Madonna, la Pologne et la liberté, par Jacques Franck

dimanche 16 août 2009

Madonna est une grande artiste de la musique, de la danse, de la chanson. Ce n’est pas mon genre préféré et je ne cotise pas à son fan-club. Mais à ma connaissance, elle n’a jamais mis en danger les institutions démocratiques, elle n’a jamais perpétré de crimes, elle n’a même jamais commis d’attentats aux bonnes mœurs.

Aujourd’hui 15 août, fête de la Vierge Marie, Madonna doit donner un concert en Pologne, pays dont l’ouverture d’esprit et la tolérance ne sont pas notoires. Elle ne se produit ni dans la cathédrale de Varsovie, ni dans celle de Cracovie, ni dans aucun des innombrables établissements religieux émaillant le pays. On ne peut donc pas l’accuser de concurence déloyale avec l’héroïne offficielle de la fête. Eh bien, si ! On assiste à une levée de boucliers et d’ornements sacerdotaux contre Madonna. Le clergé, les associations catholiques intégristes, même Lech Walesa stigmatisent l’impie et s’offusquent du sacrilège. La liberté en Pologne s’appelle parfois censure.