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CHRONIQUES DU SARKOZYSME ET AUTRES (septembre 2009)

mercredi 2 septembre 2009
par  Jacques Franck
popularité : 32%

On n’est plus en vacances

On va recommencer à subir les méfaits coutumiers. En fait, ils n’avaient pas cessé, mais ils étaient moins perceptibles, peut-être parce que l’on regardait moins la télé. Les mêmes vont affronter les mêmes. Je vais à nouveau, hebdomadairement ou plus souvent, casser (virtuellement) du chanoine. Mais attention : si on limite son action politique à ça, on se contente de faire des pirouettes et ça ne va pas loin. Ça ne va même nulle part.

Le chanoine Nicolas et ses acolytes ne sont ni des clowns ni des marionnettes, qui seraient là uniquement pour stimuler la verve des chroniqueurs et faire rigoler le public. Ce sont des prédateurs, et ils ne font rigoler personne. Je vais continuer à traiter de leurs méfaits avec le style qui est le mien, mais à travers les personnages je souhaite m’en prendre à leur politique, instrument de destruction sociale et de misère.

A propos de politique, on assiste à des choses curieuses. En été 2009, il n’est bruit que d’urnes. Les uns préparent fébrilement des regroupements en vue des élections régionales du printemps 2010 ; les autres, ou plus souvent les mêmes, ne pensent qu’aux présidentielles de mai 2012. On parle primaires, alliances, rapprochements, ambitions personnelles, trahisons, petites phrases et grands discours. On oublie la crise sociale, les forfaits des banques, les fermetures d’industries, les familles basculant dans la misère, le démantèlement économique du pays, les cliquetis de sabres en Afghanistan, la taxe carbone. Et bien d’autres choses. Abordons frontalement ces problèmes. La politique politicienne viendra après. Elle devrait être facile à gérer : pas d’ennemis à gauche, pas d’alliés à droite.

Monsieur Benoît et le dogme

Monsieur Benoît, en vacances, gara sa papamobile en double file devant le supermarché de Castelgandolfo où il avait coutume d’acheter ses saucisses et son schnaps. Le patron, en véritable enfant de Dieu, lui consentait une réduction propre à fidéliser sa clientèle. Il sortit en bénissant urbi et orbi vendeuses et caissières, ne vit pas un avis de contravention qu’une contractuelle laïque et impie avait glissé sous son essuie-glace pontifical, et s’abîma en méditations théologiques. "Grand Saint-Père, se dit-il (il respectait ses fonctions et ses titres au plus haut point), j’ai des problèmes avec la Vierge Marie. Chaque année, à l’approche du 15 août, c’est pareil. Cette femme, comme d’ailleurs toutes les femmes (il prit un air dégoûté), me complique la vie. (Il se signa, touchant son front, sa poitrine, ses deux épaules, et, furtivement et involontairement, sa braguette.)

Je suis obligé de clamer devant mes fidèles, comme vérité révélée, le dogme de l’Immaculée Conception. Certes, je n’y connais pas grand’chose en ce domaine, mais je ne vois pas très bien comment elle a pu s’y prendre ! Parfois, les fidèles ricanent. Et samedi, je vais magnifier l’Assomption, encore un dogme ! (il but un petit coup de schnaps.) Ach ! C’est quoi, exactement, un dogme ? Je demanderais bien à mon bienheureux et omniscient fils le chanoine Nicolas, mais il batifole pieusement dans le Var et je ne veux pas le déranger."

Monsieur Benoît médita un petit coup de plus. Puis, illuminé, il se frappa le front : "Putain ! Mais c’est bien sûr ! Je vais demander au Seigneur !" Le Seigneur, dans sa Grandeur, daigna répondre à son Pontife : "Grand Saint-Père, tu vieillis ! Tu oublies ce qu’on t’a enseigné au Séminaire. Un dogme, c’est la force de notre Sainte Eglise : l’obligation de croire à une authentique connerie !"


Commentaires

Logo de René Lenoir (Le vrai, le black pas celui des brèves du sénat
vendredi 25 septembre 2009 à 17h48 - par  René Lenoir (Le vrai, le black pas celui des brèves du sénat

Félicitation pour tes écrits mais ... Une partie de la réponse à refiler à Benoit (le reste est sur http://renelenoir.unblog.fr

A ceux de nos lecteurs qui ont eu l’immense privilège de me consulter sous le titre principal de l’histoire de Dieu sous titré le petit catéchisme cybernétique. Il nous appartient aujourd’hui de clore cette épopée par le troisième et dernier tome de cette trilogie fantastique consacrée à Dieu. Le premier tome l’histoire de Dieu le père créateur est épuisé faute d’avoir été édité. Le deuxième tome histoire du Fils (deuxième composante indissociable de notre fond religieux parfaitement assimilé) a été également écrit et épuisé avant toute édition. Restait le troisième tome à paraître qui consiste dans l’histoire du Saint esprit lui même.

Ce troisième tome fera du moins regretter à certains de ses lecteurs qu’aucun éditeur n’ait eu connaissance des deux premiers. Cependant mea culpa et maxima culpa, moi j’aime avant tout écrire pour écrire, et mes écrits sont "rarement" convenables. Etre lu suppose l’instauration d’un dialogue que je n’ai pas envie de supporter. Nous sommes dans un siècle hystérique ou le bon sens s’appelle originalité. Plus personne ne comprend personne. Et l’humour débridé des grenouilles de bénitier ne mérite certes pas cette attaque en règle que leur réserve l’histoire de Dieu du tome 1 à la nouvelle qui ici le clôture.

Or Donc ... Il s’agira peut-être ... Tout simplement de Saint Esprit. Celui-ci est essentiellement un bâtard iconoclaste proposé pour assumer le côté charnel du tout puissant puisque c’est notamment à lui que sont confiés les viles tâches consistant à allumer les auréoles et autres lumignons symptomatiques. Mais également St Esprit a déjà eu mission de s’occuper de l’engrossement d’une jeune demoiselle terrestre permettant à Dieu de se doter d’un fils qui ne soit plus seulement virtuel mais parfaitement identifiable.

Il est d’ailleurs parfaitement exemplaire et même extraordinaire de percevoir le véritable fossé qu’a creusé Dieu et les plénipotentiaires délégués des différentes Eglises inspirées précisément par l’Esprit saint et tous les autres spécialistes du Deus Marketing, car il est bien étrange de s’imaginer que Dieu puisse avoir recours à un tel subterfuge pour se pencher de façon concrète sur la réalité des hommes. D’aucun prétendront au demeurant que cela n’a assez peu d’importance et que reprenant la phrase du désormais célèbre neveu de Jésus Christ (celui là même qui parcourait le monde en clamant haut et fort "Miracle j’ai un oncle incarné"), affirme de concert "Quand le verbe se fait cher la littérature devient hors de prix".

Mais Dieu père fils et saint-esprit, composite spirituel admis à s’exprimer sous le vocable de sainte trinité, n’a que cure des états d’âme de quelques "Zatézimpis" et consacre l’essentiel de son temps à une gestuelle significative consistant à parcourir un cercle éternel du bout de son index autour de son nombril qui est précisément le centre du monde.

Ainsi Dieu est-il toujours fort triste et fort marri si d’aventure la race humaine défiant ses principes originaux ne se complaît plus dans une adoration perpétuelle du sein créateur et consacre ses adorations à un concept différent du sien (le fric). La bible nous a montré de quoi il était capable dans ces moments de colère : de déluge de feu en déluge de flotte son indécision sur l’art et la matière a cependant de tout temps conduit à remettre en cause le principe même de la vie humaine, ne laissant qu’à quelques entités particulièrement triées la responsabilité de reconstruire à quelques uns l’humanité tout entière.

Nous devons cependant admettre que le progrès et le confort s’installant Dieu est devenu beaucoup plus raisonnable et que ses colères n’affectent plus que quelques membres.

Nonobstant toute déclaration subversive ayant pour thème le misérabilisme des destinataires des dernières colères de DIEU on a le droit de déduire et de déclarer que Dieu ne supporte pas la misère. Il a, toutefois, semble-t-il cette fois ci définitivement abandonné toute velléité de combattre par la terreur toute revendication humaine.

Or donc, en ce temps là qui est tout à fait contemporain. Dieu eu envie de récidiver le coup du Christ pour remettre la race humaine dans le droit chemin.

Comme la fois précédente il détache l’archange pour repérer la gentille pucelle qui va devoir se coltiner le fardeau divin. La mission impérieuse implique à cet archange de dénicher une pucelle de race blanche qui ne soit pas … juive cette fois. Bien sûr Dieu n’est et ne peut pas être raciste ... mais quand même ... il sait tirer les leçons de ces erreurs.

Gabriel s’en fut donc de par le vaste monde pour emplir sa mission à la recherche d’une pucelle apte à recevoir ce nouveau messie. Si l’on ajoute à sa mission l’aparté de Saint Esprit qui lui avait précisé dans le secret "Fais pas le con GABI prends la chouette la pucelle et essaie de me trouver une grande blonde aux yeux bleus ... Tous les deux milles ans tu peux faire ça pour moi".

Or donc Gabi avait beau chercher depuis pas mal de temps, il n’arrivait pas à trouver l’objet de satisfaction. Parcourant l’Europe de long en large il cherchait désespérément l’élue de Dieu. Il était parvenu à des tranches d’âges quasiment indécente et ne trouvait toujours pas de pucelles parmi les splendides jeunes filles qu’il sélectionnait et dont il vérifiait la virginité avec cet instrument ancestral que Dieu s’était vu piquer dans les jardins du paradis et que l’on continue à appeler "l’arbre de la connaissance ou décapuceleur".

Mais tout à une fin … même si l’on est éternel et Gabi trouva enfin l’objet convoité. Une ravissante enfant blonde d’un mètre soixante huit âgé de dix sept ans. A l’aide de son Nokia il prit cette fois toutes les photographies possibles et se précipita aux cieux présenter sa conquête au tout puissant. Saint esprit fit naturellement un peu la gueule reprochant à Gabi de le prendre pour un pédophile mais les arguments des deux autres composants (Le fils … unique jusque là … faisait un peu la tronche) mais se disait au fond que quand on a un père éternel le problème de l’héritage est assez peu important.

Et ... St esprit fut envoyé sur terre pour régler l’affaire.

Gabi avait sélectionné une chambre de velours rouge avec des miroirs au plafond et croyez moi cette "intrusion" de Dieu alias St esprit dans la vie des hommes fut particulièrement appréciée. Et St esprit s’en retourna tout penaud auprès de la Vierge Marie qui disons le, allez savoir pourquoi, lui faisait franchement la gueule.

La pucelle se mit à gonfler. Les parents sentirent le vent de la honte parcourir leur front car manque de chance ils étaient catholiques intégristes convaincus, parmi, les plus durs. Le père se lamenta, la mère pleura, le médecin se grattait le cigare. Quoi merde qu’est ce que c’est que ça ? Enceinte et toujours vierge. Mais qu’est ce que t’as bouffé ?

De guerre lasse ne se sentant pas capable d’assumer : l’enfant fut avortée et Dieu fut en définitive le seul baisé dans cette histoire.

Gageons qu’elle lui servira de leçon pour sa nouvelle et future éternité.

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