Je te croa
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Un mal qui répand la misère, Mal qu’un système en fin de course rendait chaque jour plus aigu, La crise, puisqu’il faut l’appeler par son nom, Capable d’enrichir toujours plus les patrons, Faisait au genre humain la guerre ! Encore que, en matière de guerre, On ne dit pas assez des autres qui menacent ! Chez les petites gens on n’en voyait point D’occuper à chercher un emploi ou un toit. Certains qui autrefois chantaient, Venaient chez leur voisine Y crier leur famine. Tout en haut de l’échelle, sur un tas de cadavres, Ceux de licenciés, précarisés, marginalisés, désespérés, S’engraissaient des vautours, trop heureux de la crise. Situation à ce point détestable Qu’un futur pensionnaire des « Petites maisons » Crut bon d’envoyer à diverses personnes Des lettres de menaces, le tout accompagné de balles de vil plomb. Maître Profit à l’Elysée perché, trop heureux de l’aubaine, Par l’affaire alléché, tenait ainsi entre ses mains De prétendus corbeaux. Un flic assez peu clair, prouva par ses méthodes Qu’il fallait inculper ces funestes oiseaux, Et condamner enfin ces maudits volatiles ! Ces corbeaux de malheur d’où venait tout le mal. « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? » Fut-il signifié à ces mauvais augures ! On eut beau, chez ceux-ci, alléguer Que rien n’était plus pur que le fond de leur cœur, Il leur fut répondu « Vous le troublez, on me l’a dit, Il faut que je me venge ! » On était à ce point prêt à l’autodafé, Jugeant un cas pendable la lèse-majesté, Quand du pied des Cévennes, vint le cri salvateur. Le futur pensionnaire des « Petites maisons », avoua son forfait. Ainsi ces oiseaux noirs étaient en fait tout blancs. Hélas, contrairement à l’attente de tous, Il ne nous fut pas dit qu’en haut lieu On était, ainsi que le corbeau, confus et plus encore honteux ! Non, non, on était, c’est acquis, prêt à recommencer ! Quant aux édiles qui… Mais de qui parlez-vous ? Aux abonnés absents ils répondent « présents » !
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