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CHRONIQUES DU SARKOZYSME ET AUTRES (novembre 2009)

mercredi 28 octobre 2009
par  Jacques Franck
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Monsieur Brice et la jeunesse

Monsieur Brice est un ami intime du Président-chanoine de la République française et de Saint-Jean de Latran. A ce titre, il a en charge le maintien de l’ordre démocratique dans le pays et il se dit volontiers "Ministre de l’Intérieur". Il vole de succès en succès. Un prisonnier s’évade spectaculairement ? Les services de Monsieur Brice parviennent à le photographier au coin d’un bois, offrent le cliché à un magazine, mais oublient de l’arrêter et de le ramener au bercail.

Quelques centaines de trublions cagoulés et armés investissent le centre de Poitiers un dimanche après-midi et cassent tout ce qui leur tombe sous le gourdin ? Les services de Monsieur Brice, probablement occupés ailleurs, n’ont pas vu venir le coup. A tout hasard, ils parlent de l’ "ultra gauche". La délinquance augmente-t-elle en France ? Monsieur Brice n’y est pour rien. C’est la faute aux délinquants. Le trafic de drogues s’affiche-t-il de plus en plus ouvertement ? Ce n’est quand même pas Monsieur Brice qui va allonger ses fins de mois en fourguant du crack ou de la coke aux passants !

Mais cet homme est un ami des jeunes. Afin de ramener le calme, il va ressusciter Edvige, la défunte base de données où chaque citoyen à partir de l’âge de treize ans, aura l’honneur de figurer. Avec, "à titre dérogatoire", son origine géographique, ses sympathies syndicales et politiques, sa religion. Voilà qui rétablira l’ordre républicain et la paix sociale. Attention, danger ! Avec la mise en place de pareilles mesures, un pouvoir déjà très réactionnaire peut glisser vers le fascisme ! "Peuples, veillez !"

L’ Identité Nationale

Monsieur Eric est un politicien loyal. Loyal envers son maître le chanoine Nicolas, loyal envers le parti du maître, loyal envers ses opinions du moment. Sa loyauté est à géométrie variable. Mais, doit-il penser, seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis.

En des temps anciens, d’autres socialistes – peu nombreux – avaient changé d’avis et s’étaient ralliés au pouvoir du moment. Par exemple, Messieurs Pierre Laval, Marcel Déat et quelques autres. En ces temps-là, l’identité nationale. était un des chevaux de bataille de ceux qui la bradaient. On s’affirmait français par opposition aux étrangers,aux juifs, aux arabes, aux "bolcheviks". On saluait le drapeau dans les cours des lycées (j’ai connu ça en 1942), mais on acceptait le drapeau à croix gammée dans les rues de Paris. On chantait "la Marseillaise" dans les écoles, mais l’hymne officiel était "Maréchal, nous voilà !"

Je ne veux pas revivre ça. Je ne veux pas que l’exaltation des symboles recouvre la xénophobie, le chauvinisme, le racisme. Je veux une France généreuse, ouverte, fraternelle. Pas celle de Monsieur Eric Besson.

Défense d’opérer

Monsieur Nicolas, président chanoine de tous les Français, est un bon père de famille. Ça, chacun le sait. Et sa bonté s’étend à la totalité de ses sujets, sans en omettre les malades, blessés, accidentés. Il vient justement de charger Madame Roselyne, son second couteau (et premier bistouri) de trancher dans les abus. Les abus chirurgicaux.

En conséquence de quoi, interdiction est faite à quelques centaines de blocs opératoires, répartis sur l’ensemble du territoire, de poursuivre leur sanglante activité. On veut ainsi mettre hors d’état de guérir les services pratiquant moins de 1500 interventions par an. Les 1499 premiers patients iront se faire soigner ailleurs. Dans les cliniques dépendant de groupes financiers par exemple. Merci pour elles. Ou, à la rigueur (c’est le cas de le dire), ne pas se faire soigner du tout. Le maillage hospitalier du pays, un des meilleurs du monde, va se trouer. Comme il existe des zones de non droit, on va avoir des zones de non soins. Bravo Nicolas, bravo Roselyne, bravo les artistes. Vous avez raison la chirurgie coûte cher, la santé coûte cher, les banques et le patronat ont besoin d’argent. Le même euro ne peut pas servir à opérer une vésicule biliaire et à payer des bonus aux traders et aux maîtres du CAC 40. Nous ne supportons plus les détrousseurs de la France. Nous leur ferons savoir par nos paroles, nos écrits, nos bulletins de vote.

Jacques Franck est médecin


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