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PLUS DURE SERA LA CHUTE

vendredi 18 décembre 2009
par  Olivier Cabanel
popularité : 91%

Les chutes se suivent et ne se ressemble pas : celle du mur de Berlin et celle de Nicolas Sarkozy dans les sondages à mi mandat ne sont pas de même nature. Une fois passé l’enthousiasme des français qui ont élu Sarkozy à la tête de l’état, le bilan a mi-mandat est plus que mitigé. La rupture constatée était-elle celle qui était attendue ? Les promesses non tenues s’accumulent. Rappelons en quelques unes.

« Une démocratie irréprochable » : que dire de la « mise au pas » de l’Assemblée Nationale ? Que dire d’autoriser le chef de l’état à prendre la parole dans cette même assemblée sans permettre aux députés de lui répondre ? « Vaincre le chômage », le FMI table sur un taux de chômage en France de 9,6 fin 2009 et de 10,3 fin 2010. « Réhabiliter le travail », à Gandrange, des stèles commémorent les promesses non tenues. « Augmenter le pouvoir d’achat » : il a baissé de 0,5% en 2008 et devrait s’établir à -1% en 2009. « Permettre à tous les Français d’être propriétaires de leur logement » « je ne laisserais plus personne mourir dans la rue », disait Sarkozy : il n’a pas été possible d’attribuer les 250 millions d’euros de crédit débloqués en urgence pour l’année 2008. « Sortir les quartiers difficiles de l’engrenage de la violence et de la relégation » Supprimer la police dans les banlieues et traiter les jeunes de racaille, ou de pauvre con celui qui refuse de serrer une main, n’ont rien fait pour arranger la situation. « Je ne passerai jamais sous silence les atteintes aux droits de l’homme au nom de nos intérêts économiques » : remember Kadhafi, la Chine, Poutine, Ali Bongo. Les français restent toujours attentifs au bilan. Si l’on compare celui de Mitterrand avec celui de Sarkozy, on est surpris du peu de consistance de ce dernier face à celui de son prédécesseur de gauche. Quel est-il ? Bouclier fiscal : cadeau de 15 milliards aux plus nantis, fermetures d’hôpitaux ou de services dans les hôpitaux, et diminution de leurs personnels, contrôle des médias, fermeture de 6000 bureaux de poste, fermeture de tribunaux, jumelage cafouilleux des ASSEDIC et de l’ANPE, augmentation plus que substantielle des dépenses de l’état, aggravation du chômage, fragilisation de l’emploi chez les jeunes, suppression de postes dans l’éducation nationale, classe surchargées, népotisme avec l’affaire Jean Sarkozy, diminution du pouvoir d’argent des français, multiplication des caméras de surveillance, y compris dans les forêts !, augmentation du nombre de radars, implication de la France dans la guerre en Irak, en Afghanistan, continuation de la politique France Afrique, pétrole uranium, etc. Quel est l’intérêt de remplacer le RMI par le RSA ? Ou la possibilité de faire des heures supplémentaires défiscalisées, alors que le travail se fait rare ?

Celui de Mitterrand était autre :abolition de la peine de mort, abrogation du délit d’homosexualité, semaine de 39 heures, cinquième semaine de congés payés, retraite à 60 ans, extension massive des droits d’expression du personnel et du poids des institutions représentatives (comité d’entreprise), nationalisation des 36 premières banques de dépôt, ainsi que PARIBAS et Suez, nationalisation de grands groupes industriels, augmentation de l’ensemble des allocations sociales, régularisation de la situation de tous les immigrés sans papiers qui exercent un métier, et qui peuvent le prouver, création de l’impôt sur les grandes fortunes, doublement des crédits de la culture et du travail, augmentation d’un tiers de celui du logement, création des zones d’éducations prioritaires, loi Lang sur le prix unique du livre, légalisation des radios libres, et création du futur CSA.

S’agiter n’est pas construire. Confier à Eric Besson, (celui là même qui décide de renvoyer dans un état en guerre des citoyens de ce pays), un débat « quasi pétainiste » sur l’identité nationale », ressemble à une provocation : les commentaires négatifs ne sont pas publiés sur le site concernant le débat. Les Français ont bien aussi perçu qu’il s’agissait à la veille des régionales de brandir le drapeau nationaliste, afin de capter des voix d’extrême droite. La folle course en avant du président, multipliant les effets d’annonce, les déclarations contradictoires, les contrevérités, ne présage rien de bon pour l’avenir. Il ne suffit pas de claironner « j’ai changé », il faut aussi que les actes suivent les paroles. Il ne suffit pas de nommer Jaurès, il faut aussi en appliquer les idées. La crise monétaire a bon dos, car beaucoup continuent de penser que pour relancer le pouvoir d’achat, le bouclier fiscal n’est pas une réponse adaptée. Sarkozy a semblé s’intéresser à l’écologie, mais tout compte fait, que reste-t-il du Grenelle ? Quoi d’autre sinon une taxe carbone qui va une fois de plus privilégier les nantis, même si ceux qui seront assujettis à la taxe, recevront une aide substantielle. Au moment ou les accidents se multiplient au Tricastin et ailleurs, au moment où l’EPR prend eau de tous parts, l’arrêt progressif du programme nucléaire aurait peut-être été une meilleure réponse.

La désunion de la gauche risque de fausser le scrutin des prochaines régionales, mais le changement ne viendra-t-il pas d’ailleurs ? Si les mobilisations continuent, autant pour la Poste, que dans d’autres domaines, le pouvoir ne craint-il pas d’avoir face à lui, une foule en colère descendre dans la rue ? L’histoire française nous a prouvé que ce sont plus les mobilisations populaires, que les rendez-vous électoraux, qui ont bousculés les régimes et provoqués les changements profonds. Alors comme disait un vieil ami africain : « la folie du feu s’arrête à la rivière ».


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