https://www.traditionrolex.com/18 REGIONALES : AU DELA DES RAGOTS, BATTRE SARKOZY - La Gauche Cactus

REGIONALES : AU DELA DES RAGOTS, BATTRE SARKOZY

mardi 16 mars 2010
par  Jean-Luc Gonneau
popularité : 1%

Les urnes régionales ont rendu leur verdict. Nous ne vous feront pas l’affront d’ajouter aux nombreux commentaires un constat supplémentaire. La campagne, telle que relatée par les médias, s’est souvent enlisée dans des querelles de caniveau. On sait l’appétence de la plupart des journaux (y compris certains qui se piquent de hauteurs de vue, n’hésitant pas toujours à donner des leçons à tous et à chacun) pour les mauvaises odeurs. Ils ont été cette fois servis avec profusion, entre Languedoc-Roussillon et Ile de France en passant par Poitou-Charentes, notamment. Pendant qu’on se focalisait sur l’hypothétique passé judiciaire de tel candidat, les débordements verbaux à répétition de plusieurs autres (il n’y a pas que Georges Frèche, hélas), la boulette navrante d’une éminence ultramarine, la situation du pays ne s’améliore en rien, rien ne se dessine pour trouver une issue pour les centaines de milliers de chômeurs en fin de droits qui font se multiplier dans les semaines et les mois à venir. Pendant ce temps, Madame Bachelot continue son oeuvre de destruction de la santé publique. Monsieur Chatel, avec l’ardeur du néophyte, fait de même avec l’éduction nationale, réduisant ses moyens, gommant progressivement tout ce qui, dans l’enseignement, prépare à l’esprit critique indispensable à une citoyenneté responsable. Pendant ce temps, les projets de délocalisations (pardon, de « restructurations ») vont bon train tandis qu’on nous informe que le gouvernement « hésite » sur la conduire à tenir : agir ou laisser faire. Le téléphone doit marcher fort en moment entre l’Elysée et le club du Fouquet’s. Monsieur Minc doit s’épuiser à jouer le petit télégraphiste (de luxe) entre la présidence et les éminences du CAC 40. résultat, entre autres : une abstention record.

Ces « affaires » gomment aussi le travail militant souvent remarquable fait sur le terrain par les équipes de candidats qui ont (pas tous certes, mais beaucoup) de réels projets pour améliorer le sort de leurs concitoyens. Certains de ces débordements conduisent même à des situations inextricables. C’est le cas du Languedoc-Roussillon. A de très rares exceptions près, dont nous ne faisons pas partie, tout le monde convient que certains propos de Georges Frèche sont inacceptables. Beaucoup, localement, louent ses œuvres, pour Montpellier naguère, pour la région, ensuite. De nombreux témoignages semblent attester du caractère, disons, avec litote, autoritaire du bonhomme. Il manie apparemment avec virtuosité clientélisme et clanisme, vertus bien peu républicaines, mais fortement ancrées en Méditerranée (et pas seulement). Pour autant, des militants sincères, comme on disait, des républicains farouches s’engagent à ses côtés. Soif de places ? Parfois oui, mais pas toujours. Et quoi qu’on pense du personnage, des gens de gauche font sa campagne. Georges Frèche est présent au second tour, et en tête. Les autres listes de gauche avaient annoncé la couleur : pas question de fusionner. Nous aurions fait de même. La fusion n’aura pas lieu, de toutes façons, puisque les listes de gauche n’ont pas passé le premier tour. Cela dit, peut-on se retirer complètement sur un confortable aventin ? Frèche et l’UMP, ce seraient bonnet blanc et blanc bonnet, ainsi que le disait jadis le pittoresque et pour cela regretté Jacques Duclos lors du duel Pompidou-Poher ? Nous ne voudrions pas être à la place de nos amis du Languedoc-Roussillon, mais à supposer que nous y soyons, nous voterions contre l’UMP, donc pour Frèche. Comme quoi ce n’est pas toujours gai, la démocratie.


Commentaires

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vendredi 23 juillet 2021 à 17h29 - par  Audrey Richter

De ce fait, on peut dire que malgré les efforts et le gros investissement qu’il a faits lors de sa compagne, et d’ailleurs une action qu’il paye cher en ce moment n’aura pas servi à quelque chose  ?

mardi 30 mars 2010 à 16h08

Battre Sarko la belle affaire et après. Faute de s’attaquer au système croyez-vous que le ou la prétendante PS fera très différemment ??? Moi je suis sûr que NON (Exemple par les retraites) Notre difficulté ou impossibilité de sortir d’une simpliste stratégie du REFUS - Cela fait plaisir, mais ne fait en rien avancer sur une stratégie de construction de changements - Pour ma part je considère que le FdG avec le populiste Mélenchon nous mène à l’impasse parce que là encore il s’agit d’une stratégie de sommets laissant de côté les éventuels acteurs. C’est la magouille en haut, ceux d’en bas n’étant, en tout état de cause invités qu’à appliquer comme des soldats. J’ajoute à cela que je n’ai aucun goût pour de nouvelles pratiques du culte de la personnalité. www.pcfbassin.fr

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jeudi 18 mars 2010 à 19h27 - par  bernard Trannoy

Défaut majeur de cet article IL RELEVE DE LA SEULE CULTURE DU REFUS
Les 53% d’abstentionnistes l’on bien sentis,ils ont perçus que les politiques susceptible d’être mise en oeuvre par le PS ne serait pas fondamentalement différentes. Là où nous buttons c’est bel et bien sur le projet, la perspective. Quand nous rassemblerons NOUS pas contre mais POUR. Un militant PCF Aquitaine abstentionniste des 2 tours. Administrateur site www.pcfbassin.fr

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mercredi 17 mars 2010 à 19h06 - par  jean

quillio jean des po, eu du comite departemental, nos dirigeants, n’ont pas peut etre(oses) demander aux militants pcf de s’abstenir de voter pourle 2EM TOUR pourtant freche a ete descendu par l’ensemble du front de gauche, pour qui voter ?? moi je vote blanc on ne refera pas le coup chirac,, salut fraternel d’un vieux militant 50 ans au pcf

Site web : un peu de courage
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mardi 16 mars 2010 à 23h09 - par  Danièle Dugelay

Ceux qui se sont abstenus, s’ils sont un peu clairvoyants, n’ont pas des fins de mois trop difficiles. Ils ne craignent pas d’être expulsés le mois prochain. Ils ne luttent pas contre la délocalisation et la fermeture de l’entreprise qui les emploie. S’ils sont déjà chômeurs, ils ne voient pas arriver avec terreur le jour où ils seront "sans droits", sans revenus pour leur famille. Ceux-là ne s’inquiètent pas pour l’avenir de leurs enfants, après la destruction complète de l’école publique. Ils confient leur voiture à un garagiste qualifié, leur santé à un médecin diplômé, mais ils vont confier leurs enfants à des profs à peine formés et des remplaçants non qualifiés quand ils existent. Ils ne sont pas malades et obligés de payer des médicaments indispensables, mais non remboursés, ou de cesser de se soigner et se laisser doucement mourir. Ceux-là vont laisser la droite, non sanctionnée, continuer à écraser les plus pauvres. S’ils en font partie, c’est à désespérer de l’intelligence humaine !

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mardi 16 mars 2010 à 21h09 - par  pseudo :rouge cactus

J’ai lu avec interet les articles de JL Gonneaux et de E Bruneaux et je ne partage pas leur conclusion.
S’il est vrai qu’il faut tout faire pour battre la droite, il ne faut pas oublier que la politique qui est menée est une politique au service du capital qui met en concurence les hommes entr’eux les regions entr’elles et les pays entr’eux.

C’est une lutte féroce qui est menée, et la vie de la majorite des gens, surtout ce qui n’ont que leur force de travail comme ressource, n’a que peu d’importance.
N’oublions pas que la droite, et que cette gauche se réclamant de "GOCHE"a "milité" pour faire approuver le traite de Constitution Européenne.
C’est l’application de cet acte destructeur qui vient de plonger la Grece dans le marasme, l’Espagne et d’autres pays dans la meme voie,et bientot nous ,le capital ayant tres soif.

Alors battre la droite est un beau slogan de gauche ,mais pour mettre un autre conducteur masqué pilotant la meme politique avec certes quelques nuances, ne changera pas la prespective de la vie future.

les remedes ne sont pas evidents.Il faudra gagner en lisibilite et ecoute sur des propositions novatrices et remettre en vigueur une lutte des classes qui n’aura pas les memes formes que jadis ; mais qui reviendra a redonner une legitimite a ces gens laisses sur le bord du chemin.Le travail sera ardu et la prise de conscience pas gagnee.

S’abtenir n’est pas la conduite a tenir car malgre toutes les imperfections et derives de la democratie cette action est une base de l’expression du peuple.Mais l’effacement de toute education politique, la rarete du militantisme la professionalisation du politique
font que la majorite des citoyens a des informations pas toujours etayees ni critiques.

S’abstenir peut etre interprete comme une indifference a la vie citoyenne.
Je préconise plutot un vote nul, bien que celui ci soit peu productif, mais manifeste un interet pour ce geste citoyen.

Vaste programme

Logo de Elvis Bruneaux
mardi 9 mars 2010 à 20h36 - par  Elvis Bruneaux

Battre Sarkozy, évidemment, cela donne envie. Pourtant, je n’habite pas en Languedoc-Roussillon mais si tel était le cas, je ne voterais pas pour Frêche : outre ses dérapages verbaux, presuqe secondaires finalement, c’est son clientélisme qui est néfaste. N’a-t-il pas récemment annoncé vouloir signer un contrat commercial avec Agrexco, société d’Etat israélienne qui produit des fruits et légumes sur les territoires palestiniens colonisés, avec de la main d’oeuvre palestinienne, en violant donc le droit international, et ce, quelques jours après les massacres de Gaza de janvier 2009 ?!

Je ne voterais pas Frêche donc, ni pour aucun autre candidat officiellement imposé comme opposant principal à Sarkozy et ses sbires. Battre la droite, c’est bien mais au profit de qui ? De chacun de nous ? Certainement pas. Depuis trop d’années la "gôche" reproduit peu ou prou la politique de droite, avec des variantes dites "de gauche". L’extrême gauche ? Laissez-moi rire, Besancenot (pour prendre le politicien le plus médiatique à la gauche de la gauche) utilise les mêmes méthodes que les autres politiciens de métier, à savoir l’hypermédiatisation (voir ses nombreuses interventions, et notamment sa journée passée chez Drucker), la démagogie verbale préélectorale (voir la polémique au sujet de la candidate voilée dans le Vaucluse, Ilhem Moussaïd). Malgré des idées intéressantes (l’anticapitalisme en tête), Besancenot n’est qu’un politicien comme un autre, c’est-à-dire qu’il ne nous sera pas utile pour améliorer notre vie et permettre un autre lendemain : un politicien n’est utile qu’à sa carrière ; or, ses intérêts sont antinomiques par nature avec les nôtres. Les élections ne sont qu’une illusion de démocratie, une sorte de messe oùl’on se presse d’aller mettre son bulletin dans une urne, tel un dévôt qui va allumer un cierge dans une église, comme dernière chance de salut.

Voter, c’est se soumettre, c’est même renoncer (la théorie du vote utile, d’ailleurs, qui consiste à choisir le moindre mal pour battre la droite, est une des expressions de ce renoncement : on ne vote plus selon ses convictions, parfois, mais par calcul politique !). Or, l’antiélectoralisme, ce n’est pas un renoncement mais au conraire être d’un optimisme salvateur : c’est considérer que tout peut être amélioré et qu’on n’a pas besoin de maître ni d’intermédiaire pour gérer nos vies. Il faut donc investir la vie publique, s’associer, autogérer nos luttes, pour, demain peut-être, autogérer la société entière. Alors PS, PG, NPA, PC, Verts ? Non, non et non : votons "Abstention" !

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Le 15 mai 2008, le président de la République en titre a osé remettre en cause le droit de (...)
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