BOUM-BOUM SUR : RAMA YADE
par
popularité : 48%
Ne soyons pas hypocrites : il fut un temps, bref certes, où elle nous avait plu, Rama Yade. Une bonne tête, rien à voir avec les sinistres Hortefeux ou Lefebvre ou même, tiens, le multiprésident. Et des vannes bienvenues, à propos de la visite de Mouammar Khadafi, par exemple. Des résistances aux volontés du maître lors d’échéances électorales qui ne manquaient pas de panache, malgré leur côté caprice d’enfant gâté.
Avec le temps, nous avons commencé à nous demander, sans doute parce qu’on est teignes, si tout cela n’était pas un système pour entretenir les braises médiatiques. Car s’il y avait des piques parfois bienvenues sur la politique de ses copains, les silences de la sous-ministre des droits de l’homme sur bien des dossiers laissait parfois pantois.
Et puis, elle était encore ministre à ce moment-là, elle sentait peut-être le vent du boulet qui allait, peu de jours après, l’effacer du gouvernement, elle produisit un petit livre, ou une grosse brochure, comme on voudra, à l’attention de la jeunesse. Jeunesse qui ne se précipita pas pour dévorer l’ouvrage. Brochure sans grand intérêt, sauf de lui ouvrir plus largement encore les medias, et notamment les télévisions. Et qu’avons-nous vu et entendu : une jeune femme pourtant remarquablement éduquée se comportant comme une virago, ne supportant pas la contradiction, coupant la parole à ses interlocuteurs avec un sans gêne qui en aurait remontré à une Nadine Morano, un parler bousculant la grammaire presque autant que son président (« chuis pas d’accord », « je peux pas laisser dire ça »…).
Tu voulais parler jeune, Rama ? Tu voulais montrer au maître que pouvais être aussi roquet que lui et ses sicaires préférés ? Une fois virée (mais recasée confortable), tu as snobé Copé, ce qui fait toujours plaisir, en multipliant les caprices, ce qui est moins reluisant, et rejoint Borloo. Bref, tu boudes. Cela ne fait pas une politique, sais-tu ?
Commentaires