SPECIAL "CENTENAIRE" DE LA BANQUISE
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Dans quelques semaines, il y aura neuf ans que paraissait le premier numéro de Réchauffer la Banquise. Pas de site internet à l’époque. Une mailing list de quelques centaines d’adresses. Un petit groupe de militants volontiers turbulents. Déjà, notre utopie (faire la synthèse entre les deux Marx, Karl et Groucho) était présente. Au fil des années, un premier puis un second site internet, une mailing list dépassant maintenant les 30000 adresses, près de 250 contributeurs, des engagements forts pour le Non au traité constitutionnel européen, aux combats pour la défense des travailleurs immigrés, dans les débats qui ont traversé la gauche. Nous avons sollicité pour le centième numéro de la banquise des contributions de celles et ceux qui avaient suivi notre initiative dès le début, ou presque. Ils ont suivi des chemins parfois différents, mais se retrouvent toujours sur les valeurs de la gauche et de la république. Certains sont demeurés de fidèles contributeurs, d’autres ont été plus parcimonieux mais ont bien voulu reprendre la plume pour l’occasion.
C’est ainsi que nous accueillons avec plaisir Fatiha Mlati, vice-présidente du Cactus, à propos de l’intégration des populations immigrées, sujet au cœur de son engagement militant et professionnel, Michel Pillier, qui, après tant d’années, est demeuré fidèle aux idées de Jean-Pierre Chevènement, comme le montre sa proposition de « front de France », et Roland Maire, notre doyen « né la même année que la reine d’Angleterre et que Marylin Monroe », dit-il, et qu’il « a bien connue dans sa jeunesse ». Ajoutant : « par la presse et le cinéma ». Il nous propose une scène de la vie made in USA, ou ce républicain implacable mais affable, fin gastronome, pourfend les habitude alimentaires locales. Roberto Robertelli vit depuis quelques années aux Philippines. De là bas, il nous envoie une chronique sur les imbrications de la corruption du régime et de l’insurrection armée maoïste.
Moins rares, quoique épisodiques dans nos colonnes, Karim bey Smaïl nous offre une sensible évocation de son parcours de jeune « raton » et de son amour de la France à travers espoirs et désespoirs, et Fabienne Courvoisier, impeccable laïque, traite de son sujet favori. Présidente de la Gauche Cactus, et plume virevoltante, Florence Bray, trop rare (donc chère), évoque le « vivre ensemble » et les turpitudes que la droite cache en tentant de se l’approprier.
Editorialiste régulier quoique imprévisible, Jacques-Robert Simon traite avec un sérieux à la Buster Keaton une grave question : faut-il guillotiner les riches ? Le Professeur Zigounoff (Georges Michel dans le privé, Jojo ou Zigou pour les ami-e-s) déjante comme lui seul sait le faire. Tandis que François Lucas, notre nantais, évoque la prochaine élection présidentielle, et que notre correspondant permanent en Amérique latine Jean-Michel Hureau, après un an ou deux d’absence, réfléchit sur les énergies « vertes ». Last but not least, notre vice-président-trésorier-webmestre (hé oui, on a des cumulards aussi, mais utiles, eux) Jean-Christophe Frachet y va de son bilan sur les neuf ans passés. Autres « historiques », Pierre Henry et Jean-Michel Dejenne nous ont promis des articles pour le numéro de juin, dans quelques jours, dans lequel nous retrouverons aussi, entre autres, Marc Mangenot, Jacques Broda, Jacques Franck, Gérard Belorgey, Yann Fiévet et d’autres encore
- R.L.B. N° 100
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