POURQUOI VOTER OUI AU REFERENDUM
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POURQUOI VOTER OUI AU REFERENDUM
Par Jacques-Robert Simon
1/ Les prélèvements obligatoires représentent en France 43,6 % du PIB. La ventilation de ceux-ci est : Etat : 39 % Administrations sociales : 48 % Union Européenne : 1 % Administrations locales : 12 %. Ces prélèvements ne se montaient qu’à 37,9 % du PIB en 1978. Le système Français est donc déjà largement d’inspiration collectiviste et il faut, grâce à la libéralisation, restituer aux citoyens leur possibilité d’initiative et leurs responsabilités. Le projet de constitution permettra des prises de décisions impossibles à prendre à l’échelle nationale à cause des blocages constitués par la superposition des acquis, jamais remise en cause. CEPENDANT.... Il est peut être choquant de faire porter la responsabilité de cet état de fait aux classes populaires qui, quel que soit leur vote, se voyaient imposer des décisions dont ils ne voulaient pas. L’immobilisme est dû aux dirigeants de droite comme de gauche qui n’ont pas eu le courage de faire évoluer le système. Ce seraient donc ceux qui ont perdu notre pays qui auraient la charge de le sauver ? A titre d’exemple, M. Trichet était Directeur du Trésor, chargé de l’examen des comptes du Crédit Lyonnais. Cet établissement bancaire a perdu 100 milliards de francs. Ce même Trichet est maintenant Président de la Banque Centrale Européenne. On va chercher les solutions auprès de ceux qui ont créé les problèmes. 2/ Le projet de Traité constitutionnel permettra l’émergence d’une Europe des régions plus proches des gens. CEPENDANT... Les impôts d’état (Impôt sur le revenu, 16,3 % du total, sur les sociétés, 13,6 %, TVA, 47,5 %) doivent être comparés aux impôts locaux (taxe d’habitation, 20,1 % du total, taxe professionnelle, 44,2 %, taxe foncière, 33,4 %) dont la base de calcul (l’assiette) est la valeur locative, soit l’évaluation du loyer annuel théorique que produirait le bien s’il était loué. Le transfert des dépenses de l’état aux collectivités locales ne ferait qu’affaiblir la part du seul impôt réellement républicain, l’impôt sur les revenus. Quant à la proximité, elle permet surtout d’engendrer une strate supplémentaire de cheffitude au service d’intérêts particuliers. 3/ La concurrence permettra d’abaisser les prix, CEPENDANT... Le « marché » engendre une politique qui sacrifie les investissements à long terme, créateurs des richesses réelles, au profit d’enrichissements personnels. La concurrence entre multinationales conduit à une unification des consommations : la « norme » devient le nécessaire alors que le nécessaire devrait être la norme. Les jeunes de banlieue auront peut être chacun leurs « Nike » et leur « portable » mais ils n’auront plus accès à des soins hospitaliers de qualité, ni à une éducation convenable, ni.... 4/ Les pays nantis, en particulier l’Europe Rose, ont été incapables de proposer des processus concrets de développement. La Chine et l’Inde sont en pleine expansion grâce à l’économie libérale. CEPENDANT.... Ni la Chine, ni l’Inde n’ont abandonné le contrôle politique des activités économiques et c’est probablement la raison principale de leur succès. Ce succès doit lui même être relativisé par les inégalités quelquefois démentes qui se mettent en place. Appauvrir les pauvres des pays riches pour enrichir les riches des pays pauvres, est-ce le signe d’un réel mieux vivre ? 5/ La « Main Invisible » du marché permet une régulation des échanges bien plus efficace que les technostructures. CEPENDANT.... La démocratie participative est parfaitement à même de gérer des échanges sans donner naissance à la bureaucratie envahissante que les dirigeants actuels ont laissé s’installer. La Commission Européenne représente la forme la plus achevée et la moins maîtrisée de bureaucratie apatride. 7/ L’ouverture vers l’Europe permettra une régénération de nos sociétés. CEPENDANT.... Ce ne sont pas les classes populaires qui sont les principales consommatrices du « porno chic », de parties fines où la cocaïne est un « must », de psychologues canins (alors que la France manque de psychiatres). Les promoteurs des choses inutiles ont tout intérêt à garder leur pré carré qui les enrichit. Leurs valeurs ne sont pas les nôtres et l’ « Elite Mondialisée » dénonce les méfaits qu’elle a elle même créés. Les populations doivent, c’est un fait, retrouver un sens citoyen et se désintéresser du superflu. Mais ce ne sont pas ceux qui leur ont fait perdre leurs valeurs qui les aideront à les retrouver. L’Homme présenté comme moderne doit être cynique, brutal, nombriliste : nous voulons exactement l’inverse.
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