AUX LARMES, CITOYENS !
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Les marchés paniquent ??? Mon cul oui !!! Des connards dressés tout petits à niquer tout ce qui bouge, ça m’étonnerait qu’ils s’auto-terrorisent. C’est du pain béni pour eux. Ils voulaient être les maîtres du Monde : c’est (presque) gagné. La pensée libérale – on peut sourire de l’association de ces deux mots – souhaitait la privatisation complète de toutes les activités humaines. Des attardés rechignaient : les peuples, les nations, quelques hommes politiques, de rarissimes intellectuels. La crise permet de se débarrasser de tous ces empêcheurs de spéculer en rond.
Premier temps, on fout un bordel pas possible. Pour ce faire, on distribue de l’argent que l’on n’a pas : cette façon de procéder permet de retirer aux simples leur bien le plus précieux : une solidarité d’instinct. Non pas que les qualités humaines soient réservées aux démunis, mais pour les pauvres c’est une question de survie. On remplace donc l’humanisme populaire par l’opulence, l’immatériel par le matériel. Il fallait bien faire adhérer les classes laborieuses aux joies du marché, système pourtant conçu pour les plumer. Bien entendu les mieux organisés profitent plus du système que les autres. Toutefois les possédants, le plus souvent, mettent en avant leur détachement des biens matériels même si ils les entassent avec ardeur. Tous les courants politiques s’y appliquent. La droite constitue par ce biais ce qu’elle aime appeler l’« élite » : les plus riches donc les plus aptes à diriger. Les autres consomment. La gauche se rend bien compte que pour gagner des élections, il faut aussi gagner des électeurs. Elle met en avant des valeurs morales pour tenter de rester sincère. Mais qui résiste bien longtemps aux délices de la jouissance ! Il lui faut donc distribuer autant de largesses que la droite et, pour ce faire, suivre les mêmes chemins qu’elle : elle adhère ainsi au Système. Droite et gauche baignent dans les mêmes eaux. Mais il reste des nostalgiques incurables qui se réclament de l’Egalité, de la Liberté, de la Fraternité. Mais quelques îlots de liberté subsistent, il s’agit des services publics.
Deuxième temps, on hurle devant la gravité de la situation que l’on a pourtant soi-même créée ; les coupables : ces « salauds de pauvres » qui s’empiffrent sans compter d’allocations, de subventions (qui servaient pourtant de vaseline), mais aussi d’une vastitude de gadgets. Comment se rebeller contre un système qui a fourni avec autant d’efficience tant de choses qui ne servent à rien ? Place à ce que l’on nomme l’austérité. Cette nouvelle phase ne sert à rien d’autre qu’à finir l’ouvrage si bien commencé : détruire les dernières traces de biens collectifs après avoir discrédité leur utilité dans les esprits.
Ne nous y trompons pas, rien de ce qui arrive n’est dû au hasard ou à la maladresse. Il s’agit d’un combat féroce animé avec précision par les dominants devenus assez puissants pour se débarrasser de leurs adversaires divisés et affaiblis. Le monde contre l’immonde. Pour affronter ce combat tous ceux qui ne désespèrent pas de l’Homme devraient s’unir en ne cachant toutefois pas que le rétablissement de la Justice réclamera d’abord efforts et sacrifices
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