LIBE CONTRE LES MACAQ : PAS JOLI JOLI

lundi 22 août 2011
par  Sylvain Ethiré
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Dans la relative torpeur aoutienne, le quotidien Libération a consacré deux articles, dont un fort long aux supposées turpitudes d’une association parisienne : les Macaq. Pour qui ne saurait pas, les Macaq, surtout implantés dans le 17e arrondissement de Paris, développent de multiples actions de formation, d’animation, de solidarité. Ils organisent chaque année des braderies citoyennes (dont la plus importante de Paris), organisent des ventes-braderies au profit d’actions de scolarisation d’enfants africains, ont créé une agence associative pour le soutien aux jeunes artistes (« La métisse »), interviennent auprès des jeunes en difficulté des quartiers. De tout cela, Libé ne dit rien, ou si peu.

Pour l’histoire, les Macaq se sont créés en pratiquant les squats de locaux inoccupés, dont, avec l’association Jeudi Noir, un immeuble rue de la Banque, à Paris, qui eut son heure de gloire médiatique avec la mobilisation de personnalités du cinéma (Josyane Balasko notamment). Ces squats ont permis de faire échapper à la rue bien des familles. Véritables bêtes noires de la mairie (UMP) du 17e arrondissement, les Macaq, dont l’orientation à gauche n’est pas cachée, ont pu bénéficier, lors de l’élection de Bertrand Delanoé à la mairie de Paris de l’attention des élus et des services de la municipalité. Ce qui leur a permis aujourd’hui d’être installés dans des locaux non squattés, tout en continuant leur lutte contre le mal logement avec jeudi noir et d’autres associations.

Les Macaq ne manquent pas d’humour : leur infatigable directeur et animateur, Julien Boucher, a été à l’origine, lors de la campagne présidentielle de 2007 de « La France qui se lève tôt », dont les militants allaient à l’aube organiser des concerts de casseroles dans les beaux quartiers de Neuilly.

De tout cela, Libé ne dit rien, ou si peu. Par contre, et non sans violence, la gestion des Macaq est passée au crible. Scandale ! Rendez-vous compte que Julien Boucher a utilisé une carte de crédit des Macaq pour des frais non justifiés (Libé cite un chiffre global mais une moyenne mensuelle, qui dépasse à peine 150 euros, bref le rapt du siècle). En fait, ces facturettes n’étaient pas encore passées en comptabilité, ce qui fut fait. Scandale ! Les Macaq ont loué des locaux à des structures amies (moins de 25 000 euros en 3 ans, soit, pour plusieurs locaux, entre 600 et 700 euros par mois, bref, l’escroquerie du siècle) : il s’agissait en fait de coups de mains ponctuels à des structures sociales ou artistiques dans la quasi-totalité des cas, compensant notamment les fluides consommées dans ces locaux. Scandale ! La Mairie de Paris alloue aux Macaq une subvention compensatoire au loyer payé par les Macaq : c’est un usage général dans notre pays que les collectivités territoriales assument des charges associatives en échange des activités produites.

Libé a tenté ainsi de jeter le discrédit sur l’une des associations les plus dynamiques de Paris, insinuant en fait que des fonds auraient été détournés alors qu’il n’en existe pas la moindre preuve. Que cherche Libé ? Quels comptes veut-il régler ? La question reste pendante. Et le demeurera probablement. En attendant, les Macaq continuent, et on est bien contents.


Commentaires

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mercredi 7 septembre 2011 à 14h21 - par  SIMON

Il serait judicieux de mettre mieux en évidence votre article. M. Gonneau devrait être contacté.

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