SYSTEME MADOFF OU SYSTEME DEXIA, QUEL EST LE MEILLEUR ?
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Bernard Madoff se procurait des capitaux par l’appât de taux d’intérêt alléchants et il jouait cet argent dans des combinaisons financières dont, confiant dans ses talents, il attendait des profits encore plus mirifiques. Ceux-ci restant désespérément inférieurs aux intérêts versés, il avait pris la mauvaise habitude d’honorer les intérêts arrivant à échéance en puisant dans le capital de ses nouveaux clients. Le jour où des clients commencèrent à vouloir récupérer leur argent, il est vite apparu qu’il n’en resterait pas pour tout le monde et ce fut la panique. Comme on était aux Etats-Unis, Bernard Madoff se retrouva en prison.
Dexia avait choisi de prêter les capitaux de ses actionnaires à des clients en grande difficulté qui ne trouvaient plus d’autres prêteurs. Dexia put de ce fait leur imposer le versement d’intérêts très élevés, qui pouvaient le devenir plus encore grâce à un système compliqué de barèmes progressifs ou d’indexations. Une opération juteuse à court terme pour Dexia et ses actionnaires, mais qui n’améliorait pas la capacité à rembourser de ses débiteurs. L’impossibilité de récupérer tout le capital prêté étant apparue évidente, les actionnaires se retirent, le cours de Dexia dégringole et les Etats prennent peur. Une solution se profile en France : sauver Dexia en refilant ses « actifs pourris » à des organismes dans lesquels est engagé l’Etat.
Ainsi les dégâts seraient finalement payés par des contribuables « non coupables » (si ce n’est d’avoir élu les auteurs de cette solution), mais de fait « responsables » et que l’on sait « taxables » (à merci ?). C’est la solution ayant prévalu pour le Crédit Lyonnais dont le passif avait alors échu à un certain CDR (Consortium de réalisation)). Pour éviter à des personnalités françaises du monde politique ou économique des poursuites judiciaires aux U.S.A. avec risque d’incarcération, dans l’affaire Executive Life le CDR avait payé 525 millions de dollars au département des Assurances de Californie. De la même façon, Bernard Tapie s’était vu rembourser par l’entremise de Christine Lagarde mandatée par le gouvernement d’importantes sommes qui lui auraient été volées. Par qui et comment ? On n’avait poursuivi ni même recherché les voleurs. C’est là que résidera sans doute encore la principale différence entre l’affaire Dexia et l’affaire Madoff.
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