https://www.traditionrolex.com/18 sh: line 1: convert: command not found DIRE NON, CAR UNE AUTRE EUROPE EST POSSIBLE - La Gauche Cactus

DIRE NON, CAR UNE AUTRE EUROPE EST POSSIBLE

Par Jean-François Chatelat
mercredi 30 mars 2005
par  Jean-Franois Chatelat
popularité : 1%

DIRE NON, CAR UNE AUTRE EUROPE EST POSSIBLE

Par Jean-François Chatelat

L’ensemble des troupes et valets du capital est en ordre de bataille pour tenter de nous faire admettre l’avenir radieux qui nous attend dans le cadre d’une Europe ultra libérale. Tous les"journalistes spécialisés", les "spécialistes en sciences sociales" bref, les "spécieux de tous poils " se sont vus confier la mission essentielle de tenter de convaincre une majorité de l’électorat à se prononcer pour une politique européenne plus antisociale que celle du gouvernement français actuel. Combien parmi nous voteraient leur confiance dans un texte d’orientation de type constitutionnel que présenterait l’actuel gouvernement français pour nous faire avaliser ses réformes de suppression progressive des services publics, d’augmentation massive du temps de travail (pour ceux qui en ont), de renflouement en capitaux publics d’entreprises privées, de flexibilité du travail pour les hommes et femmes aussi bien le dimanche que la nuit, les privatisations de notre système d’énergie électrique (qu’une grande majorité de pays nous envie), de notre système de transports ferrés, demain, de notre système de santé puis de notre système d’éducation ? C’est pourtant bien exactement la même politique qui nous est proposée au niveau de l’Europe par le traité constitutionnel de M. Giscard d’Estaing et de son équipe de spécialistes en braderie de capitaux et de biens publics. Le gouvernement Raffarin en rêve et l’Europe lui apporte sur un plateau "un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières et un marché intérieur où la concurrence et libre et non faussée ... fondée sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social" (article 1- 3 Les objectifs de l’union) Appliquer cette politique sans en être responsable directement devient possible grâce à ce texte : "la constitution et le droit adopté par les institutions de l’union européenne dans l’exercice des compétences qui lui sont attribuées ont la primauté sur le droit des états membres" (article I-5 bis Le droit de l’union) Ne nous laissons abuser ni par les théoriciens de droite ni par ceux qui se prétendent de gauche et nous trahissent, le capitalisme mondial n’est pas une fin en soi, il n’y a et il n’y aura jamais de pensée unique que pour ceux dont l’imagination est plus fertile pour leur profit personnel que pour l’avenir de nos sociétés ; j’ajouterai même dans le contexte actuel, ceux dont l’imagination écologique semble en profond défaut sur le court et moyen terme pour la maîtrise de l’avenir de notre planète et pour la survie de l’humanité. Il existe encore dans notre société, en France, des pans d’économie que l’on peut qualifier de socialistes, ces secteurs ont été conquis grâce à d’importantes luttes sociales et leur remise en cause ne se justifie que par le besoin de toujours plus de profits. Le système économique de retraite par répartition en est un exemple fort, il est sûrement perfectible mais sûrement pas en y substituant un système basé sur la capitalisation (encore le capital). Que les cotisations versées par les travailleurs d’aujourd’hui servent les retraités d’aujourd’hui ne permet pas à l’ensemble de cet argent d’être disponible pour la "sainte bourse". Mais les travailleurs d’aujourd’hui et les retraités de demain auront bien du mal à comprendre cette nouvelle "nécessité", qu’elle soit franco-française ou européenne. Electricité de France constitue également l’excellent exemple d’un pôle économique national basé sur une économie sociale dans laquelle l’absence de concurrence ne pénalise ni la capacité à fournir l’énergie nécessaire ni et surtout la possibilité pour l’ensemble des demandeurs de disposer de ce "bien social" au même prix. Il est évident qu’il convient de maîtriser toujours davantage les conditions de production de cette énergie dans l’intérêt de notre environnement mais surtout n’allons pas croire qu’en multipliant les capacités de production de type privé nous aurons plus de moyens d’assurer ce contrôle (c’est très exactement le contraire qui nous attend). Privatiser la Société Nationale des Chemins de Fer représente également la volonté de supprimer un pan économique socialisé. Cette volonté est aussi forte dans les rangs de notre actuel gouvernement que pour la majorité des actuels dirigeants européens ; cette orientation est pourtant contraire au nécessaire développement de ce type de transport, à l’électrification des lignes (pour une amélioration de notre environnement et pour participer à limiter le réchauffement planétaire dont les gaz d’échappement font partie des principaux responsables) et à la possibilité de coordonner le développement du ferroutage et d’y inciter fortement les utilisateurs potentiels (concurrence libre et non faussée ne semble pas correspondre à planification ni à développement durable et encore moins à tout souci écologique). Les exemples de ce type sont nombreux en passant par la santé l’éducation et l’eau potable etc, ils représentent autant d’exemples significatifs d’une véritable économie sociale différente de l’économie de marché et dont l’avenir est grandement menacé par les tenants de la pensée unique et du " toujours plus ". Au niveau national, le Président Chirac et le gouvernement Raffarin poursuivent et accélèrent le démantèlement des services publics, la "braderie " des entreprises publiques, la remise en cause systématique des acquis sociaux et multiplient les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et aux banques multinationales ; ils justifient ces orientations politiques par l’application des traités européens existants. Dans le même temps, sans aucune pudeur, ils nous appellent à approuver cette orientation franco-européenne d’ultra libéralisme et à aller encore plus loin dans le démantèlement de tout ce qui de près ou de loin porte une connotation sociale et est susceptible de devenir une marchandise. Il est exact que les gouvernements précédents ont commencé à nous entraîner dans le même piège de l’ultra libéralisme européen et qu’une partie de la " gauche " française se trompe ou nous trompe (naïveté, incompétence, arrivisme ou trahison ?). Aujourd’hui, une partie de ces ténors réformistes persistent et signent ; ils nous appellent sans complexe à ratifier un texte qui condamnerait pour longtemps tous les acquis sociaux issus des luttes du siècle passé ; c’est peut-être ça la nouvelle gauche. Nous n’avons décidément pas le même combat ! Disons donc non à la politique antisociale du gouvernement Raffarin et, dans la même logique, non à la politique antisociale qu’ils nous proposent pour l’Europe. Nous ne nous laisserons pas déposséder des acquis sociaux fondamentaux issus de nos luttes au nom des bienfaits de la bourse, qu’elle soit française ou européenne. Dire non à la politique de Chirac et au "traité constitutionnel", c’est dire oui, en France, à :
- Un système de retraite par répartition dans lequel le salaire indirect n’est pas capitalisé mais sert immédiatement au maintien du pouvoir d’achat du 3e âge (ce système ne convient pas à la sainte bourse mais il à l’avantage considérable, s’il ne fait pas prendre de valeur à cet argent disponible de ne pas prendre le risque de tout perdre ; si vous avez des doutes demandez donc aux sexagénaires américains ce qu’ils pensent de la sécurité des fonds de pension).
- Un enseignement public, laïc et de qualité qui ne soit pas une marchandise (c’est une voie raisonnable pour préserver l’ensemble des libertés collectives et individuelles, les libertés et les respects des cultes dans un ensemble démocratique tolérant).
- Un système de santé public qui soit garanti par le maintien du système de financement essentiellement basé sur les salaires indirects, dans lequel le financement de l’état pour l’équilibre doit être considéré comme socialement fondamental, pour lequel le non reversement des salaires indirects par des employeurs indélicats puisse être considéré comme un détournement de fonds publics et soit légalement condamné. Ce système nécessite également une profonde réforme structurelle des hôpitaux et des moyens nécessaires à leur amélioration, une réforme du statut et des conditions de travail des personnels qui y sont salariés et une volonté déterminée de prise en charge par l’Etat ou par convention sociale de la production des médicaments dont l’usage est fondamental à une véritable politique de santé publique (ceci nécessite évidemment une politique de recherche audacieuse et une priorité certaine donnée au social sur les brevets de droit privé ; il convient également que les établissements privés de soins ne bénéficient pas plus de la revalorisation de leurs patrimoines fonciers que les hôpitaux publics)
- Un maintien de l’économie publique en matière énergétique pour la production et la distribution de l’électricité et particulièrement pour la production d’origine nucléaire (seul moyen de maîtriser notre devenir économique et écologique pour les générations futures).
- Un développement public du transport par rail avec une politique ambitieuse d’électrification et de développement du ferroutage, autre moyen fondamental d’assurer un développement durable et de limiter ainsi sensiblement l’usage du pétrole et son corollaire : le réchauffement planétaire.
- Une véritable politique de décentralisation donnant aux collectivités territoriales de réels moyens basés sur des impôts justes correspondants à ceux de l’Etat pour l’ensemble des missions qui leurs sont transférées et renforçant légalement leurs possibilités de développement dans les secteurs économiques pouvant avoir des conséquences sociales directes (ne pas contraindre à la mise en concurrence avec le secteur privé les services liés à l’enfance, à l’eau, au social etc) Et pour l’Europe, dire non, c’est vouloir :
- Le maintien et la confirmation des spécificités nationales ayant un contenu social affirmé, leur remise en cause au nom des intérêts exclusivement financiers ne pouvant être acceptée.
- Le refus d’appliquer en l’état l’accord général sur le commerce des services sur le territoire européen.
- L’étude et la mise en place d’une fiscalité basée sur le patrimoine et les capitaux flottants, une priorité pour un développement social de notre continent et de la planète.
- La création de taxes sur les produits polluants et sur les transports de longue distance permettant de privilégier à l’échelle de l’Europe les notions de développement durable et de production de proximité.
- Le droit pour tout citoyen travaillant dans un pays donné, quelle que soit sa nationalité d’origine, de bénéficier des droits sociaux du pays dans lequel il travaille Pour le maintien et l’amélioration des conditions sociales dans notre pays, pour la mise en place d’une véritable Europe sociale nous disons NON au gouvernement Chirac/Raffarin, nous disons NON au projet de " traité constitutionnel européen "


Commentaires

Logo de インプラント
lundi 26 janvier 2009 à 03h35 - par  インプラント
Site web : インプラント

Brèves

28 janvier 2009 - REFERENDUM HISTORIQUE EN BOLIVIE (de notre correspondant permanent en Amérique latine Jean-Michel Hureau)

La Bolivie a vécu un jour historique le 25 janvier puisque, pour la première fois de son (...)

5 avril 2007 - Arrestation de quatre militantes féministes à Téhéran : Réagissons !

Merci à Maryam Youssefi de nous avoir alerté sur cette information, qui implique une action. (...)
https://www.traditionrolex.com/18 https://www.traditionrolex.com/18