Après ‘’le tiercé royal’’ qui contait les aventures de trois trublions socialistes : Arnaud, Julien et Vincent ( Arnaud tourne veste, Julien l’horloger et Vincent l’instruit ) ; après ‘’ la guerre des deux rosses’’ qui avait opposé Dame Ségo égo et Martine la Chti pour la gouvernance du P.S. ; après ‘’la préparation du grand tournoi de 2012’’ qui décrivait en 2010 les protagonistes des présidentielles 2012 … voici une description un peu particulière de la situation politique actuelle chez nos impayables amis du parti socialiste …

En 12 mois beaucoup de choses se sont passées. Un phénoménal coup de tonnerre fut ressenti le 14 mai 2011 … par un beau dimanche matin de mai, nous apprenions l’arrestation de Dominique le lourd, candidat putatif aux primaires socialistes. Notre lourdaud national était accusé d’agression sexuelle sur une soubrette du Sofitel de New-York. Le ciel était tombé sur le clan de Dominique pour qui l’avenir se présentait jusque-là sous les meilleurs auspices… On s’était déjà partagé les places et les postes. L’affaire ( la présidentielle ) était dans le sac avant même l’avoir disputée. Le retour à la réalité était brutal et, dans un premier temps, les affidés de premier rang ne voulaient pas, ne pouvaient pas l’accepter : ils se répandaient dans tous les médias en criant au piège et au complot et répétaient tous que cela ne lui ressemblait pas …Les jours passaient et Dominique le lourd s’enfonçait inexorablement dans tout un tas d’affaires qui se ressemblaient : agression, harcèlement, parties fines … On ne prête qu ‘aux riches et l’affaire du Carlton de Lille mit un point final aux rares soutiens qui se manifestaient encore …

La candidature de Dominique le lourd exit, Martine la Chti dû se résoudre à se déclarer. Elle n’était pas pressée de prendre rang car sa motivation n’était pas grande contrairement à François le mol qui se préparait depuis des mois. Elle finit tout de même par annoncer sa participation, mais au tout dernier moment et la dernière de tous les candidats socialistes à la primaire. Ce retard à l’allumage elle ne devait jamais le combler, face à un François le mol, plébiscité par la classe médiatique et les sondages. Alors que Martine la Chti se présentait toujours égale à elle-même, sans chichi ni manières, François le mol, lesté de quelques kilos et dissimulant ses cheveux gris, était entré dans les habits d’un futur président et assumait avec une majesté un peu ridicule le rôle de favori des primaires. Les autres candidats, Arnaud tourne veste, Manuel valse-hésitation et même dame Ségo égo n’apparaissaient, à quelques semaines du premier tour des primaires, que comme des concurrents de seconde division. Et que penser de la candidature de Jean-Mi du Midi dont le seul objectif était de se faire voir et de monnayer un maximum son ralliement au gagnant !

Le premier tour, comme prévu, donna François le mol assez nettement devant Martine la Chti ; la surprise vint de la troisième place d’Arnaud tourne veste ; ce dernier avait piqué la plupart des idées défendues par Jean-Luc merluchon qui fait que les électeurs potentiels de Jean-Luc s’étaient portés sur Arnaud et lui donnait un rôle d’arbitre … dame Ségo égo, en pleurs, ne pu que constater l’évaporation de son électorat et on pouvait s’interroger sur le choix qu’elle ferait au second tour, entre, pour elle, la peste et le choléra … prônant depuis toujours les valeurs familiales, elle tomba là où elle devait tomber et choisit, comme on pouvait s’en douter, de soutenir le père de ses quatre enfants !

Manuel valse-hésitation, pour une fois, n’en eu aucune et se rallia à François le mol dans les minutes qui suivirent l’annonce de sa victoire, le futur poste de ministre de l’intérieur était peut-être déjà en jeu ! Jean-mi du midi, surnommé Monsieur 1%, eu l’élégance d’attendre le lendemain pour apporter son plein soutien à son grand ami François le mol. Quant à Arnaud tourne veste, tout à son score improbable, faisait durer un faux suspens. Après quelques interviews, une lettre à chacun des candidats restant en lice, des déclarations ambiguës dans les journaux, notre bel Arnaud se décida de rallier, à titre personnel et au nom des grands principes, François le mol.

Le résultat du second tour était bouclé et la messe de Solférino pu être dite dans toute sa splendeur devant les caméras et les téléspectateurs. On assista à des embrassades imprévues et des hommages improbables. La détestation resta dans les vestiaires et on eu droit à une séquence de grande classe entre Martine la Chti et François le mol, main dans la main sur le perron de solferififi transformé pour un moment en havre de paix. Il ne manquait que les couronnes d’olivier … Du haut de l’Olympe des politiques disparus, le vieux père François contemplait la scène avec gourmandise et pouvait considérer que ses leçons avaient enfin été retenues et que ses successeurs avaient maintenant l’avenir devant eux !