Parfois le service public télévisuel est capable de faire en sorte de produire à son insu ou par professionnalisme, des vrais moments de télévision, et d’être le témoin, et "l’acteur" de l’histoire qui est peut –être en train de s’écrire dans ce pays. Ce moment de télévision c’est produit à 20h35 sur France 2 dans l’émission politique " Des parole et des actes", présentée par David Pujadas, et son invité Jean-Luc Mélenchon, le candidat à l’élection présidentielle du Front de Gauche, dont des millions de téléspectateurs auront mesuré la dimension de l’homme politique vrai, et les valeurs qu’il porte en défendant le programme concoctée par le PCF, et le Parti de Gauche.

Déjà dans cette même semaine mais dans un autre registre, une enquête sur le nazi Klaus Barbie, le tortionnaire de Lyon, pendant la seconde guerre mondiale, était de très bonne qualité, et par la même occasion voulait rappeler a une certaine frange de la population. Ce qui peut engendrer le nazisme et fascisme, avec leur cortège d’atrocités à l’encontre de humanité contre des hommes et des femmes naïfs qui se laissent avoir par des tentations nationalistes, qui conduisent aux totalitarismes, et au manque de liberté.

Paradoxalement, ces deux moments sont liées a divers points de vue, car d’un côté il y a une l’histoire qui a déjà été écrite (deuxième guerre mondiale), et une autre qui est en train de s’écrire. Celle des travailleurs en révolte contre une partie du pouvoir politique et de la finance. D’un autre côté, ceux qui ont tout et de l’autre une grande majorité d’hommes et de femmes, qui vivent dans la souffrance et dans la misère, et qui autrefois ont conduit les peuples de l’Europe à se déchirer et à se faire la guerre. Et si aujourd’hui nous avons la paix en Europe, elle n’a pas pour autant fait disparaitre la barbarie, les nationalismes, les peurs, le chômage, et parfois le manque de liberté dans des pays, aux portes de l’Europe.

Si pendant les quelques 150 minutes, Jean-Luc Mélenchon, a parfois mis a mal les journalistes qui l’interrogeaient avec son verbe, et n’a pas répondu a deux ou trois questions des journalistes, en déclarant qu’il fallait s’adresser aux experts économistes du Front de Gauche, néanmoins il réussit largement son examen de passage ! Son franc parler, sa passion, font qu’aucun moment ne s’est pas caché derrière des artifices, et ainsi se détourner des questions posés, allant au-delà même du sollicité. Il aura incité plus d’un citoyen devant son poste à conclure qu’ils avaient affaire a de la vraie politique et a un vrai politique. D’ailleurs à la fin de l’émission les deux journalistes qui ont fini l’interview, ont été obligés de le reconnaitre, et cela c’est du Mélenchon et du Front de Gauche, le vrai. Il y avait de la vraie politique sans faux fuyants, ni pirouettes politiciennes, qui obligera sans doute les citoyens ayant une responsabilité dans le futur du pays, à se positionner électoralement et politiquement lors du glissement du vote dans l’urne. Selon le candidat du Front de Gauche, "plus ils seront nombreux à voter pour le Front de Gauche, et si par malheur nous n’arrivons pas en tête lors du premier tour, pour peser demain sur la sociale démocratie il nous faudra un numéro a deux chiffres dès le premier tour". Et si le vent de l’histoire faisait que le candidat et les idées du Front de Gauche, fussent une réalité au mois de mai prochain ? Certes, je ne suis pas naïf, et j’ai attendu pour relever dans les médias, si les medias "dits" libéraux" avaient comme moi, perçu un moment de débat, et de télévision qui devient rare. Mieux, certains pourront dire ce qu’ils voudront, mais ce jeudi soir nous avons eût affaire a un politique sans langue de bois. Un vrai débat de politique et un homme politique qui défendent avec passion, mais aussi de la vigueur ses idées, et son programme présidentiel, qui ne reste pas statique. Qui demande à évoluer pour peu que les citoyens se donnent la peine de débattre, car l’enjeu des présidentielles déterminera leur avenir social, culturel, économique et politique avec des vrais enjeux pour les cinq années à venir !

Antonio Dias est rédac’ chef d’Agorapress (redaction-agorapress@orange.fr)