BOUM BOUM SUR : N. S., L’INNOMMABLE

lundi 2 avril 2012
par Mick et Paule
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Depuis toutes ces années de Boum-Boum sur, nous n’avons pas traité, comme disent les djeuns, l’Innommable qui nous gouverne encore. Il est vrai que toutes les vilenies encaissées depuis cinq ans avaient déjà été prévues ou suggérées dans le bouquin des illustres cactusiens Pierre Defrance et Jean-Luc Gonneau intitulé S. (donc l’Innommable), l’avenir d’une illusion. Un bouquin quasi introuvable, qui s’arrache sous le manteau pour des milliers d’euros (mais nous, on a des ami-e-s qui peuvent vous le trouver pour quelques centaines). Il est vrai aussi que depuis quelques années Jacques Franck publie dans ces colonnes ses chroniques vachardes du sarkozysme.

Malgré tout, avant que cette espèce de furoncle politique que constitue ce quinquennat finissant ne perce, attirons l’attention sur les dernières ignominies, ou foutages de gueule comme le dit de façon un peu relâchée Olivier Besancenot, de l’Innommable. Musulmans d’apparence, dit-il à propos de certaines victimes du tueur fou de Toulouse. Qu’un barbu ostentatoire en djellabah ou une femme voilée puissent constituer pour un observateur moyen une présomption de musulmanisme, comme une cornette ou un col curé une présomption de christianisme, passe encore. Mais des uniformes militaires…

Face au problème, bien réel, d’étudiants dont la famille n’est pas en état de subvenir à la poursuite de leurs études, que propose l’Innommable ? L’endettement. Une « banque des jeunes », annonce-t-il, tandis que Najat Valleau-Belkacem, porte-parole de François Hollande, propose aussitôt, plaisamment estimons-nous, Jérôme Kerviel comme président de ce futur attrape-gogos. Rien n’arrête l’Innommable : le pays doit se désendetter, quelle que soit la casse sociale que cela entraînera, mais les jeunes pas riches le doivent, s’ils veulent suivre les mêmes études que les jeunes riches.

Nous espérons ici que dans quelques semaines l’Innommable soit renvoyé et ne devienne, peu à peu, qu’un mauvais souvenir. Peu à peu, car les vies brisées par la pauvreté, le chômage, les humiliations dues aux méthodes du « management moderne », les services publics cabossés, les identités moquées, les haines entretenues, tout cela mettra du temps à s’effacer.