SO FADO : UN RENDEZ-VOUS RADIOPHONIQUE CHAQUE SEMAINE
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Depuis quelques mois, Radio Alfa, la bien connue radio lusophone de l’Ile de France, propose chaque vendredi de 21h à 23h une émission intégralement consacrée au fado. Le titre veut tout dire : So Fado. Chaque vendredi ou presque : l’actualité footballistique vient parfois interrompre ce moment de convivialité fadiste.
Aux manettes de l’émission, on trouve une vieille connaissance du monde du fado en France : Manuel Miranda, l’infatigable propagateur du fado dans ce pays, qui tient depuis plus de vingt ans le restaurant Coimbra do Choupal à Pavillons-sous-bois, où le fado est présent chaque samedi et un dimanche sur deux, où il officie à la guitare portugaise tandis que son épouse Maria s’affaire en cuisine. Nous reviendrons prochainement dans ces colonnes sur ce lieu historique du fado francilien. Miranda musicien, donc, mais aussi interprète, compositeur, auteur, bien des talents, donc
Avec lui, présentant l’émission avec un grand professionnalisme allié à beaucoup d’attention chaleureuse à ses invités, une jeune connaissance du fado francilien, Odete Fernandes, qui a, momentanément sans doute, mis en veilleuse sa participation aux soirées de fados parisiennes pour se consacrer à ses devoirs et plaisirs de jeune maman. Odete aime le fado, et cela se sent et s’entend.
Chaque vendredi, So Fado reçoit une ou un invité, fadiste installé en France ou de passage 0 Paris. Conversations avec lui, mais surtout musique, ce qui est un bonheur : tant d’émissions sur le fado ont naguère été davantage remplies par des bavardages que par le fado lui-même. L’invité est convié à chanter quelques fados ao vivo, accompagné par Manuel Miranda à la guitare portugaise, Flaviano Ramos à la viola. Il n’est pas rare que Manuel Miranda chante aussi, ou qu’il propose une guitarrada. Le jour où nous participions à l’émission, se joignit à ce duo Tony Correia, à la guitare basse. Pour la petite histoire, ce jour-là, nous eûmes la joie d’entendre aussi Flaviano interpréter deux fados, ce qu’il fait remarquablement.
Fado ao vivo, donc, mais aussi un choix de disques qui permet d’entendre aussi bien des vedettes consacrées du fado que des artistes moins connus, des « anciens » et des « modernes ». Pour celles et ceux qui n’ont pas toujours l’occasion de se rendre dans les lieux de fados, So Fado propose un bien agréable voyage au pays du fado. Si Radio Alfa diffuse seulement en Ile de France, les internautes peuvent, en rejoignant le site de Radio Alfa, se connecter à l’émission. Une webcam installée dans le studio son où opère le metteur en onde Fernando Silva permet d’assister en direct aux entretiens, de voir en action interprètes et musiciens, et de constater, avouons-le, qu’Odete Fernandes est aussi agréable à regarder qu’à écouter, ce qui ne gâche rien, au contraire. Un projet de podcast devrait permettre bientôt de pouvoir écouter en différé les émissions de So Fado, à qui nous souhaitons longue vie.
Cet article est également paru dans Lusojornal en date du 16 mai 2012
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