C’est terminé, ce fut long et parfois très bon, comme la prise de la Bastille ou la conquête du Capitole. Mais, le 6 mai à 20 heures sonna l’heure de gloire de François le mol, celui que Laurent le chauve avait surnommé ‘’la fraise des bois’’ était donc le gagnant du grand tournoi de 2012 et devenait François le second ! Nico l’agité malgré une dernière semaine marinière se retrouvait privé de tout pouvoir et condamné à chanter des berceuses pour sa dernière-née … Un congé parental non désiré mais imposé par ses électeurs, très attachés aux valeurs de la vie de Famille. Sitôt à l’Elysée, François le mol désignait son premier ministre. Certains s’attendaient à Martine la Chti, ce fut Jean-Marc le Terne, le grand Lu de Nantes, qui fut, en définitive, désigné et succédait à François le sec à Matignon. Martine la Chti, très vexée de ce choix, se déclara indisponible pour tout poste autre que celui de premier et, à tout hasard, pris date pour l’avenir. Les candidats des primaires furent tous récompensés de leur ralliement à François le Mol. Ainsi Manuel Valse-hésitation obtint, sans surprise, le ministère de l’intérieur qu’il guignait depuis longtemps. Arnaud Tourne veste, reçut un ministère de moindre envergure (il avait mis, il est vrai, plusieurs jours pour se rallier à François le Mol et payait en quelque sorte son retard ). Jean Mi du Midi, empêtré dans quelques affaires pas très nettes, du se résigner à attendre des jours meilleurs mais obtint, en compensation, un poste secondaire pour sa protégée. De son côté, Laurent le chauve, malgré sa bévue du départ, n’avait pas à se plaindre puisqu’il héritait, en tant qu’ancien plus jeune Premier Ministre de la France, d’un ministère des Affaires étrangères qui le ferait beaucoup voyager. Ségo égo, quant à elle, qui s’était mise en avant pour le perchoir de l’Assemblée Nationale, certaine qu’elle était ou semblait être sûre de ne faire qu’une bouchée de ce petit Rochelais ambitieux qui osait défier une presque ex présidente de la République, une presque ex Première Dame de France … l’avenir proche allait lui démontrer que la vengeance n’est pas toujours un plat qui se mange froid. D’autant plus que la jalousie de sa rivale Valérie Twit allait être la cerise sur le gâteau charentais. Le gouvernement bien en place, les législatives, à l’exception de Ségo égo dont je viens de parler et de Jack le Léger qui avait quitté précipitamment les brumes du Pas de Calais pour la ligne bleue des Vosges, furent un large succès pour les amis de François le Mol. Ce dernier, après avoir joué au futur Président pendant toute la campagne, pouvait enfin être le Président normal, qualificatif qu’il revendiquait mais dont déjà, à plusieurs reprises, il s’était éloigné… Parmi les exclus du quinquennat commençant, figurait en bonne place Juju l’horloger qui avait tout perdu : l’amitié de François le mol, son poste de député et l’espoir de revenir en grâce dans le marigot des socialos … Elle était loin la perspective du maroquin tant désiré. Pour se consoler il pensait au vieux père François qui, tant de fois, du fond de l’enfer était revenu au premier plan, pour finir Président. Un autre resté en marge des récompenses attendues fut Bertrand le Sec qui longtemps était annoncé par les gazettes Ministre de la Culture où il était tout désigné pour faire un Jack le Léger bis … Mais François le second en décida autrement. Tout ce monde évidemment avait complètement oublié l’ex futur Président Dominique le Lourd, désormais qualifié de Lourdaud tant il avait déçu ses partisans historiques par ses démêlés érotiques. Il était devenu un fantôme pour les socialos et prononcer son nom était désormais un gros mot à Solferififi. Ainsi allait la république qui comptait maintenant trois anciens Présidents dont l’un ne savait plus qu ‘il l’avait été, un second qui vendait ses meubles et un troisième qui cherchait à s’occuper … Une République bonne fille et attentive à bien garder et même gâter ses anciens maîtres.