TOUT VA BIEN
par
popularité : 1%
Un récent sondage diffusé sur CNN (juillet 2012) nous apprend que le matraquage médiatique a ses limites et que même le peuple américain, pourtant à l’avant-garde de nos démocraties des medias (médiacraties) et de ce fait le plus exposé au violent "mainstream" de nos faiseurs de nouvelles, le peuple américain, camarades, ne crois pas (à une large majorité)que l’Amérique est en danger ; il pense que le nucléaire iranien n’est pas près de rendre obsolète le formidable arsenal de leur pays, que la Chine économiquement triomphante est encore bien désarmée avec son porte-avions russe façon marché aux puces face aux six (6) porte-avions "up to date" que la Navy va déployer dans le Pacifique et que l’ennemi juré, fanatique et insaisissable qu’est Al Qaida pour l’infâme Occident n’est que l’ombre d’ Oussama et a enfin rejoint son but ultime : devenir invisible. Mais comment ? C’est possible ? La peur ne gouverne-t-elle plus l’Amérique ? C’est foutrement dangereux ça, car les pauvres contribuables sont en train de faire les comptes et ça, ça ce n’est pas possible. On veut bien leur faire des petites additions de coin de table de bistro, mais les vrais comptes, ne plaisantons pas avec ses choses-là, les vrais comptes ce n’est pas pour eux. Quoi ? On ne va pas leur dire la vérité comme ça, là, en pleine poire, c’est foutrement dangereux pour la médiacratie, ça, coco. Va falloir leur dire par petits bouts, en douceur, comme pour une nouvelle chez madame Claude. Car c’est vraiment le bordel, non ?
Quand les dirigeants du monde nous pressent de consommer, d’épargner et de travailler plus, quand ceux qui voudraient bien leur obéir sont bien en peine d’imaginer à nouveau leur vie, quand la confiance est partie et a claqué la porte des "COUPABLES" (au fond à gauche, vous savez bien), quand il n’y a personne pour croire qu’on va en profiter pour tout changer, alors, puisque vous êtes comme les sondés américains et que vous n’avez plus peur des méchants métèques qui veulent vous annihiler ou vous circoncire, il va à nouveau falloir vous faire très peur. Après plus de dix ans, la peur s’émousse, l’ennemi devient familier, on le juge, on le comprendrait presque : la chie-en-lit quoi. Du nouveau que diable, on ne sent plus les gens suer. Et il faut pourtant qu’ils casquent, les pauvres, et il n’y a qu’une salutaire trouille pour faire cracher le dernier ducat caché dans le crin du matelas. Du Vrai, les mecs, vous les penseurs, les savants, les indispensables, donnez-nous du vrai, Car la peur ne se décrète pas, elle vit en nous. Allez, pour cela je leur fait confiance : vous voyez bien que le pessimisme est un penchant de l’âme dont il est aisé de se défaire.
Commentaires