https://www.traditionrolex.com/18 TRIBUNE LIBRE : LE MOLLISME AUX MANETTES - La Gauche Cactus

TRIBUNE LIBRE : LE MOLLISME AUX MANETTES

dimanche 14 octobre 2012
par  Claude Soufflet
popularité : 4%

Après sa victoire au grand tournoi 2012, François le Mol désigna donc Jean-Marc le Terne (le grand Lu de Nantes) aux fonctions de Premier Ministre. Certains espéraient la nomination de Martine la Chti, mais après les amabilités échangées au cours de la primaire socialiste, elle n’avait aucune chance de s’imposer … Très vite, la fine mouche lilloise, quitta son poste de cheftaine des socialos et regagna son beffroi nordiste, se considérant, d’ores et déjà, en réserve de la République. François le Mol allait vite se rendre compte que gouverner n’était pas un long fleuve tranquille. Nico l’agité, l’ancien pensionnaire de l’Elysée, lui avait laissé un héritage qui, chaque jour, devenait de plus en plus lourd et apportait son lot de surprises.

Le gouvernement, dirigé par Jean-Marc le Terne, ne semblait pas de taille à régler les difficultés semées sur son chemin et avait la fâcheuse tendance à retomber dans les travers qui avaient coûté politiquement si chers au vieux père François et à Tonton Lionel. Manuel valse-hésitation était l’un des rares à manifester son contentement d’être enfin Ministre de l’intérieur et gardait, à quelques nuances près, la ligne suivie par ses tristes célèbres devanciers : Nico l’agité et Charlie l’embrouille. Il ne se passait pas de semaine, voire de jour, qu’il n’intervienne devant les télés et sur les radios pour montrer ses muscles et faire des déclarations définitives sur la sécurité, la police et les valeurs républicaines… Dans certains déplacements son plaisir était gâché par la présence de François le mol ou pire de Jean-Marc Le Terne qui, inquiets des succès apparents de leur subordonné, tentaient de redorer un blason déjà bien terni.

Autre bienheureux de l’équipe gouvernementale, Laurent le chauve, considéré comme un miraculé du microcosme après ses grosses blagues sur François le Mol qualifié de Fraise des bois. Son retour en grâce avait pour contrepartie un appui sans faille au Traité budgétaire européen présenté comme le nec plus ultra des talents de négociateur de François le Mol face à Angela, le bulldozer d’outre Rhin… Les prises de position de 2005 sur le TCE étant considérées sans doute comme les erreurs incongrues d’un vieil adolescent attardé… Il n’allait pas être le seul dans ce cas.

Le dernier à être sur un petit nuage était Vincent l’instruit. Il était récompensé de son éloignement brutal et déterminé de Ségo égo de qui, pourtant, il avait été très proche jusqu’à la chute de la Madone à Reims. Pour ce nouveau Jules Ferry au petit pied, le Ministère de l’Education Nationale lui allait évidemment comme un gant et bon connaisseur de la chose éducative il lançait un grand débat qui devait aboutir à une loi portant son nom, couronnement d’une carrière ministérielle réussie.

Arnaud Tourne-veste, quant à lui, après avoir tant désiré être ministre, se trouvait dans une situation peu enviable et prenait conscience que son avenir politique était peut-être en train de se réduire à néant. Il faut dire que le ‘’cadeau’’ que lui avaient fait François le Mol et Jean-Marc le Terne avec un ministère dont personne n’avait compris l’intitulé : le redressement productif, ce n’était pas du gâteau. C’était, sans doute, le prix à payer pour son ralliement tardif au gagnant de la primaire socialiste et de ses choix successifs et contrastés depuis plusieurs années : son opposition au traité constitutionnel, sa révérence en faveur de Ségo égo en 2007, puis son attachement aussi soudain que surprenant à Martine la Chti en 2008. Il n’en était pas à un changement de pied près, mais à un moment il fallait payer la note. Il se consolait un peu en observant les contorsions verbeuses de sa collègue Cécile, plus rose que verte, championne de la langue de bois et apparemment frappée d’un syndrome Alzheimer intermittent. Prise entre l’euphorie enivrante de ses fonctions ministérielles et la réalité de ses déclarations anciennes, elle affirmait comme une évidence un devoir de solidarité et le port d’une muselière bien cadenassée. Ces prises de position faisaient pleurer de joie François le Mol qui voyait, pour une fois, une femme ne pas lui résister !

Le moustachu du Larzac applaudissait bruyamment l’ancienne chef de file des Verts. Il est vrai que depuis quelques années il brûlait ce qu’il avait adoré. Il faisait maintenant partie de la bande des quatre menée par Dany le rouge, cette ancienne idole des jeunes des années 68. Notre moustachu rebelle avait, en 2005, occupé toutes les estrades de France et de Navarre en compagnie de La Merluche, du facteur de Neuilly et de Marie-George de Saint-Denis, pour dénoncer les méfaits du T.C.E. Aujourd’hui, sans doute infusé par des organismes génétiquement modifiés, particulièrement toxiques, il était parmi les zélateurs les plus acharnés du Traité budgétaire européen, comme quoi, la prison mène à tout !

Après 5 mois aux manettes, François le Mol, aussi peu convaincant comme Président que Premier secrétaire à la tête du P.S. installait petit à petit dans notre monarchie républicaine un nouveau courant, tout à son image : le mollisme.


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