MARIAGE POUR TOUS, DIVORCE POUR CHACUN
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Dédé Vingt-Trois, Jeff Copé, l’inévitable Cricri Boutin, une palanquée de mitrés, des escouades d’écharpés tricolores ont l’intention d’en faire l’évènement sinon de la décennie du moins de l’année qui vient : le mariage pour tous, c’est-à-dire aussi pour des individus de même sexe, au nom, respectable en soi, de la non-discrimination en vertu, si si, des inclinaisons sexuelles. Tout ce ramdam annoncé, manifs, pétitions, « clauses de conscience » (ce sera bien la première fois que Copé donnera là-dedans) pour une mesure qui ne concerne que quelques dizaines de milliers de personnes. Disons-le d’abord : si des homosexuel-le-s désirent se marier, pourquoi pas. Cela rappelle la vieille blague « - Que pensez-vous du mariage des prêtres ? – Bah, s’ils s’aiment ».
Ce qui nous turlupine dans cette histoire, c’est l’énergie que mettent certain-e-s à vouloir à tout prix se marier. Quelle idée ? A moins qu’ils/elles soient mus par le noble souci de relancer l’économie en enrichissant les avocats, dont le divorce est un précieux gagne-pain, ou celui, mois noble, de donner du grain à moudre aux tribunaux de grande instance. Car il n’y a aucune raison pour que le taux de divorce des futurs couples homos soit inférieur à celui des hétéros. Réfléchissez, messieurs-dames : déjà que la noce peut coûter bonbon, ce n’est encore rien à côté du divorce annoncé. L’amour-toujours peut rester un rêve midinet, il ne résiste que rarement à l’épreuve du temps. Des exemples récents ont touché les caractères les mieux trempés du haut commandement américain.
Il est cependant logique que des couples puissent rechercher des conditions de stabilité. Le PACS a été judicieusement conçu pour ça. Il est aussi patent que des procédures comme l’adoption soient indûment interdites, ou rendues plus difficiles, aux couples non mariés. Il suffirait pour cela d’aménager le PACS. Bref, nous avons comme l’idée que le mariage civil devrait être supprimé : un super PACS serait bien suffisant. Et les mitrés n’ont rien à voir dans cette affaire, on reste dans le civil. Pour les amateurs d’unions sacramentelles, un petit tour par l’église sera toujours possible. Bien sûr, une telle avancée, retenons bien ce mot, ne résoudrait pas les cas de multipartenariats (ménages à trois, voire plus si affinités). Mais, comme le dirait notre président Hollande à propos du droit de vote des immigrés non européens, chaque chose en son temps.
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