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QUAND ON FAIT APPEL A LA MORALE POUR JUSTIFIER LE LIBRE-ECHANGE

vendredi 1er mars 2013
par  Gérard Bélorgey
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A la faveur de la fin d’année, tout media fait chatter sur "la crise" et à la faveur d’un numéro intéressant de Marianne, mais ne portant aucun passe-partout d’explication France Inter, je crois a fait entendre un débat sur les causes de nos dégradations. Des problèmes techniques ? Ou la question morale ? Avec un penchant pour la seconde réponse comme si le monde pouvait changer de morale, ce qui est peut-être à espérer un peu au niveau de l’impulsion politique d’une société mais qu’on ne voit guère procéder d’un concert international dans lequel chaque nation ou/et chaque puissance économique promeut ce qu’elle pense être ses intérêts prioritaires. Sauf à croire en la vertu d’une inconcevable miraculeuse gouvernance mondiale à laquelle on peut faire peut-être toutefois crédit de chercher - sans bien y réussir - quelques régulations techniques, plutôt que morales !

Je reste stupéfait que dans la compréhension des causes de "la crise" qui affecte un pays comme le nôtre, tant de journalistes, d’universitaires, d’essayistes, de politiques, etc. ne se posent quasiment jamais la question de savoir si ce n’est pas notre type de mondialisation qui est porteur non pas d’une crise mais d’un cycle de perdition des valeurs, des repères, des chances d’équilibre et de moins d’inhumanité.

En faisant que les lois du monde sont la compétition, dans la plupart des cas, par les prix de revient et la comparaison des rentabilités des placements - donc en vivant sur l’étalon universel des gains de marchés et de marges, sans tenir compte des situations spécifiques des sociétés ainsi soumises à la plus déréglée des concurrences - le libre-échange - dont on a souvent décliné ici toutes les conséquences perverses - est l’explication fondamentale des désordres qui nous assiègent. Quelques précautions techniques n’y changeront pas grand’ chose dès lors que son principe lui-même n’est pas mis en cause puisqu’il est le substitut de fait aux morales du monde et que l’on ne peut pas demander aux acteurs de celui-ci de devenir tout d’un coup vertueux : ceux qui ne respectent pas les règles de concurrence (et dont ils doivent même anticiper les effets s’ils veulent survivre) sont destinés à disparaître.

Sauf si des tempérements considérables se trouvaient apportés à ce libre-échange. Mais dans toutes les gloses qu’on lit ou qu’on entend, le système mondial du libre-échange n’est quasiment jamais évoqué : c’est devenu une variante interdite, ce tabou étant incorporé par tous les bons esprits qui sont accueillis dans les tribunes d’aujourd’hui Il ne leur reste que la morale...

Le blog de Gérard Bélorgey : http://www.ecritures-et-societe.com


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