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SOCIAL-DEMOCRATIE : INTERROGATIONS

jeudi 2 mai 2013
par  Jacques-Robert Simon
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Il est nécessaire de s’interroger sur la nature intime du mode de Société auquel on se réfère constamment : la Sociale Démocratie. La Démocratie tout d’abord. Le "politique" en quête du pouvoir emprunte les chemins qui peuvent le conduire au succès. Il lui faut donc séduire suffisamment d’électeurs qui lui accorderont leur suffrage. Ceux-ci sont mus par l’intérêt, l’instinct ou un idéal. Passons sur les idéaux qui sont de nos jours laissés aux seuls idéalistes, c’est à dire aux rêveurs ou aux prétendants despotes, ces deux catégories étant considérées comme également nuisibles. Restent les intérêts si les instincts peuvent être négligés ! La lutte des classes permettait d’appréhender les conflits qui découlent d’intérêts divergents entre des groupes humains. Mais le rapport des forces serait trop inégal dans une Démocratie réelle entre une infime minorité de possédants et une multitude de démunis si les uns comme les autres avaient les mêmes droits, et surtout les mêmes opportunités pour les exercer.

Ainsi, la classe populaire a été scindée en une multitude de groupes ou communautés. L’appartenance à un groupe ou une communauté donnée prime sur l’appartenance à une classe sociale déterminée, il est ainsi possible de dominer et de régir les divers sous-groupes en jouant de leurs différences. Il faut encore que la classe dirigeante se réfugie dans l’anonymat pour échapper à une suspicion qui surgirait si ses actions étaient par trop compréhensibles. Des "marchés" lointains, inaccessibles, aux modes d’action qui ne peuvent être maîtrisés sont donc apparus. Ils dictent une "loi" qui ne peut être remise en cause car c’est une loi naturelle. Qu’importe si personne n’a démontré sa validité, ni même si sa pertinence à l’usage ne s’est jamais révélée : il suffit d’y croire, ou du moins que ceux qui la subisse ne sache pas comment la remettre en cause. Cet envahissement de toutes les sociétés par une dictature financière s’est fait dans un premier temps par des facilités inespérées de consommation effrénée par le crédit. Cette goinfrerie par le crédit a permis l’introduction de la tutelle des "marchés" dans la vie mais aussi dans l’inconscient de la quasi totalité des populations sur la planète entière.

Ceux qui prospèrent sont donc unis par un même tissu conceptuel, des intérêts communs et une inaccessibilité qui les protègent. Les "exploités" - n’ayons pas peur des expressions surannées mais appropriées - sont divisés par des superficialités culturelles qui ensevelissent leurs intérêts communs sous des préjugés. Le volet "Démocrate" d’une Démocratie, du moins celle de l’apparence, peut alors s’exercer souverainement : les uns sont certains de gagner, les autres de perdre, quel que soit le résultat des consultations et des votations. Que reste-t-il du rôle de l’Etat dans un tel système ? Il lui a été attribué le rôle d’assistante sociale pour panser les plaies trop béantes. Ce seul attribut relève de l’Etat, en dehors des rôles policiers et militaires qui assurent l’ordre, mais cet aspect est accepté très majoritairement par l’ensemble des protagonistes sans trop d’interrogations. L’Etat joue ce rôle d’infirmier social par une redistribution des richesses qui concernent surtout les personnes qui exercent un emploi salarié bien plus que ceux qui vivent de leurs rentes ou de leurs profits financiers. Ainsi les véritables possédants - environ 1 % des populations - ne sont guère affectés. Mais à terme, l’Etat ne pouvant porter tous les poids des frustrations, son rôle ne peut qu’être remis en cause.

La Social-Démocratie peut ainsi s’installer bien que la démocratie et le socialisme ne concernent plus que les mots et guère le mode de fonctionnement. Les "services publics" historiquement, du moins en France, porteurs du progrès par l’anticipation des innovations industrielles, restent cependant encore à abattre. "On" s’est attelé avec ardeur à cette tâche : les marchés le demandent !


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