VIVE LE NEOLIBERALISME MONDIALISTE (SUITE) !
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Vive le néolibéralisme mondialiste qui n’a pour principe que l’affairisme et pour devise « Les affaires sont les affaires. », qui ne pense qu’à l’argent, au profit, qu’à s’« enrichir », qui marchandise tout, qui ne rêve que de productivisme et de croissance, de concurrences, de compétitions, qui n’a que faire de l’environnement, polluant sans vergogne terrains, rivières, mers, atmosphère et qui, même, clame employer des techniques écologiques quand il pollue encore, qui construit à tout va sans même laisser quelque espace aux services publics et à la verdure, qui même, sans pitié, en est arrivé, par exemple, à l’élevage en batterie, aux hormones, qui ne pense qu’à vendre jusqu’à des gadgets, des futilités, jusqu’à s’efforcer de ne produire que de l’éphémère, du fragile, et non plus, comme dans les honnêtes temps anciens, du durable, qui, ainsi, multiplie les changements de mode, les fêtes annuelles, qui, ainsi, envahit les paysages de sa propagande, la pub’ au tapage insensé, entrecoupant partout les productions des médias, bourrant nos boîtes à lettres en toute désinvolture, qui provoque ainsi néfaste consumérisme et détestable fièvre acheteuse d’où emprunts intempestifs et, en fin, les crises, autrement dit qui cherche à vendre jusqu’à en crever, mais qui sait bien que l’Etat qu’il méprise ne le laissera pas tomber, ayant quand même, au passage, découragé la sage épargne par quoi se renouvelle à point l’économie, qui, somme toute, oublie que vendre, c’est acheter, et qu’acheter, c’est d’abord avoir du pouvoir d’achat, qui, en somme, à la démocratie de la demande oppose sa dictature de l’offre, et qui, aussi, à qui mieux mieux, s’adonne aux paris, à la spéculation, qui, par tous les moyens, après avoir fait baisser les prix un max’, achète, puis s’arrange pour les faire monter de même et vend et qui ne se préoccupe du social que contraint et qui, lorsqu’il fait travailler les enfants, lorsqu’il oblige l’Etat à rogner sur les budgets qui les concernent, les prive de la culture qui leur apporterait esprit critique et loisirs féconds, qui transforme le service judiciaire en une question d’argent, qui, anémiant l’Etat, amène la corruption, qui, plaçant certains où il le faut, en arrive aux conflits d’intérêts, et qui, d’ailleurs, achète responsables, partis, campagnes électorales et fait des démocraties des ploutocraties,
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