CHRONIQUES NARQUOISES ET AUTRES (novembre 2013)
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La police à l’école
Sur la façade de nombreuses écoles parisiennes, une plaque rappelle que des dizaines d’enfants juifs, fréquentant cet établissement, avaient été arrêtés et déportés au temps du gouvernement de Pétain et de l’occupation nazie. Beaucoup de ces enfants étaient de familles étrangères. Les policiers n’opéraient pas dans les locaux de l’école, ni au cours d’activités périscolaires. Il faut croire que la doctrine a changé. Bien sûr, il n’est pas question d’assimiler le comportement de notre Cinquième République aux abominations de 1943. Mais pourquoi, en passant ce matin devant une école de mon quartier, ai-je pensé à Leonarda ?
La bonne éducation
Dans l’Allemagne nazie, on inculquait aux enfants et aux adolescents des principes qui avaient force de lois : la supériorité de la "race" blanche, le mépris envers les noirs, les juifs, les tziganes et, en général, tout ce qui n’était pas pur aryen. Histoire ancienne, notions mortes avec leurs instigateurs, passé à ne plus remuer ; polémiques périmées ? Non. Le nazisme se survit. Ici et maintenant. A Angers, dans le Maine et Loire, un groupe d’ados accompagnés et évidemment inspirés par leurs parents, a insulté en proférant des propos racistes une ministre de la République. La couleur de peau de Madame Taubira ne lui plaisant pas, une demoiselle de douze ans a osé la traiter de guenon en agitant des peaux de bananes. On n’était pas tombé aussi profond dans l’ignominie depuis longtemps. Les parents qui donnent une éducation pareille à leurs rejetons n’ont rien à envier aux membres du Parti national-socialiste et à la SS. Quant à leurs enfants, ils sont les descendants directs de l’ Hitlerjugend.
La vraie face de la dédiabolisation
Madame Marine avait promis que c’était fini, que son parti était "comme les autres", que le racisme à la papa on n’en parlerait plus, qu’elle était démocrate, qu’elle aimait bien les Arabes quand ils restaient chez eux Bref, il n’y avait plus rien de diabolique dans le Front familial. Voire. Le vernis a vite craqué. Lorsque les quatre otages sont revenus du Niger en France, Madame Marine, qui a l’œil politique, est entrée en transes. Horreur ! Elle voyait les quatre barbus ! Preuve irréfutable de leur islamisation sous l’influence de leurs détenteurs. Là ou la totalité des Français se réjouissait du retour de leurs compatriotes, Madame Marine discernait, sous leurs barbes, la main d’AQMI. Et jetait le soupçon sur eux. Voilà. Le Front National est resté tel qu’en lui-même nous le dénonçons depuis toujours.
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