VOUS AVEZ AIME 2013 ? VOUS ALLEZ ADORER 2014 !
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Pression fiscale accrue pour une bonne partie de la population, même si les bas revenus avaient été, légèrement épargnés, cadeaux sans contrepartie aux entreprises (le « crédit d’impôt compétitivité-emploi », CICE), surtout d’ailleurs aux plus grandes, à celle qui en ont le moins besoin, poursuite de la dégradation des services publics, tels ont été les faits les plus marquants de 2013, que le « mariage pour tous » ne saurait en aucun cas contrebalancer. Et 2014 ? C’est déjà parti : la hausse de la TVA touche tous les ménages. Les cadeaux aux entreprises vont s’amplifier : le « pacte de responsabilité » va, presque, doubler la mise du CICE. La « responsabilité » là-dedans ? C’est l’appel aux entreprises pour que ces cadeaux se transforment en emplois. Comptons sur elles, dont le principal souci est de « reconstituer leurs marges » et, pour les plus grosses, de mieux rémunérer non pas leurs salariés (because compétitivité, hein) mais leurs actionnaires.
Qui dit cadeaux aux uns dit serrages de ceinture aux autres, puisque les mantras de la « gauche » hollandiste sont la réduction du déficit public (ce qui serait bien, certes, mais gare aux conditions), notamment par des économies sur la dépense publique, autrement dit, sur les services publics, autrement dit encore sur les emplois relevant du secteur public, dont tous, loin s’en faut, ne sont pas fonctionnarisés qui constituent l’essentiel de la dépense publique. Bonjour la lutte contre le chômage.
Parmi les « pistes » envisagées ou déjà décidées ( mais autant le montant du cadeau au patronat est déjà à peu près défini, autant les modalités de son financement demeurent opaques, on sent venir les coup(e)s tordu(e)s ), le transfert des charges de la branche famille de la sécurité sociale des entreprises vers on ne sait quoi. Ce on ne sait quoi ne peut avoir que deux conséquences : soit la baisse des prestations, donc des pertes de revenus, soit une fiscalisation au niveau des ménages, donc des hausses d’impôts, donc des pertes de revenus. Autre piste évoquée, la réduction des dépenses de santé et notamment de l’hôpital. L’hôpital public est déjà mal en point, bonjour les dégâts à venir. Ce ne son là qu’exemples, les plus lourds sans doute, mais certainement pas les seuls, tant le gouvernement s’est avéré, déjà, en 2013, incapable de tenir ses objectifs dans des domaines majeurs, l’emploi, le logement, la culture, la justice et, ne l’oublions pas, la sécurité et la liberté des personnes : Manuel Vals a beau multiplier les discours, on ne voit poindre aucun progrès significatif.
Tant la présentation des vœux du Président de la république que sa conférence de presse aux été accueillies, avec les circonspections d’usage s’agissant d’opposants politiques ou d’organisations patronales, plutôt favorablement par les dirigeants de droite (Borloo, Baroin…) et par le MEDEF, qui aurait aimé plus mais espérait moins. Les critiques sont venues essentiellement de la gauche : « déceptions » de la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann et du leader de la gauche du PS Emmanuel Maurel, tirs à boulets rouges (oui, rouges, les boulets) comme on pouvait s’y attendre, de Jean-Luc Mélenchon pour le Parti de Gauche, et un « Moi, commis du patronat » en une de l’Humanité, qui résume bien l’avis du PCF. Mais que Hollande se rassure, la très libérale Commission européenne ne cache pas sa vive satisfaction.
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