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To Moliças, un des pionniers du fado à Paris, nous a quittés.

jeudi 5 juin 2014
par  Jean-Luc Gonneau
popularité : 37%

To Moliças, de son nom patronymique Antonio Pires Ascensão, est décédé le 3 juin dernier, à 77 ans, près de Cascais où il vivait depuis son retour au pays au milieu des années 1970. Il restera surtout dans l’histoire du fado pour avoir été l’un des derniers accompagnateurs, à la viola ou à la guitare basse, d’Amalia Rodrigues, durant les quinze dernières années de la carrière de la diva du fado. Au Portugal, il accompagna aussi de nombreux autres fadistes, ouvrit pendant quelques temps deux casas de fado à Cascais (dans l’une, le Club Amalia, débuta Mafalda Arnauth), continua à composer et à écrire des textes de fado, et se consacra aussi à la facture de guitares pour certains de ses collègues.

Mais avant cette carrière portugaise très active (To Moliças fut toujours ce qu’on appelle parfois un hyperactif), il fut plusieurs années carrossier pour l’écurie de course automobile de Matra. Emigrant parmi les émigrants, il tint plusieurs années la viola au mythique restaurant Ribatejo, faisant la paire avec le guitariste Robles Monteiro. C’est là qu’il rencontra son épouse, Maria da Luz, à qui nous transmettons toutes nos condoléances. La paire s’en fut une saison à la Cour des Miracles, tenue par le fadiste Helder Antonio. En ce temps là, les rares maisons de fado de Paris et alentours proposaient du fado cinq ou six jours par semaine. Ils animèrent aussi quelques temps d’autres endroits de fado. Puis la maladie et le décès soudain de Robles Monteiro, celui du grand fadiste Joaquim Silveirinha, avec lequel ils avaient enregistré quelques titres, contribuèrent en partie au départ de To et Maria da Luz vers le Portugal.

Homme de caractère, volontiers polémiste, parfois excessif, défenseur rugueux du fado traditionnel, To Moliças laisse le souvenir d’un musicien à la fois exigeant et bienveillant. Sa disparition, quelques mois après celle du guitariste José Luis Nobre Costa, qui fut longtemps son complice musical, met le monde du fado en deuil. Particulièrement à Cascais, qui fut dans les années 1970/80 un centre actif de fado. Et aussi à Paris, pour les vétérans qui ont connu les premières heures fadistes du Ribatejo.


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