FRANÇOIS LE MOL DANS LA TEMPETE

vendredi 8 août 2014
par  Claude Soufflet
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François le Mol était dans une très grande perplexité. Après la bérézina des municipales du mois de mars, avait succédé le tsunami du mois de mai avec les Européennes ! Il avait beau se tourner dans tous les sens, il ne voyait pas beaucoup de solutions pour se sortir du guêpier dans lequel il s’était fourré. Depuis quelques semaines, ses sorties dans le pays étaient particulièrement hasardeuses. Celle de Carmaux, patrie du grand Jaurès, avait été très chaude et tous les médias avaient fait circuler cet échange difficile avec une citoyenne qui l’avait pris à parti … Lui, si prompt à la répartie humoristique n’était pas sorti indemne de ce contact rugueux. Quant à sa visite à Rodez pour l’inauguration du musée Soulages, il avait frisé la catastrophe, un de ses conseillers étant même retenu par un quarteron de syndicalistes paysans en colère.

Le remplacement de Jean-Marc le Terne, le grand Lu de Nantes, par Manu Valse-Hésitation n’ était pas parvenu, là non plus, à inverser la courbe d’impopularité du Président. L’opposition de droite et d’extrême droite réclamait sa démission et insistait sur son incompétence notoire à diriger le pays . Droit dans ses chaussons de Tulle, François le Mol ne changeait pas de discours et prétendait toujours que sa politique était la seule possible en ces temps difficiles. Il était intervenu sur le petit écran pour dire et répéter qu’il avait compris le message des urnes et qu’en conséquence ce serait pareil qu’avant … Puis il s’était rendu à Bruxelles pour une rencontre avec les autres chefs d’état européen. Son crédit était très entamé après ces défaites électorales successives et sa parole ne pesait pas lourd face à Angela, le bulldozer germanique.

Par ailleurs, le retour au gouvernement de Ségo égo, Miss Chabichou du Poitou, n’était pas sans souci. Elle vivait dans l’euphorie du pouvoir ministériel enfin retrouvé. Il ne se passait pas de semaine où elle se distinguât par une déclaration fracassante sur le gaz de schiste ou l’écotaxe. On retrouvait la Ségo iconoclaste de la campagne présidentielle de 2007. Personne au gouvernement n’osait la contrarier et François le Mol était bien le dernier à oser lui faire la moindre observation … Il se rattrapait sur Christiane la Tchache qui était recadrée fermement à la plus petite incartade.

Face au Quartier Général de Solférififi, l’Etat Major de la rue de Lille n’était guère plus brillant. Confronté aux fausses factures et aux querelles de personnes, Jean-François, le Pêcheur de Meaux, était poussé sur la touche par ses petits camarades. Une troïka improbable, composée de François le Sec, Alain le Raide et J.P.R. le Poitevin, était intronisée pour préparer un futur congrès. Cette désignation ne semblait pas être du goût de Nico l’Agité qui voyait là un obstacle imprévu à son éventuel retour, toujours retardé en raison de nouvelles affaires mises à jour le concernant ! Pour rester dans la course présidentielle de 2017, Il envoyait sa garde rapprochée au front, en la personne de Nadine le Roquet et de Brice l’Auvergnat.

Ces chicaneries dans le camp adverse arrangeaient bien François le Mol. En cette fin de printemps qui avait été encore plus défavorable que ce qu’il craignait, il mettait la dernière main à une réforme, qualifiée d’historique, qui pourrait être la marque forte d’un quinquennat qui s’annonçait, après deux ans d’exercice, inconséquent et particulièrement médiocre. Il exposait son projet dans les gazettes de province, en annonçant la réduction du nombre de régions et la disparition des départements à l’horizon 2020. Les réactions n’allaient pas se faire attendre de la part des grands féodaux locaux … On l’accusait au mieux d’enfumage et, au pire, de se conduire comme un dictateur de pacotille. Jean Mi du Midi, l’un des petits roitelets du Sud-Ouest, très attaché à son territoire qu’il avait reçu en héritage, n’était pas le dernier à critiquer et à menacer. Après avoir perdu ses alliés de la Verdure et une partie de ses soutiens solfériniens, François le Mol allait-il devoir se rétracter, une fois de plus, pour garder la petite troupe des partisans du cassoulet radical ?

Pour le moment, François le mol préparait avec le plus grand soin la commémoration du débarquement de juin 1944. En réussissant cet événement, il espérait requinquer son image internationale et ne quittait plus la table d’hôte : à 16 heures, il prenait le thé avec Babeth, la chapeautée de Buckingham, à 19 heures, il dînait avec Obama l’Amerloque et, à peine terminé le fromage, à 21 heures, il soupait au Château en compagnie de Wladimir le Rustock … Il frisait l’indigestion, mais se promettait de reprendre le régime fin 2016 pour préparer sa prochaine campagne présidentielle.


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