LE NECESSAIRE AUTRE CHOSE

vendredi 8 août 2014
par Jacques-Robert Simon
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Il est inutile de critiquer l’hystéro-capitalisme si une solution efficace et accessible, soit sans nécessiter rêves ou éternités, n’est pas proposée pour le supplanter. Les considérations issues d’une quelconque morale qui mettraient en avant « mal » ou « bien », ou même quelque proposition de juste et d’injuste, ne suffiront pas. Le nécessaire absolu doit être hors de portée de toute remise en cause.

Les réserves disponibles de pétrole, de charbon, d’uranium … en fait les réserves de tout bien consommé de quelque sorte que ce soit, sont étonnamment peu ou pas connues aussi bien du public que des scientifiques. Ces réserves servent en effet à « asseoir » des marchés, des emprunts qui ne se préoccupent pas du long terme. Dans les mains dans lesquelles elles se trouvent, il ne faut donc pas espérer une quelconque estimation rationnelle et fiable. Il est toutefois certain que, dans une cinquantaine d’années environ, de très sérieux problèmes d’approvisionnement en matières premières et des difficultés insurmontables de répartition vont apparaître si on extrapole dans l’avenir les besoins nouveaux des pays émergents. Les paramètres induits ne peuvent que conduire à des tensions considérables à l’échelle de la planète.

Pour pallier cette difficulté, il a été imaginé de promouvoir des démocraties sur l’ensemble du Monde. Une démocratie se définit (dans ce cadre) par l’existence d’un parti politique au pouvoir et d’un autre, présenté comme parfaitement indépendant du premier, dans l’opposition. Ces deux partis alternent aux « responsabilités » après des élections « libres ». Les deux partis prennent généralement des décisions interchangeables car ils ne peuvent pas toucher au cœur du système qui impose des choix bien loin des principes proclamés, quand ceux-ci existent encore, ce qui tend à devenir exceptionnel, la modernité se teintant d’un pragmatisme omniscient. Les vrais pouvoirs sont ailleurs et parfaitement inaccessibles aux élus. Les peuples n’ont en effet, par leur vote, aucune prise sur les investissements financiers ou la structure monétaire. Ce système portant le nom si respectable de démocratie se réduit pour l’essentiel à ce que décrivait Guy Debord. Ces « démocraties » promues et installées partout dans le monde pourraient, selon les oracles, niveler les différences et faire disparaître ou atténuer les problèmes de disparité et d’inégalité. Voilà le monde que l’on vous propose … C’est une des solutions ! Est-celle que vous voulez ???