Les CHRONIQUES NARQUOISES et autres de Jacques Franck (septembre 2014)

lundi 8 septembre 2014
par  Jacques Franck
popularité : 93%

Escroquerie politique

Monsieur François (pas le pape, l’autre) s’est présenté à mes suffrages au printemps 2012. "Je suis oiseau, voyez mes ailes !" Vaguement séduit et n’ayant pas le choix, j’ai voté pour lui, à l’instar de quelques millions de mes compatriotes. Le piège s’est vite refermé. Il n’a été question que de compétitivité des entreprises, de baisse du coût du travail, donc des salaires, de la réduction des prestations sociales, de sacrifices et d’austérité. Le chômage s’est accru à en rendre jaloux Sarkozy. On brûle des cierges à Sainte Angela, on se prosterne devant la Commission européenne (bénie soit-elle). Les experts déclarent sans rigoler qu’une augmentation du pouvoir d’achat des ménages favoriserait l’importation de produits étrangers et qu’il serait patriotique de s’en abstenir. On va d’Ayrault en Vals et de Montebourg en Macron. Et précisément le Premier Ministre de Monsieur François s’écrie, devant la fine fleur du patronat : "Je suis souris, vive les rats !"

Une vieille histoire

Très vieille. Soixante-dix ans jour pour jour. En France encore occupée, un convoi de quelques camions chargés de jeunes portant des brassards FFI roule dans la nuit. Il s’arrête en bordure d’une prairie. On entend au loin les sirènes de Montluçon annonçant un bombardement aérien. Il n’a pas lieu. Les avions sont pour nous. Des feux sont allumés en bordure de la prairie. Un groupe de bimoteurs s’approche dans son axe à basse hauteur. Je crois que ce sont des C-47 Dakota. Ils larguent quantité de containers, cylindres métalliques d’environ deux mètres de long. Certains se cassent au sol, leurs parachutes n’ayant pas eu le temps de s’ouvrir. Ils sont bourrés d’armes (mitraillettes, bazookas, plastic) et de matériels divers. Nous ramassons cette manne tombée du ciel le reste de la nuit et regagnons notre cantonnement dans une ferme de la Creuse.

Comme je suis un brave petit gars, j’ai droit à un paquet de cigarettes anglaises et à une paire de belles bottines de la Royal Air Force, qui me feront un long usage. Dans mon maquis, les chefs sont des officiers et des sous-officiers de l’armée d’armistice. Ma naïveté est grande. Je demande ce qu’on va faire de toutes ces armes. Je suggère même qu’on en donne à nos camarades des FTP (Francs -Tireurs et Partisans à orientation communiste) fort démunis. Alors là, on ne rigole plus. On me fait comprendre que j’ai le plus grand intérêt à ne jamais poser ce genre de questions. Depuis soixante-dix ans jour pour jour, je m’interroge : que sont devenues les armes parachutées cette nuit-là ? Quant au maintien hors circuit des FTP, j’ai compris depuis longtemps.


Commentaires

Brèves

27 octobre 2014 - Travail le dimanche (communiqué transmis par J.R. Simon)

Le Premier Secrétaire du PS précise que les ministres ne sont toujours pas autorisés à raconter (...)

17 janvier 2010 - BREVE DE TROTTOIR

“Je crois au travail et je crois à la famille", a déclaré Nicolas Sarkozy à Cholet, le 6 (...)

29 mai 2009 - ATTENTION DANGER !

Depuis Santiago du Chili, Jean-Michel Hureau, notre correspondant permanent pour (...)