POUR UNE NOUVELLE INTERNATIONALE

mercredi 19 novembre 2014
par  Jacques-Robert Simon
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La « mondialisation » n’est qu’un mot pour dissimuler la main mise du capitalisme sur la planète entière. L’amassement de richesses par des individus a toujours existé mais il était contrebalancé par la puissance des Etats. La Démocratie tend à dissoudre la force étatique. Les raisons sont structurelles : il est très difficile de rester un citoyen lorsqu’on est un consommateur qui vote. Il ne reste donc plus globalement que le pouvoir du capital. La transition vers une autre façon de vivre, nécessaire par l’épuisement de pratiquement toutes les ressources, peut-elle être guidée au sein du capitalisme ? C’est la seule question qui vaille de nos jours.

Les groupes multinationaux ont prouvé une remarquable efficacité dans les secteurs d’activités les plus divers. Ils représentent les 2/3 du commerce mondial et leur nombre a considérablement augmenté depuis 1990. La concentration du pouvoir de décision entre les mains de quelques uns et leur aptitude à contourner les contraintes imposées par le législateur en font de très remarquables agents économiques. Une multinationale opère dans un domaine où il y a un marché, c’est à dire lorsque des consommateurs nombreux et friands de l’offre existent. Toutefois la seule société du futur qui puisse exister implique la sobriété, c’est à dire une attitude orthogonale à la propension actuelle à la goinfrerie. Les logiques d’incitation forcenée à la consommation par la publicité et le conformisme et celle qui nécessite prise de distance et maîtrise des pulsions sont-elles compatibles ? Il est plus que douteux que cela soit possible ! Quelle que soit la réponse, il est prudent qu’une alternative soit en place pour induire et conforter les changements radicaux nécessaires.

Une société sobre ne peut être constituée que de citoyens conscients que celle-ci n’est pas seulement nécessaire mais aussi source de joies simples : regarder un coucher de soleil plutôt que la télévision, manger une choucroute plutôt qu’un « big mac », écouter un artiste chanter plutôt que l’entendre vociférer, faire l’amour plutôt que baiser… Il paraît pour le moins difficile de rassembler une majorité d’électeurs au sein d’un état afin, par la promulgation de lois, de parvenir à ses fins. Reste le tissage de liens au niveau mondial entre personnes qui partagent le sentiment d’une nécessaire mutation. Le communisme (de communis – universel) s’oppose résolument au capitalisme et à la propriété privée des moyens de production ; il vise à l’instauration d’une société sans classes sociales. Dans sa forme originelle, les défauts et les tares de cette approche ont clairement mis en évidence l’inaptitude de cette voie pour remplir ses objectifs. Mais les réseaux sociaux, surtout internationalisés, permettent d’avoir une tout autre façon de faire tout en conservant les objectifs. Et si le capitalisme est incompatible avec une société apaisée du futur, le communisme est tout au contraire adapté à celle-ci.


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