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MANUEL SILVA, UN PORTUGAIS D’AMERIQUE A PARIS

mercredi 18 février 2015
par  Jean-Luc Gonneau
popularité : 40%

Manuel Silva est un quadragénaire athlétique, d’abord souriant, le cheveu poivre et sel coupé court avec une petite houppette à la Tintin. Manuel Silva a bien du courage : il défend le fado à Toronto au Canada, où il est établi, et sillonne le nord est de l’Amérique, Montréal, Chicago, New-York. Il a bien du courage car, comme il le dit, le fado ne se porte pas très bien dans ces contrées : « Nous avons quelques bons musiciens, quelques chanteurs et chanteuses, plus aux Etats-Unis qu’au Canada, mais il est difficile de conquérir le public non lusophone, d’autant que nous ne disposons pas de moyens de communication importants. Notre communauté portugaise est moins nombreuse qu’en France, et connaît souvent mal le fado. Bref, le fado ne nourrit pas son homme et nous tous, fadistes d’Amérique du Nord, avons un autre métier ». (pour information, Manuel Silva dirige une boutique d’antiquités). Les fadistes parisiens sont hélas le plus souvent logés à la même enseigne, même si les soirées de fado y sont nettement plus nombreuses qu’en Amérique du nord.

De passage en France pour quelques jours de vacances, Manuel Silva en a profité pour se produire (Le Havre, la soirée fado de l’association portugaise de Sèvres, l’Express à Paris, Radio Alfa et soirée fado de l’ARCPF de Fontenay sous Bois), guidé par Conceição Guadalupe à qui il avait rendu le même service l’été dernier au Canada. C’est à l’Express que nous l’avons rencontré. Une soirée un peu spéciale où le fado était concurrencé par la retransmission du match Sporting-Benfica. Julia Silva, hôtesse du lieu, parvint cependant à gentiment concilier les deux événements et nous avons pu entendre Manuel Silva, un peu mais pas trop showman à l’américaine, avec un répertoire conciliant fados traditionnels et fados musicados, issus notamment des répertoires d’Amalia Rodrigues et de Fernando Mauricio, ses deux idoles (mais il apprécie aussi Mariza, Camané, Mafalda Arnauth et notre vieil ami Nuno de Aguiar, que les anciens du fado parisien ont bien connu, et qui a déjà parcouru l’Amérique du nord). Un répertoire équilibré, donc, bien illustré par le CD qu’il a produit.

Manuel Silva est courageux aussi car il a été récemment victime d’une opération des cordes vocales, dont il se remet tout en reconnaissant encore une petite gêne. Petite gêne qui n’a pas empêché le public de l’Express d’apprécier sa simplicité et son talent. « Les soirées de fado dans les restaurants en France sont assez semblables à celles que nous connaissons au Canada. Par contre, nous avons peu l’équivalent des soirées associatives, et je garderai un très bon souvenir des deux auxquelles j’ai pu participer ».

Manuel Silva est reparti pour Toronto, le fado local et son magasin. S’il lui plait de revenir nous visiter, il y sera toujours bienvenu.


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