FRANÇOIS LE MOL A LA RECHERCHE D’UN SECOND SOUFFLE
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Notre cher Président, dit normal, semble être sorti définitivement de cette normalité qui fut son principal argument de campagne. C’est ainsi que depuis quelques mois François le Mol fait l’actualité en continu, pour le moindre événement il est en première ligne : une déclaration ici, une apparition là … Rien ne le différencie plus de son prédécesseur dont l’agitation permanente avait provoqué la chute.
Son allocution du 31 décembre, conventionnelle et banale, fut dans la continuité de celles des Présidents successifs de la Ve République : le Grand Charles (l’historique), Georges le bref (le Lettré), Valéry Déteint (le noble), le Vieux François (le Florentin), le Grand Jacques (l’homme pressé), Nico l’Agité (l’Inculte) … Dans cette intervention, François le Mol prononça le nom d’un seul ministre, celui de l’Économie pour lequel il ne fut pas économe de compliments et de remarques élogieuses. Il faut préciser qu’Emmanuel, le chouchou du Medef, celui qui adore les milliardaires, est le jeune ministre préféré du monarque. Il est l’instigateur d’une politique qui tourne le dos à tous ces acquis sociaux, vieux et usés, inspirés par le C.N.R. et qu’une gauche, considérée comme ringarde et dévalorisée, tente de défendre désespérément contre les sirènes du libéralisme moderne et financier !
Sans doute très satisfait de sa performance du 31 décembre et grandement félicité par ses courtisans pour la clarté et la vigueur de ses propos, François le Mol décida d’en rajouter une couche et accepta l’invitation qui lui était faite par France Inter-minable. Pendant deux heures, il tint le haut du micro et assuma tout ce qu’il avait fait depuis deux ans. Toutes les initiatives qu’il avait prises allaient, prétendait-il, dans le sens d’une amélioration du sort des Français ; ce n’était pas encore visible, mais on lui rendrait justice dans les 2 ou 3 ans à venir ! Tous Les commentateurs politiques, d’un même élan, découvrirent dans les propos présidentiels le commencement de l’amorce d’un léger, mais évident, virage à gauche, prémisse de la campagne présidentielle de 2017 !
Au lendemain de cette causerie, un événement tragique allait bousculer toutes les considérations quotidiennes et donner à François le mol l’occasion de se transformer (pour combien de temps ?) en François, l’homme de fer. Il parlait beaucoup, réagissait rapidement, ferme et déterminé ; comme Clémenceau on le prenait pour le père de la nation. Après le règlement brutal et définitif des prises d’otages, était organisée une grande marche, rassemblant des gens très dissemblables dont certains n’avaient jamais apprécié ‘’l’hebdo’’ ou même n’avaient jamais entendu parler que de ‘’Charlie’’ Chaplin ! Nombre de chefs d’état présents défendaient, bien sûr, la liberté d’expression, feignant d’ignorer que cette valeur n’était pas une exclusivité française … Tout allait décidément bien mal dans ce qu’on n’osait plus appeler : ‘’le meilleur des mondes’’ ! François le mol (-osse), comme prévu, rebondissait spectaculairement dans les sondages … Pourquoi avait-il fallu que ce second souffle, tant improbable, soit la conséquence indirecte d’une tragédie qui avait vu des célèbres caricaturistes rendre, eux, leur dernier souffle ?
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