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L’Académie du Fado de Paris fête son premier anniversaire

mercredi 20 mai 2015
par  Jean-Luc Gonneau
popularité : 5%

L’Académie du Fado, créée par la dynamique Valérie Do Carmo a donc un an. Pour fêter dignement l’évènement, Valérie a bien fait les choses. En quatre temps. D’abord le vendredi 7 mai, préparation du concert du lendemain autour d’un joyeux repas au Lusofolie’s de l’ami João Heitor pour préparer le concert du lendemain. Un concert avec une première partie où la paire parisienne de guitaristes que constituent Filipe de Sousa (guitare portugaise) et Nuno Estevens (viola) accompagneront la chanteuse lisboète Celia Do Carmo, qui a une garra bien dans la tradition (et est accessoirement la cousine de Valérie), avant la prestation des cadors du fado que sont Jorge Fernando, rarement entendu en France, Miguel Ramos (chanteur et violiste) et Guilherme Banza, qui fait sans doute partie du top ten lisboète de la guitare portugaise. Lusojornal était sur le coup : « Valérie, pour quelles raisons as-tu choisi Jorge Fernando comme parrain de ton académie ? » « Je suis née avec le fado, puisque mon père chante et joue de la guitare, un de mes oncles était musicien professionnel à Lisbonne, ma cousine Celia chante, mais c’est Jorge Fernando qui m’a fait naître une deuxième fois au fado. Je devais avoir huit ou neuf ans, et je chantonnais des chansons que j’entendais à la radio, Trigueirinha par exemple, sans savoir que plusieurs d’entre elles étaient de sa composition. C’est un homme qui sait tout faire, écrire, composer, jouer de la viola, chanter, produire. Et quand je lui ai parlé de mon projet d’Académie, il s’y est tout de suite intéressé et m’a donné de précieux conseils ». « Jorge Fernando : que pensez-vous de l’Académie du fado à Paris ». « Tout ce qui est fait pour faire rayonner la culture portugaise dans le monde est utile, nécessaire. Et le fado fait partie de notre culture. L’Académie est un beau projet ». « Vous êtes considéré comme un innovateur dans le milieu du fado. Comment ressentez-vous son évolution ? ». « Certaines ont dit qu’Amalia Rodrigues avait renouvelé le fado à son époque, et moi à la mienne. Pour Amalia, c’est vrai. Car Amalia, c’était tout le fado. Moi, j’ai cherché, et je cherche toujours, à l’ouvrir à d’autres domaines, sans lui faire perdre son essence ».

Deuxième temps : le récital des élèves, à l’académie du fado, l’après midi du 8 mai, en présence et avec la participation des musiciens et chanteurs d u concert du soir. Des élèves ravis, les musiciens aussi. Troisième temps, le concert, au théâtre du centre Georges Pompidou de Vincennes. Public nombreux, près de 500 personnes. Présence d’une bonne partie des artistes parisiens du fado ou de la musique portugaise, avec le doyen de nos fadistes Manuel Boavida, splendidement élégant et João Rufino, Carlos Neto, Paulo Manuel, Susana Lopes, Dan Inger, Anna Martins, Lino Ribeiro, Manuel Silva (j’en oublie certainement et m’en excuse), et Rieko Sakurai, « notre » japonaise du fado), et encore Gérard Desesquelles, longtemps « passeur » du fado parisien et qui a fait le voyage depuis Carcassonne, où il a pris sa retraite, pour revoir son vieux pote Jorge Fernando. Concert de haute volée, où, après la jolie prestation de Celia Do Carmo et de ses musiciens « parisiens », Jorge Fernando se sont équitablement partagé, y compris avec des duos, un répertoire où alternèrent les compositions les plus connues de Jorge Fernando et des fados plus traditionnels, domaine de prédilection de Miguel Ramos, remarquable fadiste dans la tradition d’un Manuel de Almeida. L’ami Vitor Do Carmo, bien connu du milieu fadiste parisien (et accessoirement papa de Valérie), fut convié à chanter trois fados, moment d’émotion, et au final, les élèves de l’Académie furent invités à rejoindre tout le monde sur la scène. Re-moment d’émotion.

Quatrième temps : l’after. Lusojornal, que le travail de nuit n’effraie pas, ne lâchait pas le coup. Tous les artistes et quelques autres se retrouvèrent à l’Académie autour d’un buffet improvisé pour échanger, impressions, projets et plus encore souvenirs lorsque apparurent Monica Cunha et les guitaristes « historiques » du fado parisien Manuel Corgas et Casimiro Silva, anciens du Bairro Alto, accompagnés de João Casanova, affable vétéran du fado lisboète de passage à Paris, tous quatre revenant d’une soirée fado dans un restaurant francilien.

Un bien bel anniversaire, donc qui récompense le remarquable travail de Valérie Do Carmo et de son équipe, parmi lesquels Filipe de Sousa et Nuno Estevens, qui y enseignent les guitares. Nous attendons donc le second anniversaire avec confiance et pour meubler cette attente, souhaitons tout le développement possible à l’Académie du fado.


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