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Tribune : Penser le contraire des justes propos

jeudi 3 décembre 2015
par  Gérard Bélorgey
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Oui, pour agir correctement, "il faut penser le contraire" des clichés imposés par le pouvoir et par les plus importants et nombreux des partis, ainsi que serinés par les médias les plus populaires ou les plus populistes. Il faut d’abord penser le contraire de ce que F. Hollande a dit lors des hommages aux victimes du 13 novembre ; non, il n’a pas "trouvé les mots justes" mais des mots déplacés.

Les victimes du 13 novembre (pas plus que les gens de Charlie ne l’étaient), ne sont "l’image de la France", mais tout simplement "des images de la France" : comme on l’a dit également et de manière incompatible avec le propos solennel, ils étaient les membres d’une joie d’exister de manière festive, d’une partie plutôt un peu heureuse de la France qui compte par ailleurs tant de malheureux de toutes les conditions : tant de pauvres et de personnes infirmes ou âgées et exclues de tout, tant de femmes et d’hommes se dédiant totalement à leurs devoirs, sans s’accorder de fêtes et sans avoir les moyens qu’il leur faudrait, tant d’autres cultures que celles des spectateurs et supporters des matches du stade de France, ou que celles des amateurs de rock et de rap appartenant aux sympathiques cools "générations bataclan".

Il est ausi impudent de dire aussi que cette France doit "rester elle-même", alors que tout au contraire, elle doit changer - et c’était la circonstance où le faire sentir, car "notre France" doit, dans bien des domaines, se transformer, cesser d’être ce qu’elle est : notamment très inégale, conservatrice de bien de ses travers, souvent hostile aux immigrés même devenus Français, inconsciente que sa volonté d’assimilation en rejetant les vertus que peuvent avoir des communautarismes, au moins de transition (qui ont toujours accompagné dans leur insertion des Polonais, des Italiens, des Portugais, des Maghrébins, etc.) fait peser une menace de guerre civile par xénophobie des uns, frustrations des autres et excitation des identités caricaturées de tous, sur une société française portée par l’allergie à l’impôt et par le rejet des prélèvements obligatoires (dont le taux exprime une part d’économies de dépenses privées) à la rupture des solidarités sociales et s’étant ancrée, par la préférence accordée aux consommations bas prix, dans le rejet des protections indispensables des productions nationales, alors qu’une amélioration tout à fait possible de la situation des plus pauvres permettrait à tous de supporter quelques droits de douanes.

Il faut aussi penser l’inverse de ce courant dominant des politiques et des médias qui ont voulu, alors que la France n’est pas les États-Unis et qu’on n’y pavoise que pour des victoires, l’incongruité de faire pavoiser pour un deuil, et c’est bien pourquoi la demande de Hollande n’a pas eu grand succès. Les morts et les blessés à vie du 13 novembre ne sont pas des héros mais sont des victimes. Même s’ils sont des martyrs involontaires (alors que les journalistes victimes des attentats contre Charlie ont été, en janvier, des martyrs volontaires par la conscience qu’ils avaient des risques d’assassinat qu’ils prenaient du fait de leur lutte contre les obscurantismes dont celui de l’intégrisme musulman), ces victimes ne sont pas "morts pour la France". Ils ont simplement, hélas, été au mauvais endroit, au mauvais moment. Parce qu’elles sont des nôtres, de notre communauté nationale multiethnique et, quoique quelques intellecuel(le)s à la mode le contestent, multiculturelle aussi, et que ce qui leur est arrivé aurait pu et pourrait arriver à bien d’autres, ces victimes (des vies qu’aucun engagement spécial ne conduisait à pouvoir être fauchées en un juste combat choisi par conscience et conviction, absurdes morts impuissants livrés par le hasard au feu des fanatiques) appellent plus encore que des combattants au service d’une cause, la compassion envers eux qui se sont fait abattre et mutiler sans avoir accepter de se sacrifier à quoi que ce soit , et appellent aussi une consolation nationale envers leurs proches sidérés et accablés, par le serment que leurs assassins seront poursuivis de toutes les manières possibles et punis comme la loi le permet, que seront écartées autant qu’il est possible les menaces que font porter d’autres membres du djihad extrémiste, dès lors que viennent enfin apparaître des moyen matériels, des volontés d’organisation et des moyens juridiques exceptionnels mieux éprouvés que ceux de la loi sur le renseignement.

Il n’est pas besoin pour cela de faire, pour des adieux aux victimes, un théâtre d’hommages quasi militaires qu’on ne fit jamais pareillement pour toutes les victimes civiles du FLN ou de l’OAS, autrefois. C’est, sans doute, parce que les gouvernants de l’époque, dans un régime qui n’était pas devenu totalement "présidentialiste" tel que le nôtre s’est construit depuis la mort du gaullisme et notamment depuis le quinquennat, ne savaient pas, avec les évènements dramatiques pourtant si nombreux alors, aussi bien faire ce qu’on a appris depuis en matière de boursicotage politique : après avoir acheté hier du Charlie, savoir aujourd’hui revendre du Bataclan (cf. le dessin de Plantu dans le monde du 21 janvier).

Assez de ces spéculations et récupérations, alors qu’un vrai lourd chagrin nourrit enfin la volonté de s’outiller de moyens pour tenter d’empêcher des répliques de ce massacre : par des actions, des dépenses, des réflexions et des mesures juridiques qui auraient du être engagées depuis au moins les forfaits d’un Merah, à la charnière des deux présidences, dans une convergence nationale manquée en ces moments de duel pour la présidence, et que l’on prétend rechercher désormais bien qu’elle ait toujours été exclue par les deux grands camps politiques en compétition, et dont le combat pour le pouvoir, l’un contre l’autre, puis ensemble contre le FN, ont absorbé toutes les énergies : pour aboutir à faire à peu près la même chose en matière économique et sociale ou pour pareillement n’avoir rien fait à temps là où il fallait agir vite puisqu’il y a de longs délais d’inertie avant qu’ici et là des efforts de novation produisent leurs effets.

Ainsi pour se doter des moyens d’une politique économique française faudrait-il sérieusement se préparer à se délivrer des interdits monétaires et commerciaux de l’Union européenne, sans le simplisme des préconisations de l’extrême droite nationale et en sachant comment protéger entreprises et ménages des ressacs d’une contestation des traités européens en ce qui concerne les pouvoirs de la BCE ou l’appartenance à l’euro. C’est un autre sujet où il ne semble pas qu’aucune étude d’hypothèses n’a jamais été sérieusement engagée par les pouvoirs publics. Notre premier déficit est d’abord celui de la réflexion stratégique au sein de l’État.

Cet appareil d’État se consacre, en effet, tout entier désormais, seulement à une réflexion sécuritaire solidaire d’une plateforme politique apte à rallier des voix lors des présidentielles de 2017 et sans changer, malgré l’annonce que le pacte de sécurité doit avoir barre sur le pacte de stabilité (une promesse du tonneau de celles du discours du candidat présidentiel au Bourget), un iota de ses autres lignes de conduite ordo libérale, à jamais arrêtées comme des recettes impuissantes pour diminuer ne fut-ce qu’à la marge le chômage de masse, de jeunes et de seniors qu’elles ont enkysté puis développé. Et pour chercher à plaire partout, on en vient à "contourner le FN par la droite", en reprenant au galop au compte de cette troisième gauche certaines des propositions de celui-ci. Alors que la seule bonne manière de le combattre eut été de passer du champ des questions d’immigration au champ des exigences européennes et de parvenir à sortir de celles-ci. Partout pèse le péché originel du quinquennat : avoir pris, malgré une promesse inverse, et par européisme passionnel hérité de Delors et de Mitterrand, le TSCG en l’état où il était, là où les euro-libéraux-sociaux français l’avaient eux-mêmes, en vérité autant que Merkel, suicidairement conduit.

Plutôt que par de grands coups de barre, plutôt que par des mesures spectaculaires, mais en ne pouvant faire venir aujourd’hui des renforts en personnels que de manière bien décalée pour corriger les méfaits du fil de l’eau, c’est sans doute, dès la moitié des années 2000 au vu des évènements mondiaux, et certainement, comme précédemment déjà souligné, au moins évidemment en 2012, que le pouvoir aurait du se donner les moyens humains de la protection des Français. Après les diminutions d’effectifs de sécurité, les augmentations bien trop tardivement décidées mettent du temps à s’accomplir et, de surcroît, il faut encore plus de temps pour que des recrutements en viennent à pouvoir fournir des personnels compétents, techniquement et mentalement formés aux missions difficiles qu’il faut savoir accomplir pour assurer plus de sécurité collective, sans mettre en cause, sans même parler des libertés qui sont inéluctablement touchées comme il faut y consentir, les intégrités de ceux qui peuvent être sur des trajectoires d’enquêtes ou de poursuites.

Car, autant que la sécurité, la sureté, elle, - l’habéas corpus de chacun - est aussi à assurer et au vu de la brutalité de certaines (dont de bien vaines ou déplacées) interventions actuelles, on peut mesurer combien ce n’est pas garanti quand on a passé la main aux services de police dont les méthodes d’intervention, il est vrai dangereuses pour eux-mêmes par nature et le devenant dès lors pour tout interpellé ou simplement visité, ne sont plus contrôlées et qui se sentent portés par un soutien psychologique collectif acceptant en vérité, dans un climat de peur, qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs, même innocents.

On ne devrait pas non plus pouvoir changer le droit républicain de manière magique sans tomber dans les risques d’excès qu’ont illustré les plus mauvais moments du "salut public". Des pouvoirs d’exception sont nécessaires et ils le sont sur la durée ; la loi actuelle sur l’état d’urgence est obsolète et à la merci d’un constat d’inconstitutionnalité. Construire un texte adapté aux besoins de menaces exceptionnelles et récurrentes et modifier la constitution pour qu’il soit compatible avec celle-ci sont des actes pertinents. Mais des précautions sont indispensables pour donner au pouvoir ces instruments juridiques extraordinaires en veillant à ce que ces moyens ne soient pas détournés de l’objectif d’éradiquer Daech. Pour s’assurer qu’ils ne puissent être mis, comme il semble parfois, du moins marginalement, aujourd’hui, au service d’autres intérêts, il serait essentiel que la réforme de la constitution apporte des limites et des garanties par les juges contre le détournement de pouvoirs dans les situations d’état d’urgence ou d’exception. Surtout, le flou des raisons d’y recourir, ou (ce qui sera sans doute prévu car nécessaire) de rester durablement dans une situation donnant les moyens de faire face à une menace exceptionnelle et récurrente doit être banni par des rédactions juridiques strictes, claires et robustes n’ouvrant de faculté aux pouvoirs exécutif et législatif convergents qu’à des conditions toutes difficiles à ciseler en droit : que l’ennemi soit bien désigné et qu’aucun pouvoir ne puisse se servir des armes créées par l’état d’exception pour combattre ses concurrents politiques ou ses adversaires singuliers ; que les contrôles juridictionnels non seulement soient assurés, mais de plus puissent intervenir en temps utiles et non, comme souvent, trop tardivement ; qu’on tienne compte, hélas on le doit, du fait que les "élites" françaises des organes juridictionnels appelés à se prononcer peuvent être, elles-mêmes, dans notre climat d’angoisse, très imbibées d’esprit sécuritaire, et qu’en conséquence, il serait convenable que des instances d’appel (c’est le principe du double degré de juridiction ayant fondé l’arrêt Canal) garantissent bien des chances de sérénité et impartialité ; qu’on ne se libère pas des engagements pris par la France et qu’en conséquence la Cour Européenne des Droits de l’Homme conserve tout son rôle ; que soient bien déterminés les actes qui sont censés générer ou soutenir le terrorisme : on n’évitera pas un débat sur le point de savoir si, par exemple, des prêches salafistes excités peuvent être interdits et leurs prédicateurs expulsés et remplacés par des imams de formation "française" (ce qui mène à un "Islam de la République" , aussi sympathique que pouvant contrevenir au principe de séparation, et ce qui pourrait donc conduire à une révision des règles du jeu dans les relations entre l’État et les religions).

Notons donc que cette tentation est en droit bien difficile à satisfaire, autant qu’elle est d’ailleurs difficile à contenir : les souhaits d’interdiction et d’expulsion s’appuient sur le fait que ces prêches (et même de simples pratiques ou convictions salafistes affichées) en pouvant être déclencheurs de haines envers qui ne les partagent pas rentrent dans l’esprit des dispositions pénales réprimant les propos incitant à la haine. Mais l’appel à ces références juridiques est à double tranchant, puisqu’elles prohibent aussi la discrimination, envers quiconque à raison de son ethnie ou de sa religion.

Quoiqu’il en soit, il faut constater que nos Français contemporains "libérés" de toute morale et ne comprenant pas celles des autres sont demandeurs d’une protection contre les effets nuisibles aux plaisirs et aux commerces des manifestations rigoristes contestant de plein fouet leurs fortes festivités, leurs permissivités en matière sexuelle, en bref des mœurs libérales s’abritant de plus sous la défense d’un principe d’égalité entre les hommes et les femmes qui a d’ailleurs sa part d’équivoque (la haine que certains ont envers le voile peut mériter une psychanalyse) mais pas la même que celle de l’Islam traditionnel chez qui la place bien différente de la femme répond à un autre système de valeurs.

Les subtilités juridiques et les considérations sociologiques et approches freudiennes ne pouvant qu’irriter un esprit comme celui du premier ministre pour lequel la nécessité politique doit faire loi, sera-t-on conduit soit à tordre les textes existants pour pouvoir frapper ce que Bernard Cazeneuve souhaite réprimer (au regard, par exemple, d’une véhémente contestation de la musique par un imam promettant à ceux s’en complaisant - c’est tiré non d’une sourate du Coran, mais d’un hadith qui croise d’une certaine manière le mythe de Circé - "d’être punis en devenant des porcs et des singes sous la terre", le ministre de l’Intérieur, dans un débat télévisuel récent, appelait faute de mieux, à invoquer le fait qu’on ne saurait permettre d’ "enseigner l’ignorance"), soit à définir un délit de prédication /provocation, qui en incorporant celui de proclamation d’opinion religieuse, aboutirait à un délit d’opinion dont l’appréciation in fine par les juges, dans le droit des liberté, auquel la France est dite attachée, ouvrira de bien subtils débats.

Sur le fond, la question est de savoir si l’intégrisme religieux peut déterminer le terrorisme politique, ou si le passage (un) à l’engagement terroriste, (deux) à l’acte terroriste relève chacun d’autres ressorts. Il faudrait sans doute revenir sur ce qui a été dit dans un sens et un autre sur le point de savoir si le "salafisme" est une antichambre portant ou non automatiquement au terrorisme ou si les relations sont plus complexes. Notons seulement ici que des jeunes immigrés de seconde ou troisième génération pouvant être de nationalité française sont souvent frappés sur notre sol par une exclusion sociétale (dont tout le monde convient et dont tout le monde est responsable), tandis qu’ils ont aussi perdu l’enracinement qu’avaient leurs parents dans leur culture d’origine (dont ils n’utilisent plus que quelques expressions constitutives d’une langue qui n’est même plus celle de leurs pays, mais de celle des cités). Souvent coupés des autres Français hormis des marginaux, souvent aussi regardés comme étrangers dans leurs propres anciens pays, leur besoin d’exister vis à vis des autres et d’eux-mêmes fait qu’ils trouvent une réponse à leur solitude clanique dans l’affichage et dans les solidarités d’une identité musulmane radicale se développant presque plus vite en quantité et en intensité à Saint Denis qu’à Oran. Mais, s’ils constituent un vivier intéressant pour Daech (ce que ne comprendrait pas un premier ministre qui parait exclure toute explication sociétale du terrorisme, tout en se préparant paradoxalement à combattre, comme l’y invite quasiment toute la presse, l’expression et la prédication des fondamentalismes islamiques), quels sont les mécanismes d’exaltation convaincue de la valeur totalitaire de la "tradition" condamnant les mœurs diaboliques des occidentaux combinée avec une haine absolue envers quiconque ne se soumet pas à la lettre de la Foi, qui peuvent faire basculer certains des islamistes (avec leurs camarades européens convertis) dans le terrorisme ? On en connait des itinéraires types (de délinquance et/ou de piété), mais on se demande quelle part des salafistes ou autres fondamentalistes intégristes (refusant toute contextualisation du Coran, c’est à dire toute lecture tenant compte des interprétations qu’appellent les moments historiques différents de son écriture et de son vécu) pourrait devenir une armée de réserve pour le terrorisme de l’État Islamique ?

Mon sentiment, tenant compte des chiffrages techniques des services dont il est parfois fait état, alors que les musulmans sont des millions et que beaucoup s’affichent comme tels (c’est "l’Algérie française" qui nous vaut cette revanche paisible du second collège), est que les personnes potentiellement dangereuses sont à compter en milliers, que c’est en nombre bien moindre qu’elles peuvent basculer vers l’engagement terroriste, et en nombre bien moindre encore vers le sacrifice total. C’est que les adeptes de Daech ne sont pas comme des poissons dans l’eau chez leurs coreligionnaires hostiles à un fanatisme ressenti comme plus politique que religieux, et desservant la grande cause qui est pour eux, ici, en France, de réussir leur intégration (une forme, par contre de victoire de "l’Algérie française", modèle 1958 lorsqu’on voulut un instant l’égalité des chances). Mais il suffit de quelques centaines de personnes pour jeter une société dans les cercles vicieux de la guerre civile. C’est l’objet de Daech ; c’est peut-être, hélas, le souhait aussi de quelques apprentis sorciers et, beaucoup l’on dit, c’est le piège où ne pas tomber, sans baisser pour autant la garde sécuritaire, mais c’est évidemment celui que pourrait ouvrir une inquisition provocant, notamment par ses méthodes, des milieux islamiques qui ont toujours conservé l’hypersensibilité d’avoir connu le colonialisme.

Les réponses que chacun donne à son interrogation sur la situation, compte tenu de ses connaissances, de ses expériences, de ses fréquentations et de son appréciation irréductiblement personnelle de ce qui peut conduire un homme à devenir, par conviction, par haine et par folie, un assassin (qui cherche encore à sauver sa vie) ou un kamikaze (qui a la force épouvantable d’avoir déjà mis une grenade sur la sienne), forment le terrible champ d’incertitudes que constituent les sentiments des Français. Comment s’y référer sinon par de dangereux sondages (on les attend, vis à vis desquels il faudrait également, comme vis à vis des "justes propos", savoir prendre des distances) lorsque le besoin de sécurisation (qui ne sera jamais totale), les tentations qu’inspire la peur et le risque de guerre civile qu’elle porte (et dont l’hypothèse convient bien aux adversaires de la République parfois masqués en son sein) sont les cartes avec lesquelles chacun va jouer pour l’échéance de 2017. Cette équation confuse est l’équation dans laquelle le pouvoir va prendre ses décisions. Ce qui sera fait, en définitive, dans telle ou telle direction, vers tel ou tel choix, avec quel dosage entre sécurisation et inquisition, sera fait en fonction de l’intime conviction du responsable présidentiel, et que cela lui rapporte ou non l’adhésion populaire.

C’est d’ailleurs bien rarement que l’histoire peut dire si le titulaire d’un pouvoir clef a eu tort ou raison de faire tel ou tel choix. Car l’histoire des uns n’est pas l’histoire des autres. C’est en essayant d’écrire une seule histoire bonne pour tous les Français de toutes origines qu’un pouvoir peut gagner sinon, à coup sûr, les élections, du moins l’estime de la postérité.

Le blog de Gérard Belorgey : http://www.ecritures-et-societe.com


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