https://www.traditionrolex.com/18 JOSE RODRIGUES, L'HOMME TRANQUILLE DU FADO - La Gauche Cactus

JOSE RODRIGUES, L’HOMME TRANQUILLE DU FADO

dimanche 3 mai 2015
par  Jean-Luc Gonneau
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En 1981, voila donc plus de trente ans, José Rodrigues, alors guitariste dans les maisons de fado du Bairro Alto de Lisbonne, débarque à Paris pour un contrat de quatre mois dans le restaurant que tenait la regrettée Claudia Maria à Cormeilles-en-Parisis. A cette époque, les guitaristes de l’immigration étant rares, il était courant de chercher à Lisbonne ou Porto des professionnels, en les attirant par un contrat salarié plus avantageux et plus sur que dans les maisons lisboètes. Il restera en fait plus de deux ans chez Claudia Maria, avant de repartir. Saudade du Bairro Alto. « Je n’étais pas venu avec l’intention de rester, l’ambiance du Bairro Alto me manquait. Et ici, trop souvent, nous avions un public qui ne respectait pas toujours les artistes. C’est difficile d’imposer le « silence, on chante le fado », car les clients viennent parfois davantage pour manger et bavarder que pour le fado. C’était vrai dans ces années là, et ça le reste encore, malgré quelques progrès ».

Son retour au Portugal coïncide avec une première crise financière, des maisons de fado ferment, José Rodrigues remplace des collègues lorsqu’ils sont en vacances ou malades « mais ils ne sont pas en vacances toute l’année ». D’où des allers et retours fréquents entre Portugal et France pendant les années 1980. A Paris, il jouera au Ribatejo, au Saudade de Versailles, où il accompagnera, entre autres, Celeste Rodrigues, Vicenzia Lima, Isaura Gonçalves, toutes venues de Lisbonne., à Escale au Portugal, entre autres. En 1993, il est à l’Express de la rue Cardinet à Paris, tenu à l’époque par M. Oliveira, avant que Nuno Alves prenne la suite, avec à la viola Casimiro Silva. Il fera partie, dès sa création en 1996, des piliers du groupe « Tudo isto é fado », dirigé par Carlos Neto, avec lequel il participe aux soirées de fado du restaurant Saudade de Versailles réouvert l’été dernier (du joli fado, une superbe cuisine).

Parmi les spécialistes de la guitare portugaise, il est possible de distinguer ceux qui sont davantage solistes et ceux qui sont davantage accompagnateurs. L’un n’empêchant pas l’autre. José est davantage un accompagnateur, apprécié par ses pairs et par les chanteurs. Personnage modeste (trop ?) et tranquille, il trace sa route, établi maintenant en France, même si la saudade de Lisbonne demeure. Amateur de musique classique et symphonique, José Rodrigues tient la clarinette dans l’orchestre de la Philharmonie portugaise de Paris, rare exemple d’un guitariste délaissant quelquefois les cordes. Il aimerait que le fado, ici, évolue davantage, mais, fataliste, « peut-être la crise ne rend pas les choses faciles ». José Rodrigues trace sa route avec flegme, toujours disponible quand le fado l’appelle. Sauf les jours de concert de la Philharmonie portugaise !


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