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LES CHRONIQUES NARQUOISES ET AUTRES DE JACQUES FRANCK (janvier 2016)

dimanche 24 janvier 2016
par  Jacques Franck
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Le dernier jour de l’octogénaire

Il se leva vers 8 heures, prit sa douche, déjeuna tranquillement avec sa femme, alluma son ordinateur, se livra à ses occupations habituelles. Au cours d’une pause, il s’adonna à une réflexion sur les dernières années. Les choses ne s’étaient pas trop mal passées, malgré le déroulement du temps, l’inévitable usure physique et la dégradation intellectuelle qui en résultent.
Il avait encore voyagé, moins souvent et moins loin qu’avant. Il n’allait plus au Cambodge ou en Bolivie, mais Rome ou Barcelone, ce n’est pas si mal.
Il avait écrit sept livres, tous édités, et de nombreux articles sur les réseaux sociaux.
 Il n’avait pas abandonné la politique. On ne le voyait plus guère dans les grandes manifs, mais il ne manquait pas une de ses réunions de quartier et il lisait chaque jour son Huma.
Quelques deuils familiaux l’avaient éprouvé. Ses proches lui donnaient satisfaction.
Bref, le bilan s’avérait positif.
L’après-midi, il fit quelques courses avec sa femme. Sur le siège avant droit de la Twingo, il ressentit le petit coup de cafard coutumier : malgré le talent de son épouse, il regrettait vivement de ne plus être en place gauche. La conduite des autos - et le pilotage des avions - avaient enjolivé son existence.
Après une longue soirée de télévision, l’octogénaire se coucha et s’endormit.
Le lendemain matin, il se réveilla nonagénaire.

La marche vers le progrès

Quand on fait de la liberté de licencier la condition essentielle du développement économique, quand on arrose de milliards le patronat sans créer d’emplois, quand on considère les syndicats comme une institution obsolète et nuisible, quand de lourdes peines de prison punissent des travailleurs qui défendent leur métier, quand on s’arroge le droit de restreindre les libertés sous prétexte de sécurité pendant une période indéterminée, quand on prétend supprimer la nationalité d’un citoyen français, fût-il le pire des criminels, la marche vers le progrès se fait à reculons. A très grands pas.


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