https://www.traditionrolex.com/18 GISELA JOAO COURT L'ILE DE FRANCE POUR CULMINER A L'ALHAMBRA DE PARIS LE 9 AVRIL - La Gauche Cactus

GISELA JOAO COURT L’ILE DE FRANCE POUR CULMINER A L’ALHAMBRA DE PARIS LE 9 AVRIL

vendredi 25 mars 2016
par  Jean-Luc Gonneau
popularité : 1%

Celles et ceux qui eurent la chance d’y être n’ont certainement pas oublié l’époustouflante prestation de Gisela João en juin dernier au Théâtre de la Ville à Paris. Elle est de retour dans cette région jusqu’au 9 avril, est déjà passée par Gentilly et Achères, s’arrêtera le 2 avril à Savigny le Temple et clôturera le Festafilm, dédié à la lusophonie, samedi 9 avril. Elle reviendra en France pour un concert au Mans le 23 avril (amis sarthois, ne le manquez pas) et plus tard dans l’année pour plusieurs concerts en France.

C’est dans le hall d’un hôtel francilien que nous avons rencontré Gisela João quelques heures avant l’un de ses concerts. Elle nous confie que le répertoire qu’elle proposera dans cette tournée a pour noyau central les thèmes de son CD de l’an dernier avec quelques nouveautés (un deuxième CD est en cours de réalisation). Un fonds de fados traditionnels, donc, qu’elle justifie : « On m’a fait parfois la remarque que dans mon CD, il n’y avait que trois textes nouveaux, et que beaucoup avaient été créés il y a longtemps. J’assume. J’aime la poésie simple, enfin, qui a l’air simple au premier abord, mais cache entre ses mots bien des richesses, bien des nuances, bien des messages. Ces textes-là ont bercé mon enfance, et me rappellent les conversations que j’avais, petite fille, avec mon grand-père à propos de la musique. Ces textes et leurs interprètes, je ne voudrais pas qu’ils tombent dans l’oubli. Ils font partie de nos racines ». Et si on ne prend pas soin des racines, l’arbre du fado ne pousse plus ? « Exactement ».

Certains ont pu s’offusquer de votre affranchissement de certains codes du fado, danser sur scène, pieds nus ou en chaussures de tennis, minijupe, pas de xaile… Gisela rit. « Est-ce que je vais chanter mieux avec un xaile ? Ou des chaussures à hauts talons ? Vous savez, c’est important de se sentir bien et libre quand on chante, et peut-être encore plus si on chante le fado. Si je bouge et danse sur scène, c’est que certaines musiques y incitent. Je ne suis pas portée à la critique, je pense qu’il ne faut jamais oublier ses proches, ses amis, qu’il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui beaucoup de gens souffrent avec la crise. J’ai conscience d’être d’une certaine façon privilégiée, mais je ne suis pas difficile, plutôt facile à contenter, je ne m’intéresse pas aux restaurants chics, une bonne feijoada entre amis, c’est mieux ! »

Vous avez chanté des « chansons de mecs », le corrido viril créé par Manuel de Almeida, le « Não venhas tarde » popularisé par Carlos Ramos, cette histoire ou l’homme voudrait garder femme et maîtresse… Gisela sourit, elle sourit ou rit beaucoup, et c’est très agréable. « Pour moi, dans la musique, il n’y a pas de sexe. Si vous écouter les chanteurs ou chanteuses brésiliens, ils passent sans souci de paroles « féminines » à paroles « masculines ». L’important, c’est l’histoire qu’on raconte, et ces deux fados là parlent de certains aspects de la vie qui peuvent nous concerner, nous toucher.

Un thème pour son nouveau CD en cours de réalisation ? Sourire : « Oui, le fado ». Elle n’en dit pas plus. Elle est accompagnée dans cette tournée par Ricardo Parreira, frère et fils de guitaristes, à la guitare portugaise, Nelson Alexo à la viola do fado, et Francisco Gaspar à la guitare basse. Pourquoi eux ? « Une entente parfaite ! » Re-sourire. En juin dernier, au Théâtre de la Ville, autant vous paraissiez expansive, autant ils semblaient marmoréens ? « Ils étaient angoissés, une si grande salle dans une si grande ville. Moi aussi, je l’étais, mais je suis minhota, c’est peut-être pourquoi l’angoisse me pousse à m’extérioriser ». Le temps passe vite avec Gisela João, qui sait penser profond sans se prendre la tête, qui sait aimer les gens. Et bien sur qui chante superbement le fado.


Nb : en première partie du concert de l’Alhambra, nous aurons le plaisir d’entendre Lizzie dans un échantillon de son répertoire folk, fortement influencé par les musiques lusophones et notamment le fado, qu’elle chante d’ailleurs fort bien. Parmi ses accompagnateurs figure Filipe De Sousa à la guitare portugaise, un pilier du fado parisien.


Commentaires

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mercredi 27 avril 2016 à 15h02 - par  Gabie75

Merci pour ces bons moments sur votre blog. Je suis souvent au poste pour regarder (encore et toujours) ces merveilleux articles que vous partagé. Vraiment très intéressant. Bonne continuation à vous !

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