CHRONIQUE DE LA GAUCHE EN QUESTIONS (QUATRIEME SEQUENCE)
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Un mois est passé et malgré rencontres et conciliabules, la situation à gauche, dominée par la préparation de l’élection présidentielle, n’a guère évolué. A la gauche du PS, on se partage entre partisans d’un candidat unique à la primaire (Montebourg ? Hamon ? Lienemann ? Filoche ? chacun rechignant, c’est un euphémisme à céder la place) et défenseurs d’un « ratisser large » au premier tour, ce que permettrait une pluralité de candidatures, pour jouer un « tous pour un, un pour tous » au second, si second il y a. Les candidats ex et toujours écolos De Rugy et Benhamias ne se foulent pas dans la campagne, sachant fort bien qu’ils jouent les utilités en attendant Hollande. Tout cela agite un microcosme mais ne passionne pas les foules.
Quelques optimistes espéraient que la Fête de l’Humanité, traditionnelle et sympathique rentrée de la gauche au sens large sous les auspices du PCF, apporterait quelques nouveautés. Chou blanc. L’appel, un brin pathétique tant il était clair qu’il ne serait pas entendu, de Pierre Laurent à chacun pour s’assoir autour d’une table pour discuter candidature, n’a évidemment eu aucun écho. D’autant qu’il apparait évident qu’une candidature issue du PCF, quelle qu’elle soit, et quelles que soient les qualités de l’éventuel-le impétrant-e, serait vouée à un score peu flatteur. Alors, comme Pierre Laurent semble avoir Mélenchon dans le nez (mais peut-être y viendra-t-il), comme il a le souci de préserver des sièges de députés (mais pour cela, un accord avec le PS ferait du bien, peut-il penser, comme si le PS, lors des élections de 2012, lui en avait fait), peut-être, ma foi, que si c’était Montebourg, hé ben, hein, y aurait peut-être un coup à jouer, là.
Par ailleurs, Pierre Laurent est toujours fidèle à un Front de Gauche qui a un coup dans l’aile avec l’absence du Parti de Gauche, plus ou moins absorbé dans les « insoumis » de Mélenchon. Et Ensemble, troisième composante du front, se tâte : Clémentine Autain, sa porte-parole, a annoncé un soutien non sans bémols à la candidature Mélenchon, et exhorte ses petits camarades à faire de même, l’historien et ex dirigeant du PCF Roger Martelli l’ayant précédé dans cette voie. Allez, Pierrot, encore un effort !
Côté écolo, les dates de leur primaire sont fixées, et les campagnes des postulants n’ont guère enclenché, pour le moment, d’emballements populaires ou médiatiques. Bon, on se retrouve le mois prochain.
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