LE « BEST OF » DE MISIA, UN BEAU CADEAU QU’ELLE NOUS FAIT LA

jeudi 15 décembre 2016
par  Jean-Luc Gonneau
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LE « BEST OF » DE MISIA, UN BEAU CADEAU QU’ELLE NOUS FAIT LA.

Voilà quelques semaines que Misia a chanté à Paris son hommage, très personnel, à Amalia. Et voilà qu’arrive en France son double CD (40 titres et rien à jeter) retraçant 25 ans de carrière discographique (marquée par une douzaine d’albums) : Do primeiro fado ao ultimo tango.

On connaît l’obsession de qualité qui caractérise Misia : qualité de la pochette de l’album, précision des renseignements discographiques, textes choisis (on y trouve Fernando Pessoa, José Saramago, Antonio Lobo Antunes, Agostina Bessa Luis, Florbela Espanca, Sergio Godinho,Vitorino, Vasco Graça Moura, Amalia, Amelia Muge… et Misia aussi), cadors de la guitare portugaise (Antonio Chainho, José Manuel Neto, Luis Guerreiro, Bernardo Couto, Angelo Freire…), d’autres grands musiciens, Carlos Manel Proença (viola), Joel Pina ou Marinho de Freitas (viola baixa), les pianistes Fabrizio Romano et Maria João Pires, cette dernière pour un bel accompagnement, très fado et c’est dur au piano, de Paixoes diagonais, musique du fado Miguel. Et encore des duos, dont le Amalia sempre e agora, poème d’Amelia Muge, chanté avec la grande Maria Bethania, très fadiste elle aussi sur ce coup là.

Peu de titres très connus, hors le Lagrima d’Amalia et le So nos dois immortalisé par Tony de Matos et que Misia traite en tango. Un titre en français, deux en anglais, dont un As time goes by, où la guitare d’Antonio Chainho devient presque jazzy, trois en espagnol (n’oublions pas que Misia est de mère espagnole et que c’est en Espagne qu’elle fit ses premiers pas artistiques, avant de rentrer dans le fado). D’aucuns regretteront que tel ou tel titre ne figure pas dans le recueil, mais, contrairement à bien des « best of » où c’est davantage la maison de production que l’artiste qui choisit les titres, là c’est Misia qui a décidé : c’est sa carrière, au moins à ce jour, et c’est son choix. Bon d’accord, mais le Fado Adivinha (poème de José Saramago) qui figure sur le CD sur une musique de Mario Pacheco est certes excellent, mais la première version qu’elle avait enregistré, sur une musique d’Antonio Vitorino d’Almeida, avec une délicieuse introduction d’Antonio Chainho, est encore meilleure. C’est en tout cas mon avis unanime, et je le partage. Mais une fois que j’ai dit ça, j’ai rien dit, puisque c’est Misia qui a décidé et c’est très bien comme ça. Une fête pour l’oreille et les méninges, un cadeau que Misia nous fait, et que vous pourriez faire à d’autres en ce temps de l’Avent.

Article paru également dans Lusojornal


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