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LA VOITURE ÉLECTRIQUE : ESPOIR, ILLUSION OU ARNAQUE ?

lundi 3 décembre 2018
par  Patrice Perron
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Toute personne objective a désormais parfaitement compris que la politique soi disant écologique du gouvernement hexagonal était surtout punitive et fondée sur la taxation outrancière des carburants et combustibles fossiles, à l’exception notable du nucléaire. En contre partie, ce même gouvernement propose une aide dérisoire au passage à la voiture électrique, voiture dont le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est chère, peu autonome, pas encore fiable, qu’elle pose surtout la question de la production d’électricité nécessaire à son développement et l’installation d’un vrai réseau de stations et bornes de rechargement. Le pouvoir met la charrue avant les bœufs. Mais la réflexion doit aller plus loin et aborder quelques points sensibles sur le sujet :

Qu’en est-il de la pollution par les voitures ? Elle est réelle, attestée par des enquêtes sanitaires réalisées dans les villes, constatée par les reportages dans les mégapoles où les habitants ne sortent qu’avec un masque (Pékin, Bangkok, entre autres) et par la mise en place d’une circulation restreinte en période critique dans la plupart des grandes villes du monde. La nécessité d’agir est manifeste et incontestable. Mais une fois les précautions sanitaires mises en œuvre, la lutte effective contre la pollution doit se faire d’une façon générale et dans un ordre logique et cohérent. Ce qui, à mon sens, n’est pas le cas dans l’hexagone. D’autant plus, que dans le même temps, (comme dirait Jupiter), l’actuel gouvernement autorise Total à pratiquer des forages pétroliers en Guyane et à importer massivement de l’huile de palme pour du bio carburant ! Très forts dans le double langage, ces hommes politiques…

La transition écologique devrait constituer un facteur de rassemblement et de motivation des citoyens. Or, c’est l’inverse qui se produit, car le gouvernement pratique la sanction et la punition avant même de mettre en place des outils de remplacement. Soyons clairs : les transports en commun, c’est bien pour les gens qui habitent les communes réellement desservies de façon dense. Au contraire, pour ceux qui vivent dans les villes petites ou moyennes, et les zones rurales, c’est irréaliste et à ce jour inexistant. Mais c’est une réponse intra urbaine adaptée pour les intra urbains, réponse qui peut satisfaire les technocrates intra-muros parisiens. Par contre, s’en prendre durement aux conducteurs de façon aussi massive et autoritaire, est inacceptable et s’avère contre productif pour la cause écologique que prétend défendre ce gouvernement.

Ainsi, grâce à des enquêtes internationales non contestées par les lobbies du pétrole, nous savons aujourd’hui, qu’un seul navire de type porte containers pollue à lui tout seul autant que toutes les voitures réunies, pour la même unité de temps. Il me semble, mais je peux me tromper, qu’il y a plusieurs portes containers à circuler en même temps sur la planète ! C’est dire la démesure de la pollution entre une automobile fut-elle diesel et un porte containers. C’est dire aussi la démesure entre le matraquage fiscal infligé à ce même automobiliste et l’impunité totale dont bénéficient les vrais pollueurs à l’échelle de la planète.

Plus sérieuse serait la commercialisation de vrais véhicules propres et non pas de ces voitures soit hybrides (qui polluent quand même) ou intégralement électriques mais à l’autonomie très limitée, et qui, dans les deux cas, polluent discrètement et pour longtemps la Terre. Comment ça ? À cause des batteries, que l’on ne sait pas retraiter et qui contiennent des produits hautement et durablement toxiques. Et vu le développement futur du marché et leur faible durée de vie, il va y en avoir des milliers et des millions que nous devrons stocker, en attendant le jour hypothétique où l’on pourra enfin les détruire. Quel bel héritage pour nos descendants. Quelle brillante conception de la protection de la planète !

Un autre élément vient plomber (sans jeu de mot bien sûr) la voiture électrique : son prix. Déraisonnable, incomplet et trompeur à l’achat. Je m’explique ; vendue excessivement chère malgré la petite prime d’incitation de l’état, ce type de véhicule utilise des batteries polluantes (comme je viens de le dire plus haut), et à durée de vie limitée. Il faut donc les renouveler à intervalles non négligeables. Vendues elles aussi très chères, ces batteries renchérissent le prix réel du véhicule. Il faut être riche, ou inconscient, pour actuellement acheter de telles voitures.

Un autre élément, structurel cette fois, vient également assombrir le tableau : comment ravitailler la belle gourmande ? À part quelques bornes sur des parkings de supermarchés et dans quelques villes résolument volontaires, force est de constater qu’il n’est pas possible de partir à l’aventure à plus d’une centaine de kilomètres de chez soi. Or l’invention de la voiture symbolise une forme de liberté individuelle et familiale à la fois. Cela veut dire que l’état ne fait pas son boulot : supprimer les carburants fossiles, c’est bien, mais avant, il serait intelligent, logique et même juste de bon sens, de mettre en place les infrastructures nécessaires à l’utilisation de ces nouveaux modes de déplacements : parkings périurbains pour que les banlieusards et les ruraux accèdent aux transports en communs urbains d’une part, et créations d’un maillage territorial de bornes électriques pour rendre la voiture électrique utilisable partout, d’autre part, sans négliger le fait quesur les autoroutes, il n’y a pas de bornes et qu’il va en falloir un paquet. Sinon, il n’y aura plus aucun intérêt en gain de temps à utiliser ces belles autoroutes . Puis ensuite, éventuellement, taper sur le vilain consommateur de gazole, ce vestige malodorant de l’ancien monde. J’insiste : ensuite seulement.

Mais voilà, un autre problème apparaît, savamment préparé et orchestré. Le passage à la voiture électrique va nécessiter beaucoup d’électricité. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les gens de pouvoirs, ceux qui tiennent le monde, ne veulent pas perdre la main, ni le magot. Les politiciens ne sont que des marionnettes entre leurs mains habiles et intéressées. Et comme les politiques ont largement démontré leur manque de volonté à développer les énergies renouvelables (solaire, éolien), le lobby nucléaire a le champ libre pour dire : si le pays veut répondre à cette future demande d’électricité, le renouvelable ne suffira pas, car il est inconstant puisque dépendant du temps. Seul le nucléaire garantit la régularité de la production. C’est le discours d’EDF par sa branche nucléaire. D’ailleurs, le gouvernement vient d’annoncer, fin octobre, sa décision de construire de nouvelles centrales nucléaires pour remplacer les plus anciennes. CQFD. Bizarre comme transition écologique.

Le pire, dans l’affaire, est que ces futures centrales seront de type PMR, vous savez, ce genre de centrales qu’EDF a vendu à l’Angleterre. Celle-là même qui est en construction depuis des années..... L’exemple type de la centrale au coût faramineux, aux chantiers éternels et à l’efficacité contestée. Il s’agit de la même centrale que l’extension interminable de Flamanville. Le surcoût de construction ne fait qu’augmenter chaque jour, ainsi que le délai de livraison qui se fait attendre de mois en mois, ou plus exactement, d’année enannée. Ce sont précisément ces centrales qu’EDF veut nous fourguer.

Et dans le domaine du pire, rien n’est jamais terminé. Car au-delà des centrales nucléaires, continue à se poser, de façon récurrente, réelle et pertinente, la question embarrassante, pour EDF et les politiques, du retraitement des déchets nucléaires, cadeau empoisonné pour les générations futures, dont ces gens-là se foutent éperdument, pourvu que leurs profits perdurent au moins aussi longtemps que la radioactivité de leurs déchets.

Les problèmes posés par le passage à la voiture électrique ne s’arrêtent pas là. En l’absence de bornes et de stations, le particulier va devoir s’équiper à domicile. Donc réaliser des travaux chez lui, à l’intérieur, pour ne pas se faire pirater sa borne. Dans son garage s’il habite une maison, mais où, s’il habite un immeuble ? Dans la cage d’escalier ? Qui va gérer ces bornes dans les cages d’escaliers ? Ceux qui y contrôlent déjà les marchés clandestins ? Pour ceux qui habitent dans les appartements dans les étages, comment va-t-on procéder ? Il va falloir de sacrées rallonges entre les parkings et les appartements !

Vue l’évolution incessante des normes électriques, il y a fort à parier que l’installation de bornes dans les logements devra répondre à des normes compliquées nécessitant l’intervention d’artisans, voire d’EDF, pour soi-disant assurer la sécurité. Quel sera le montant de ces équipements ? Je crains le pire.

Nous n’en sommes pas encore là. Mais une autre solution existe : le moteur à hydrogène, par simple division des molécules d’eau. Les brevets, qui ne datent pas de la semaine dernière, ont été depuis longtemps rachetés par les pétroliers pour empêcher ce type de moteur de voir le jour et de nuire à leur business. Pourtant, ce moteur ne relâche aucun produit nocif ou polluant, juste de la vapeur d’eau.

Il faut se rendre à l’évidence : tant qu’il y aura du pétrole sur terre, fut-ce sous forme de schistes bitumeux, il y aura du pétrole à la pompe, et tous les politiciens et écolos disant le contraire sont des menteurs, pratiquant un racket fiscal qui ne veut pas dire son nom, c’est-à-dire impôts, car tous ces gens prétendent diminuer les impôts, et leur carrière en dépend. En fait, ils spéculent sur la consommation de carburants fossiles pour remplir les caisses vides de l’état défaillant. Le jour où tout le monde sera passé à la voiture électrique, il faudra bien que les gouvernants déplacent les taxes, des carburants fossiles vers l’électricité, car ils ne voudront pas tuer la poule aux œufs d’or : le carburant électrique sera taxé cher, car vous n’aurez plus le choix de votre carburant. CQFD. Cela d’autant plus qu’en pleine manifestations des Gilets Jaunes, à qui le gouvernement aux ordres des lobbies refuse tout report ou baisse de taxes, a fait annoncer par d’autres que lui, le jeudi 29 novembre que l’électricité augmentera dès le mois de février 2019 d’un pourcentage situé entre 4 et 7 %, parce qu’elle est moins chère dans l’hexagone qu’ailleurs. Donc, quand il n’y aura plus d’autre carburant pour les voitures que l’électricité, vous pouvez déjà raisonnablement vous dire que vous vous ferez racketter à fond les manettes de gaz !

Pour ma part, je ne veux pas être complice de cette coûteuse illusion à héritage nucléaire tragique. Je continuerai donc à rouler au diesel jusqu’à la fin de vie de ma caisse, au moteur HDI 90 CV, consommant 5,2 litres au 100 km, car du fait de ce matraquage fiscal, les diesels, subissent une décote plus marquée que l’essence. Avec un peu de chance, vu mon âge et l’état dégradé de ma fonction respiratoire, je serai peut-être mort avant ma bagnole diesel !

Convaincu que le passage à la voiture électrique tel que cela nous est imposé, relève de l’illusion, voire de la tromperie ou de l’arnaque, je continuerai à rouler en diesel moderne, sauf si on me propose une voiture à hydrogène. (Le prometteur moteur à l’éthanol se heurte comme celui au GPL au problème de rareté des stations et il n’est pas aussi écologique que cela puisqu’il est fabriqué pour partie avec de l’huile de palme dont on connaît les effets sur la déforestation). Mais là aussi, il n’y aura pas foule à se lancer dans l’installation de stations, et surtout pas les pétroliers, sauf s’ils contrôlent le marché de l’hydrogène et s’il n’y a plus de pétrole. Ce n’est pas demain la veille. Par contre, pour les petits déplacements, l’annonce de la création d’un nouveau concept de vélo électrique me paraît intéressante. Le pédalage ne serait plus un amplificateur de vitesse, mais rechargerait la batterie, qui elle, du coup, deviendrait le réservoir à carburant du système. Et là, le projet me paraît porteur et m’intéresse. Encore faudra-t-il que j’arrive à grimper sur le vélo sans me casser la binette, ni me péter le col du fémur ! Car chez les vieux, importants cotisants commis d’office à la CSG, cette fracture peut s’avérer fatale. Par contre, les caisses de retraites y trouveraient leur compte et demanderaient l’obligation d’utilisation du vélo électrique par les bénéficiaires de pensions de retraite, puisque les canicules et la grippe ne suffisent pas à en réduire le nombre.


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