LE VENTRE DE LA BETE ?

Par Jacques-Robert Simon
mercredi 21 septembre 2005
par  Jacques-Robert Simon
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Le Monde doit relever des défis d’une grandeur et d’une gravité inconnues jusqu’à nos jours.

La menace terroriste tout d’abord. Il n’est pas nécessaire d’être un fin analyste pour se rendre compte que des troubles éclatent à toutes les frontières délimitant les zones d’influence musulmane : Palestine, Côte d’ivoire, Pakistan, Afghanistan, Tchétchénie, Cachemire, Malaisie... La liste est interminable. Il ne s’agit pas de situer les responsabilités ni les causes, il suffit de constater qu’il y a un milliard cinq cents millions de musulmans dans le Monde et que leurs conditions d’existence sont précaires. Si aucun avenir n’est entrevu par un groupe ressentant une communauté d’intérêts, il est mécaniquement évident que des problèmes graves se posent, quelle que soit la forme exprimée par cette désespérance.

Les pays dits démocratiques paraissent se vautrer dans une consommation sans limites tout en ayant mis de côté les aspects spirituels, philosophiques, religieux, éthiques qui n’ont probablement jamais guidé leurs actions mais qui servaient au moins de garde-fou. Il est devenu hors d’âge de croire ne serait-ce qu’en l’Homme. Toute la pyramide sociale semble se complaire dans la recherche de la jouissance immédiate, les faux-semblants, les faux-fuyants. Pour ne prendre que cet exemple, la France est devenue apparemment incapable d’assurer une scolarité sereine à l’ensemble de sa population. La vie infernale des professeurs de collèges de banlieue est acceptée sans sourciller par le plus grand nombre des citoyens : ils prennent simplement la précaution de faire suivre à leurs enfants une scolarité dans un établissement sans problèmes.

Une oligarchie mondialisée organise à son seul profit les échanges mondiaux. Le cynisme est devenu la norme. L’exploitation de l’Homme par l’Homme est annoncée comme étant le seul moyen de promouvoir la « croissance ». La conséquence la plus visible est que les élus ne disposent plus que de moyens d’action marginaux. Les partis politiques se transforment en organisations permettant seulement d’organiser et quelquefois de gagner des élections. Ils briguent une virtualité de pouvoir, la réalité de celui-ci étant en d’autres mains. Les citoyens deviennent les spectateurs d’un monde sur lequel ils n’ont plus prise même au travers de leurs représentants.

Ce désir de jouissance s’étend à de nouveaux pays : la Chine et l’Inde en particulier. Certains présentent cette aspiration comme un besoin de démocratie : il peut sembler étonnant que la consommation forcenée de biens matériels puisse mener à la sagesse prônée par les philosophes antiques. Mais ce désir de consommer ne pourra pas être satisfait pour tous. Seule une fraction des sociétés, que l’on nommera l’élite pour sauver les apparences, pourra se livrer aux joies d’une consommation débridée, notre planète n’a en effet que des moyens limités à offrir. Une course folle vers l’abîme est donc en train de se mettre en place.

Tous les facteurs pouvant conduire à une tragédie sans précédent sont réunis : des haines qui s’exaspèrent, des fanatismes qui s’installent, des citoyens qui n’ont plus de pouvoir, des gens de pouvoir qui n’ont ni légitimité ni éthique, des idéaux remplacés par des objectifs déments.

Un autre monde....vite !! On aperçoit ce qu’il faudrait faire et même comment il faudrait s’y prendre : des événements récents ont montré qu’un « contournement » des pesanteurs, des inerties, des mauvaises fois était possible. Il faut donc continuer, oublier pour un temps les intérêts particuliers et locaux pour se consacrer à l’essentiel.


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