LES CHINOIS, BOUCS EMISSAIRES DE L’HUMANITE ?

Par François de la Chevalerie
jeudi 15 septembre 2005
par  François de la Chevalerie
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Le venin s’annonce, gisant sous nos pieds, se répandant déjà. Il se nourrit d’une mondialisation échevelée, d’une actualité confuse, des libertés économiques. Il n’est pas à son premier coup d’essai. Dans les années 30, le péril jaune avait le visage d’un japonais. Aujourd’hui, le chinois en porte les traits. Que ne fait-il pas au monde entier pour cristalliser les peurs ?

En France, les canons communs du racisme n’offrant guère de prise, que leur reprocher ? Une délinquance très faible ? Une natalité dans la moyenne ? Aucune revendication particulière ? A l’inverse, l’on observe une intégration économique réussie, un chômage ridiculement bas. De surcroît, ils ne doivent rien à personne, peu aux bienfaits de la République ? Qui plus est, ils sont souriants, discrets, profil plutôt bas. Rien, absolument rien ne suggère la critique.

Comment alors vilipender son prochain ? Tout simplement, en transformant ses qualités en défaut ! Leur discrétion devient suspecte, leur goût forcené au travail comparé à de l’aliénation. Leur intégration ? Mais ils ne travaillent qu’entre eux ! Leur faible natalité ? Ils sont déjà si nombreux ! Leur profil bas ? Leur encombrante force s’impose d’elle-même ! Donc, désormais, pointés du doigt. A Belleville, les slogans hostiles résonnent sous prétexte qu’ils rachètent à tour de bras les baux commerciaux du secteur. Partout dans le monde, la gangrène prend. Dans les universités américaines, naguère les étudiants chinois soulevaient l’admiration. L’on fustige maintenant des promotions comptant jusqu’à 40 % des leurs. Au Mexique, dans les villes frontalières des Etats-Unis, les chinois sont désormais affublés du surnom de « malditos chinos ». L’on prétend qu’il serait à l’origine de la fermeture de 30 % de l’industrie locale de la sous-traitance. Au Maroc ou en Tunisie, la rage s’installe depuis que de nombreuses usines du textile sont à l’arrêt. En Italie, les industriels de la chaussure sont à cran. A Dakar, l’on s’émeut de voir l’artisanat ancestral fabriqué à Canton. A Kabarovosk ou à Vladivostok, le chinois est détesté. La charge s’emballe, s’abreuve de raccourcis. Telle usine fermée, c’est la faute aux chinois ! Telle magasin en liquidation, toujours eux ! Tel perte d’emploi, c’est la Chine ! Complaisants, les politiques s’en mêlent. L’augmentation du prix des matières premières, l’invasion des produits chinois sont autant d’occasion de discours militants, confinant à la vindicte populaire. Curieusement tous les camps se retrouvent dans une même cabale. En France, les partisans du oui proclament que l’Europe est un instrument de guerre contre la menace chinoise. Dans les rangs du non, l’Europe a déjà courbé l’échine. La Chine, ennemi juré de l’humanité ? Profitant insidieusement du climat général, des universitaires japonais réécrivent l’histoire lâchant cette incidente : le Japon a bien fait de les mater dans les années trente ! L’injure ne suffit plus. En Indonésie, ces dernières années, la chasse aux chinois a souvent été sonnée.

Tout s’embrase, tout s’emmêle, de Mexico à Rome, de Casablanca aux campus californiens en passant par Djakarta, le nouveau bouc émissaire du monde entier s’appelle M. Li ou M. Wang.

Il n’existe pas un racisme tolérable sous prétexte que l’on verrait d’un mauvais œil un pays renaître de ses cendres. Comment reprocher à un pays autrefois famélique de s’en sortir ? Ce peuple à l’histoire par trois fois millénaire prend une revanche sur l’histoire. Il s’y accomplit avec une volonté dont beaucoup de pays gagnerait à s’inspirer. Autant il faut pointer du doigt l’absence de liberté ou l’état de l’environnement en Chine autant rien ne permet de fustiger la volonté des autorités chinoises de favoriser l’augmentation du niveau de vie de leur population en jouant le jeu des règles du commerce mondiales. Plutôt que de crier au loup en se gavant de slogans, cherchons à mieux se connaître les chinois. Comme s’y sont employées les années croisées France-Chine, il faut créer du lien, des échanges, s’écouter, se comprendre, construire le monde ensemble, ne pas voir peur.

François de la Chevalerie est président de China Messengers


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