Fin de pandémie ? Le cirque électoral présidentiel peut commencer
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Difficile de parler ou d’écrire au moment où on le fait, tant les évolutions sont rapides et incertaines. Il semble à ce jour que la menace pandémique soit en reflux, même si tout risque d’une nouvelle vague n’est pas écarté. A ce jour, le pouvoir peut se targuer de la réussite de sa campagne de vaccination, pourtant aussi calamiteusement commencée que sa « gestion » de la crise sanitaire, qui a mis en évidence les carences de notre système de santé publique, étouffé par une bureaucratie envahissante (l’incurie des Agences Régionales de Santé, idée géniale du « socialiste » Claude Evin pour recaser des copains, et lui-même, en est la meilleure illustration) et la lente asphyxie de l’hôpital public organisée de longue date par la droite (on y vit aux manettes du temps de Sarkozy le duo Bachelot-Castex) mais poursuivie par la « gauche » au sens hollandais du terme, c’est-à-dire ayant perdu tout sens, et accentué, « quoi qu’il en coûte » (pour les malades) par l’actuelle présidence, qui continue vaillamment de programmer des fermetures de lits, car le secteur privé piaffe d’impatience pour se gaver. Fin d’une phrase proustienne, merci d’avoir tenu le coup.
Pour les « big pharma », le gavage est déjà fait, mais une petite resucée, pensent-ils ne serait pas de trop. On guette goulûment tout nouveau variant, prémisse de nouveau vaccin et d’un nouveau jackpot. Le tiers-monde peut crever (et les variants s’y multiplier), les Macron, Johnson, Biden et autres ne bougent pas un cil : un brevet est un brevet, le profit est le profit (et la santé publique ? le partage des connaissances ? Circulez, y a rien à voir).
Le covid en perte de vitesse, il faut du neuf viandu. L’approche de l’élection présidentielle tombe à pic. Le cirque promet d’être animé. Un nouveau clown, sinistre, s’est invité en fanfare, attribut traditionnel d’un clown en promouvant, pan pan, le rétablissement de la peine de mort, l’interdiction des prénoms étrangers (ça va en faire, des centaines de milliers de Sandra, Kevin, Dylan, Barbara, Killian, Diana… sommés de se reprénommer. Sans compter les Eric, prénom suédois) sans aller toutefois jusqu’aux patronymes, car il est vrai qu’un nom commençant par Z, ça ne fait pas franchement de souche pour un pétainiste assumé. Et si un catalan ancien premier ministre revient de Barcelone après une « démontada » magistrale pour essayer de vendre ses talents, si tant est qu’il y en ait en magasin, à l’actuel président, un ancien ministre devient fan de Barcelone en proposant une « remontada » au pays. Génial, le communicant qui lui a trouvé ça. Séguéla peut mourir, son successeur est né.
Tout cela ne sont encore que simples escarmouches. Viendront les trapézistes de haut vol. Mais nous qui sommes attachés à la gauche de gauche (ne pas confondre avec extrême gauche), nous demeurons inquiets, ou médusés, selon les tempéraments. De cette inquiétude, nous reparlerons. Et comme écrivent nos feuilletonistes de cet été : (à suivre)
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