Les vœux de la Gauche cactus, dans un océan d’inquiétudes
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Toute l’équipe de la Gauche Cactus vous souhaite le meilleur pour 2022. Bon, d’accord, ça risque de n’être pas facile, mais commencez par faire la fête, aussi modeste soit-elle, même si nous savons que certains en seront exclus, par l’isolement que notre société encourage, par le dénuement que la générosité de beaucoup ne suffit pas à combattre. Et puis lisez, des livres surtout, de la littérature surtout. Allez au cinéma, aux concerts, au théâtre, si vous le pouvez. Aimez, d’amour ou d’amitié. Profitez, autant que possible, de ce qu’on nomme bien injustement les « petits plaisirs de la vie », conversations, promenades, pensées, qui ne coûtent rien ou si peu. Engagez-vous, beaucoup ou un peu, soutenez les causes justes, ne serait-ce que moralement. Et ne manquez aucune occasion de rire ou de sourire : on a beau dire que l’humour est la politesse du désespoir, ça aide quand même.
Nous savons, en partie, ce qui nous attend en 2022. Le réchauffement climatique continuera de produire ses effets, tornades, inondations, sécheresse, toutes mères de « déplacements de populations », dont les pays du sud subiront les vagues, et dont l’écume frappera à nos portes, que nos dirigeants s’obstineront à fermer davantage, faute d’initiative, par crainte de sondages défavorables ou de discours alarmistes et infondés, ou simplement manque d’humanité, enfermés qu’ils sont dans une bulle, qu’on pourrait qualifier de « noblesse d’Etat », tout aussi soucieuse de ses privilèges que l’ancienne aristocratie, et ayant remplacé le souci de la « belle langue » un brin chantournée de celle-ci par le sabir mi-twitter mi-excel qui sied à toute « standuppenachione ».
Nous savons qu’il y aura, sauf coup de théâtre (mais le très mauvais acteur, malgré les cours de son épouse que nous avons comme président n’aura pas le toupet de le supprimer, n’est pas Jupiter qui veut) une élection présidentielle qui ne présage rien de bon pour le pays. Certes, nous n’avons comme présage que des sondages qui n’ont jamais fait la preuve de leur fiabilité. Ils se gourent souvent certes, mais pour le coup, constater une gauche à 25% toutes candidatures confondues, et il y en a pléthore, il faudrait une erreur maousse pour qu’on puisse même envisager une présence de la gauche au deuxième tour comme un miracle que même le pape François, déjà assez embêté avec ses curés fans de jeunesses, n’oserait demander à son patron d’intercéder. Bref, la perspective d’un arrangement entre les différents protagonistes « de gauche » (on mets les guillemets car pour certains le doute existe) est un bien mince espoir. Mais comme l’espoir, dit-on, fait vivre, alors attendons un peu ? Notre numéro de janvier par exemple. En attendant, bonnes fêtes, si vous avez le cœur à ça. Et ayez-le, bon sang, la vie va continuer, et elle peut, un jour, être plus belle.
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