Les chiens aboient, la caravane passe

jeudi 19 mai 2022
par  João Silveirinho
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Comme il se dit dans notre belle startupnachionne, à la télé et « sur » les réseaux « sociaux », Mélenchon fait le buzz. Comme dans tous les buzz, il y a des pour et des contre, contraste de plus favorisé par la réputation clivante du personnage. Pour le moment, et pourvu que ça dure, comme disait la maman de napoléon, le père Mélenchon balaie ‘presque) les sarcasmes qu’il suscite avec le plumeau de son indifférence. Mais d’où viennent donc ces invectives, parfois violentes ? Voyons voir.

Il y a, forcément, les media néo-conservateurs ou ouvertement d’extrême-droite : on voit mal Pascal Praud encenser Mélenchon, même si, paraît-il, sa fille a voté pou lui. Quelle famille ! Incluons dans ces media le magazine Le Point, naguère plus tempéré, qui se déchaîne contre Mélenchon dans un dossier d’une rare mauvaise foi. Qu’importe, ça fait le buzz ! Il y a des « éditorialistes », ayant leur rond de serviette assuré dans les « débats » des grandes chaines de télé, tel le « monument » Alain Duhamel, qui squatte les écrans depuis un demi-siècle sans avoir jamais rien appoté à la réflexion politique qui s’égosille à dire que le programme de Mélenchon est incohérent sans en citer un point, vigoureusement approuvé, sur le même plateau par son disciple Jean-Michel Apathie.

Et puis il a les « politiques ». De ceux de droite, on ne peut pas attendre de compliments. C’est la règle du jeu, surtout en période électorale, ou un simple « Jean-Luc Mélenchon est certes un orateur de talent mais… » est presque passible d’un procès en haute trahison. Ceux de gauche, ou se prétendant tels, comptent aussi de féroces censeurs, issus des rangs socialistes, retraités, retirés, encore en activité ou déjà ralliés à Macron, mais se disant toujours hommes ou femme de gauche. En première ligne, ceux qui furent les fossoyeurs du PS. Hollande, rappelez-vous, qui devient président alors que son parti est majoritaire à l’Assemblée nationale et, première fois dans la 5e République, au Sénat, à la tête de presque toutes les régions et de la majorité des départements. Dix ans plus tard : 1, 74% pour la pauvre Hidalgo. Et ce monsieur veut encore donner des leçons. Même Manuel Valls, traitre politique tous terrains, se dit encore « homme de gauche ». Ils ne méritent qu’une chose : l’indifférence. Et puis, si les publicitaires, pour une fois, voient juste, il paraît que si on parle en mal ou si on parle en bien, l’essentiel, c’est qu’on en parle.


Commentaires

Logo de Philippe B.
vendredi 20 mai 2022 à 14h10 - par  Philippe B.

Article amusant et intéressant. Oui, il faut défendre Mélenchon.

Philippe, Île de la Réunion

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