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LA FACE CACHEE DU BLAIRISME

Par Yann Fiévet
lundi 14 novembre 2005
par  Yann Fiévet
popularité : 1%

L’honnête citoyen est maintes fois confronté à l’incongru. Récemment encore, il n’en crut pas ses oreilles en entendant des hommes de gauche louanger les bienfaits de la politique de M. Anthony Blair. Ici, par surcroît, l’incongruité est double puisqu’il s’agit aussi de se demander pourquoi le Premier ministre du Royaume-Uni n’incite pas l’Union européenne à mener la même bonne politique. Le blairisme est-il réductible à ce produit de marketing, habilement peaufiné et médiatisé, que son principal artisan donne à voir au monde déboussolé ?

Affirmons-le sans ambages : le néo-travaillisme est un conservatisme bon teint mâtiné d’une dose homéopathique de post-modernisme. Les esprits avisés ne s’y trompent pas. Hormis la droite de la Gauche (Aubry, Delors, Strauss-Kahn ou Schroeder), M. Blair compte de fervents supporters au sein de la Droite libérale (Madelin, Kessler, Aznar ou Berlusconi) tout comme parmi les Atlantistes dont le meilleur porte-parole est sans doute l’inévitable Alexandre Adler. Ce néo-conservatisme est d’abord visible au plan de la doctrine macro-économique scrupuleusement suivie par Gordon Brown, le Chancelier de l’Echiquier. L’orthodoxie de ce blairiste indéfectible satisfait au dernier degré les exigences du marché financier britannique en plein essor et contente grandement M. Alan Greenspan, le solide président de la Réserve fédérale américaine. On peut citer, au rang de la "modernité" néolibérale héritée de Mme Thatcher et accentuée par M. Brown, la défense sans failles d’une livre surévaluée au détriment de l’industrie déjà en déclin, les transferts massifs d’employés du secteur public au secteur privé, le développement exponentiel des partenariats public-privé signifiant la privatisation rampante des services publics.

Comme toute idéologie qui se respecte le néo-travaillisme a ses intellectuels organiques. Le premier d’entre eux est sans conteste Anthony Gidden, ancien directeur de la célèbre London School of Economics et fervent admirateur - tout comme M. Blair - de la pensée du philosophe néoconservateur américain, Charles Murray. C’est à Anthony Gidden que l’on doit cette tirade tellement révélatrice du crédo blairiste : "L’Etat social est anti-démocratique dans la mesure où il a été trop souvent contre-productif ou contradictoire, délivrant ses services de façon toute bureaucratique. Dans ce sens, il faut démocratiser la démocratie." (1) Ce verbiage signifie que la protection sociale se doit d’être enfin rentable (productive) et serait mieux gérée par le privé (non bureaucratique). Les néo-travaillistes s’y emploient avec frénésie depuis leur arrivée aux affaires en mai 1997.

Le néo-conservatisme de M. Blair est aussi un moralisme. Un moralisme largement forgé par un discours ostensiblement religieux. Le bref passage aux Affaires sociales du chrétien évangéliste Frank Field, lui a permis de populariser en son pays le concept américain d’under class. Voilà que l’on met en scène une nouvelle catégorie de pauvres se plaçant de façon délibérée en dehors du marché du travail et assumant fort mal leurs responsabilités familiales. M. Blair reprend souvent à son compte cette rhétorique moralisatrice selon laquelle on trouve l’origine des maux de la société (ivresse débridée des jeunes, augmentation coupable du nombre de mères-célibataires, etc.) dans l’effondrement de la famille traditionnelle plutôt que dans l’affaiblissement du lien social. "Les familles fortes font une société forte" aime-t-il a marteler. Une petite phrase que n’aurait certes pas désavouée la reine Victoria. Bref, dans la société de M. Blair il faut être méritant !

Toute politique se jugeant à ses résultats, mentionnons-en quelques-uns (2) . Entre 1997 et 2004, le nombre de familles sans logis hébergées dans des logements de fortune a augmenté de 123%. En 2003, le nombre de Britanniques vivant dans des familles disposant d’un revenu inférieur à 60% du salaire médian (définition de la pauvreté en Grande-Bretagne) s’élevait à 12,4 millions, soit 22% de la population du pays. Selon l’Unicef, en mars 2005, un enfant sur sept vit dans la pauvreté. Bien sûr, cette pauvreté a son revers : les 600 000 Britanniques les plus riches (1% de la population) ont vu leurs revenus doubler depuis l’arrivée des néo-travaillistes. Leur part du revenu national est désormais de 23% tandis que celle des 50% des Britanniques les moins riches n’est plus que de 5%. La conclusion de ce bilan peu glorieux pourrait revenir à M. Peter Mandelson, un autre blairiste de la première heure aujourd’hui Comissaire européen chargé du commerce extérieur. Toute honte bue, il déclare : "Je suis terriblement à l’aise avec le fait que des gens accumule une richesse obscène." (3)

Le blairisme est donc un trompe-l’œil. Il nous fait étonnamment penser à certaines œuvres d’Arcimboldo. Cet artiste génial, entretenu à la cour des Habsbourg au 16ème siècle, peignit de curieux tableaux faits d’une multitude de fruits, de fleurs, de coquillages et de poissons. Contemplées de loin, ces peintures nous donnent à voir de magnifiques portraits. En s’approchant trop près de la toile on ne peut que constater que ces personnages on de drôles de blairs.

(1)Cité par Keith Dixon, in Un Abécédaire du blairisme, Editions du Croquant, 2005.

(2)Chiffres fournis par Keith Dixon, op. cit.

(3)Cité par Keith Dixon, op. cit.


Commentaires

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samedi 20 décembre 2008 à 03h42 - par  ナンパ

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vendredi 22 juin 2007 à 16h04 - par  seveg

La citation du post précédent est éclairante : c’est encore cette fameuse idée de la "main invisible du marché" qui serait à même de garantir le bonheur social, alors qu’une observation attentive par des organismes publics dotés de moyens et un remède efficace par la redistribution en serait incapable.
Je pense qu’il va falloir qu’un jour la vulgate économique néo-libérale fasse sa révolution kantienne et comprenne que le sujet est indécidable. Volontarisme ou laissez-faire, les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. En tout cas croire que le laissez-faire aboutira in fine au bonheur social, c’est se leurrer totalement avec des comptines pour enfants. Donc l’action publique est toujours d’actualité.

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lundi 10 juillet 2006 à 20h13 - par  JudgeRomer

Monsieur,
Pardonnez si vous le voulez bien ma réponse tardive - de retour au pays la colère que j’ai dû contenir pendant deux ans s’est quelque peu éteinte.

Le tableau que j’ai à peindre de Londres et de sa banlieue n’est pas rose même si je reconnais certains points forts de cette culture. Je ne tiens pas à stéréotyper les Anglais mais force est de constater leur philistinisme marqué, qui se caractérise par une méfiance à l’égard non seulement des intellectuels mais aussi de ceux qui sont "engagés". Car on n’aime pas ceux qui se dressent contre les intérêts de la classe dominante, surtout lorsque ils y appartiennent - ce ne sont pas moins des traîtres. L’un des non-dits les plus influents et décisifs est cette supposition que le bien-être de la classe dominante (la classe moyenne certes, mais parlons plutôt de la haute classe moyenne) équivaut au bien-être de toute la population ou, plus précisément, que le bien-être de la population entière est entre les mains de cette même classe dominante. Je ne démentirai pas ce présupposé puisque dans les faits elle est largement vérifiée. Mais c’est l’absence de critique, ou même d’observation de cet état des choses qui me trouble - car tout conduirait à penser que cet état des choses est "naturel" et c’est ce manque de questionnement que je trouve dérangeant. En effet mon propos est que cette absence de mise en cause décèle la réalité de l’exploitation d’une classe majoritaire non unifiée par une classe minoritaire fort bien organisée et puissante (les deux vont de paire). Cette dernière détient le pouvoir médiatique et donc ses représentations du monde deviennent représentation collective, représentation à laquelle se rattache la société entière.

Il convient alors de regarder la tenue morale de cette élite. Par "tenue morale" je fais référence à la conception platonique de la moralité, à savoir celle du règne de la raison sur la passion et les désirs. Or j’ai noté un manque d’aspiration à s’élever au dessus des satisfactions immédiates offertes par la société de consommation et le divertissement. En somme, l’idée de la Bonne Vie serait d’avoir un boulot rémunératif, de préférence dans les services, lequel permettrait un pouvoir d’achat conséquent pour acheter biens et divertissement. Jusque là rien de bien extraordinaire. Cependant il me semble que cette conception comporte un vide essentiel : celui de la vie spirituelle. Le Gouvernement anglais l’a bien compris, ainsi que les entrepeneurs religieux : le vide spirituel laissé par une vie productive et consommatrice sans âme est la cause à mon avis d’un retour du religieux, entendu au sens ’culte’ puisque le religieux n’a plus de réelle signification communautaire. En un mot, le domaine du spirituel, de la relation à Dieu, est lui aussi entré dans le domaine du consommable.

Les traits que j’ai ici décrits ne sont pas étrangers à la France. Seulement il y a des facteurs unitaires en France que je ne retrouve pas au Royaume-Uni : l’idée de la République avec ses valeurs laîques et humanistes a une portée symbolique inclusive - toute la sociéte, chaque individu est membre de cette République. Le Royaume-Uni n’a pas de tel idéal - son idéal est même anti-républicain et discriminatoire, le choix ayant été fait d’une monarchie consitutionnelle.

Les candidats Sarkosy et Royale manquent cruellement de moralité à mon goût. Tous deux ont avoué, même vanté, leur passion pour la "politique" (et non la République) et, par la même, leur passion pour le pouvoir. Autre point commun : tous deux jouent sur le terrain des valeurs éphemères, de la gloire, de l’argent, de la force brute (par exemple en matière de sécurité). Mon propos est que c’est l’approbation par la population de ce type de discours qui mène à ce dont j’ai été témoin en Angleterre ; une société fragmentée, endettée, inégalitaire et en crise spirituellement. En effet, ce type de système tend à nier l’esprit de création et de connaissance pour favoriser l’esprit consommateur (et donc destructeur) et, par réaction à une vie spirituelle en crise, célèbre le culte de la personnalité et l’accumulation matérielle sans fin.

Site web : Utopie
dimanche 9 juillet 2006 à 03h29

Monsieur,

Pardonnez si vous le voulez bien ma réponse tardive - de retour au beau pays la rage qui bouillait en moi depuis deux ans s’est quelque peu calmée. Elle ne manque pas de se ranimer lorsque j’entend Mme Royale et certains autres vanter le blairisme, ou les idées libérales d’une certaine bourgeoisie insouciante, cupide et étroite d’esprit.

Le tableau que j’ai à peindre de Londres et de sa banlieue (privilégiée) n’est pas rose. Par où commencer ? Les gens. Ce n’est pas mon intention de faire du stéréotypage contre les britanniques mais force est de constater leur philistinisme marqué, d’où, peut-être, leur méfiance à l’égard non seulement des intellectuels mais aussi de ceux qui se revendiquent de "gauche". Quand on se refuse à toute vie intellectuelle, quand on cherche à enfouir son esprit sous les valeurs superficielles qui sont celles de l’économie de marché et de la société de divertissement, les questions d’ordre social ne se posent pas et ne doivent pas se poser, d’autant plus qu’on s’appuie sur le "volontariat" des étudiants (bourgeois) - je n’appellerai pas ça du travail social - qui agissent non tant par altruisme que par souci tout à fait compréhensible d’améliorer leur curricula vitae dans un environnement ultra-compétitif.

La marginalisation des intellectuels par la bourgeoisie ne date pas d’hier. A vrai dire la bourgeoisie londonienne, et je pense notamment à celle de la BBC, dernier vrai bastion du service public britannique, a ses propres intellectuels, des personnes qui en général invoquent l’érosion des valeurs "traditionnelles" comme la cause de tous les ennuis, que ce soit les problèmes liés à intégration, à la pauvreté etc. Cet argument de la droite est bien connu, et si je puis dire l’un des plus fondés même si un minimum de culture générale indique au contraire que la tradition n’existe plus, qu’il appartient désormais à chacun de trouver sa propre voie spirituelle. Est fanatique toute action qui tend à imposer une certaine relation à l’être (à Dieu) aux autres, au nom de la vérité. Il y a là deux maux, le premier mal étant cette certitude d’avoir trouvé la vérité, l’être absolu ou encore le sens de la vie - comme l’a démontré Karl Jaspers une telle certitude est mal fondée puisqu’en tant qu’humains nous pensons uniquement par objectivisation, ce qui rend impossible la connaissance de "l’englobant" (Das Umgreifende) c’est à dire cette réalité qui nous englobe, nous sujets.

Notre essence spirituel ne peut être reniée complètement - la vie elle-même nous l’interdit, et le divertissement n’est pas bonne cure contre les tragédies de la vie. De même l’alcool. Alors le système encourage le "religieux", le rattachement à l’une des grandes religions universelles. D’autres cultes plus mineurs, la scientologie entre autres, fournissent également d’excellentes échappatoires au train train de la vie productive sans âme. Mais cette "religiosité" ou "spiritualité" est, en vérité, toute fausse puisqu’elle se fonde elle aussi sur la passivité de l’esprit. En effet, c’est cette passivité même qui permet son existence, qui offre le "temps de cerveau disponible" à la thérapie de groupe. En un mot, le domaine spirituel, celui de la relation à Dieu ou à la vérité ou à l’absolu (le terme ici importe peu), est entré dans le domaine du consommable. On va au culte comme on va au cinéma pour se divertir, sauf que dans le culte l’objet est le soi et non pas le "hors de soi" (car être diverti c’est vivre hors de soi).

Pour nous sauver d’un tel destin je ne vois qu’une seule voie valable ; celle de la moralité. J’y inclue les valeurs humanistes chères aux Lumières, mais aussi aux grands prophètes de l’Histoire, leur contexte historique nonobstant. Comme l’a dit Kant, agir librement c’est agir dans le respect des principes moraux qui, sans aucun doute, ne se laissent pas saisir sans l’esprit philosophique du questionnement perpétuel, du désir de connaissance sans superstition, de l’humilité intellectuelle face aux limites évidentes du connaissable (qui par la même invitent à la foie en quelque force transcendante). Pratiquement il s’agit de bannir des instances « démocratiques » ceux qui n’ont pas cet esprit ; ceux qui, de surcroît, se laissent régir par leur convoitise : celle du pouvoir politique.

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dimanche 4 juin 2006 à 10h52 - par  P. Leloup

Pour rebondir sur la phrase « laissons les SDF aux charités », je vous invite à lire le très intéressant article de Frédéric Lordon, chercheur au CNRS, intitulé « Invasion de la charité privée », paru dans le Monde Diplomatique d’avril 2006 (http://www.monde-diplomatique.fr/2006/04/). Cet article ne figure pas encore en ligne sur le site du Monde Diplomatique mais il devrait y figurer en juillet. On y comprend très bien comment le dogme ultralibéral, qui s’applique au domaine économique, prétend aussi s’appliquer à la vie collective. Court extrait :

[...]
« Mais, au fait, une fois l’Etat disparu, et l’ordre politique pareil au marché, quel motif convaincra les agents privés de s’engager dans le financement des besoins collectifs ? La réponse américaine est déjà prête : c’est la morale. A l’unicité totalitaire du circuit financier de l’Etat fiscal se substituera la prolifération des transferts caritatifs privés, chacun étant bien mieux placé que la puissance publique pour savoir à qui et à quelle cause il entend donner, comme il était mieux placé pour savoir ce qu’il voulait offrir et demander sur le marché. Ce que faisait faire de mauvais gré la coercition de l’impôt, le libre élan charitable le prendra désormais en charge.

Qui peut assurer, dans cette nouvelle configuration, que sera satisfaite la variété des besoins collectifs ? La doctrine libérale répondra que les choix de donation sont souvent le reflet d’une sensibilité particulière du donateur, développée à l’occasion d’une expérience personnelle : ceux qui ont eu à souffrir des accidents de la route donnent à la prévention routière, de telle maladie, à la recherche médicale spécialisée, etc. C’est donc, poursuivra la doctrine, la diversité des expériences qui garantira l’harmonieuse répartition de l’effort charitable global. » [...]

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dimanche 28 mai 2006 à 20h31 - par  marcel thiriet

Je suis consultant régulier de l’excellent journal-forum bilingue AGORAVOX ; professeur de philo à la retraite (j’ai vu votre intérêt pour cette matière..)., Je dois souvent intervenir sur certains articles et commentaires pour tenter de redresser l’image souvent mythique du blairisme aux yeux de beaucoup de Français, même modestes...Mais mes connaisances sont lacunaires, livresques, je suis rarement pris au sérieux, et beaucoup d’esprits résistent à l’examen critique, se contentant d’une vague vulgarisation déformée ou partielle(même au P.S.)
POurriez-vous ,si votre temps vous le permet, rédiger un article assez approfondi sur votre propre expérience (j’ai lu avec intérêt un de vos témoignages), sur l’exact vécu de nos amis britanniques sut les aspects les plus essentiels.?. C’est d’autant plus important que dans la campagne électorale ici(déja entamée !...) , le blairisme ne va pas manquer d’être évoqué.On a besoin de modèles paraît-il... Et le P.S. commence déjà à se déchirer sur ce sujet (S.Royal prétend vouloir s’en inspirer..)
Je crois que vous feriez oeuvre utile, car Agoravox est trés lu et de plus en plus cité..
Merci de prendre un moment pour me répondre . Bien amicalement

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jeudi 20 avril 2006 à 01h17 - par  JudgeRomer

Etudiant en droit à Londres je vous épargne la triste histoire de mon désillusionnement avec ce pays dont on m’avait fait tant l’éloge. La qualité de l’enseignement est médiocre et n’atteint pas le niveau que de ce que j’ai pu connaître dans la fac de droit d’Amiens, pourtant dite ’fac poubelle’, alors que celle que je côtoie se veut l’une des meilleures du monde ! Les jeunes britanniques, la future élite, laissent eux aussi à désirer : leur arrogance n’a d’égal que leur ignorance ; pour ne pas parler de leur alcoolisme (et ils en sont fiers croyez le bien !). Je vous épargne également le constat d’un narcissisme généralisé, conséquence sans doute d’une société hyperindividualiste, où chacun se donne l’apparence d’une gentillesse bien trompeuse. Dans de telles conditions ceux qui souffrent sont tout simplement ignorés : laissons les SDF aux charités, voyons ! Le tout, il faut le dire, sur une manipulation médiatique qui consiste à vanter le succès britannique aux britanniques et faire de l’intrique sexuelle des célébrités et politiques la une des quotidiens nationaux.

Non, je souhaite simplement étoffer votre brillant article avec une information concernant le chômage britannique : mystérieusement, le Royaume-Uni a t-il le taux le plus élevé "d’inactifs pour cause de maladie" dans l’union européenne, taux s’élevant à 7% de la population active contre 0,3% en France. Il ne s’agit là que d’une des méthodes de falsification du taux de chômage britannique qui, rappelons le, est utilisé par les médias de droite (dont Le Monde) pour justifier un "redressement libéral". Vous trouverez toutes ces informations et bien d’autres encore à l’adresse suivante (en anglais malheureusement) : www.radstats.org.uk/no079/we...

Pour ceux qui ça interesse je tiens un blog franco-anglais : http://thomasromer.blogspot.com/

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