LA POSITIVE ATTITUDE ET LA COLONISATION
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Sans attendre ce que les théoriciens de la victimisation nous pondront, j’ai rassemblé tout ce que la loi sur las « bienfaits » de la colonisation m’inspire et remue dans mes frustrations. Le plus positif dans la colonisation de l’Algérie, par exemple aura sans doute été d’avoir inspiré les moujahid du peuple et la révolution algérienne. Après, on peut bien la considérer sous d’autres formes, d’autres angles, d’autres perspectives : la colonisation sauvage ou paternaliste. Qu’elle ait d’un coté joué la sangsue en Afrique ou de l’autre tenté d’inculquer certains principes en échange d’un cadastre confiscatoire et d’un code civil inquisiteur, les deux furent abjects, à mon niveau de compréhension.
Je ne doute pas un seul instant que la nature humaine ait permis de l’amitié, de l’amour et du respect entre différents protagonistes de cette injure à la liberté. Mais le prix fut exorbitant pour nombre d’individus, colons y compris, qui vécurent un déchirement au dela du soutenable après avoir fait périr tout espoir d’intégration à la société algérienne, car, sans l’OAS, un scénario à la sud-africaine était déjà possible. Après tout, ils avaient le droit du sol pour légitimer leur présence.
Ces algériens-là ont certainement manqué à ce pays qui a connu les dérives que l’on sait après une libération immature, car après tout, à la veille de 1962, personne n’aurait parié un kopeck sur l’issu gaullienne du conflit, qui devait concerner vingt pour cent de frustrés entre le FLN et l’OAS. L’algérien, lui, subissait, silencieusement dans sa grande majorité, les exactions des uns et les intimidations des autres (et vice et versa) et tentait de construire dans un des meilleur pays pour le faire « sa place au soleil ».
La fin de l’Algérie française, pour moi commença avec le décret Crémieux qui divisa les enfants de l’Algérie éternelle. L’arabe et le juif étaient jusque là algériens, ces deux communautés vivaient en harmonie et dans l’échange. A partir de ce moment, les radicaux firent des émules, aiguisant des différenciations et discriminations. Rien de nos jours n’a changé : les radicaux se nourrissent toujours des différences et des discriminations. Les immigrants issus de France (les colons) ne voulaient pas être algériens et ne voulaient pas faire des algériens des français pour autant. Comment alors pouvait-on éviter la violence ? Le respect du à la « France éternelle » avait déjà, comment dire, ses limites.
Faut-il rechercher en Afrique noire, les bienfaits de la colonisation ? Ou sur le Chemin des Dames ? Ce bourbier sanglant avait-il trois rigoles, pour départager le sang des victimes ? Une énième, mais presque dernière boucherie européenne .J’ai lu la répulsion de certains de « mourir au coté du nègre ». Ce voyage, à marche parfois volontaire, qui les emmena des dunes d’Afrique aux tranchées, était-il a mettre au bénéfice des colonies ? Sans elles, il est vrai que ces maures et ce noirs, morts au champ d’honneur et pour l’auguste France, auraient coulé des jours heureux sous leur ciel natal. Loin de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et du beau visage de Marianne.
Je sais bien que l’on ne peut éternellement demander la repentance, mais n’est-on pas en droit de réclamer, le même silence à nos homologues en bêtise qui nous font face ? Au moins ne prônons pas l’avènement d’une histoire sourde aux erreurs du passé : tant que l’on ne vivra pas la colonisation comme une erreur ; nous ne nous mettrons pas à l’abri de sa reproduction. Cette loi est inutile car l’histoire se fait et rien ne s’oublie : nous, nous rappellerons éternellement et bien malheureusement qu’un jour la France fut petite. Mes enfants, si j’en ai, se feront porter pâles pour l’histoire des bronzés, car si l’histoire ne s’écrit pas dans le respect de tous, alors elle devient inique, insultante et un vulgaire cache misère, attirant tous les « indigènes » en quête de leviers pour désarçonner notre république ou le reflet irréel d’une France faite pour plaire en salon à des âmes bedonnantes en quête de satisfecit sans pour autant les avoirs mérités.
L’occupation des anciennes colonies est due aux mêmes esprits cupide, qui se permette encore aujourd’hui d’amoindrir la grandeur de l’humanité et son honneur en cultivant des sous-idéologies comme la misogynie, le racisme, l’homophobie, l’extrémisme religieux et tout ce qui participe de l’exclusion ou de l’eugénisme. Le positif dans la colonisation ne peut que se comprendre dans les bénéfices égoïstement tirés par la France, depuis des oeuvres d’art de nos musées jusqu’au le nickel de Nouvelle Calédonie. En échange, nous avons à assumer un code noir de Colbert
La France à jamais ternie ? Je ne le pense pas puisque, malgré tout cela, mon père m’a déposé là, par ce qu’il avait l’intime conviction que si cela devait marcher, ce serait ici. Parce que la France est belle, qu’elle a un avenir à condition que nous ne mettions pas dans le berceau de ces lendemains des rats puant en guise de cadeau. Pour finir, ne vaudrait-il pas mieux cultiver tout ce qui nous rassemble et construire ensemble la véritable identité de la France, qui ne peut se résumer aux intérêts larmoyant d’anciens de l’AFN ne ce satisfaisant plus des pots accompagnant les remises de médailles posthumes ou des charognards de la république qui ne manquent aucune occasion de mordre une fesse tricolore qui dépasse, même vérolée ? Donnons pour dot à notre avenir la liberté de l’historien pour établir ce que nul député n’est en droit de déformer. Aux anciens d’Algérie, je demande de renoncer à cette infamie qui insulte jusqu’aux descendants des esclaves, à ce texte qui gomme la déportation et l’esclavage que leurs ancêtres ont subi.
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