A GAUCHE, QUOI DE NOUVEAU
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Bon, le projet du PS est sorti, sans grande surprise. Objet d’arbitrage entre éléphants, chacun obtenant son bout de gras de la part d’un Hollande d’autant plus débonnaire qu’il sait bien que, quel que soit le candidat désigné par son parti, il n’en fera qu’à sa tête. D’ailleurs, Ségolène Royal a déjà commencé et ne s’est pas du tout, mais alors pas du tout, mêlée de ce projet dont la date de péremption est fixée à novembre. Rigolo, d’ailleurs, de voir que tandis que le projet vire (très modérément) à gauche, la candidate phare vire, elle, ostensiblement à droite, entraînant presque dans son sillage Dominique Strauss-Kahn, dont chacun aura remarqué qu’il ne peut plus sortir sans être accompagné par son épouse
Les verts, eux, n’ont pas de bol. La compétition interne entre les très interchangeables Dominique Voyet et Yves Cochet a tourné à la farce : match nul, dans tous les sens du terme, une sorte de préfiguration des premiers matches de l’équipe de France au Mondial de foot-ball.
La gauche alternative s’organise peu à peu, mariant un « gros » parti, le PCF, avec des organisations respectablement microscopiques et un « poids moyen », la LCR, partagée en deux entre l’attrait de l’identitaire et la frénésie du mélange. Ajoutons à cela le choc, au sein de ce rassemblement, de cultures d’appareil encore fort alertes et de cultures de réseau pas toujours post-pubères. Choc intellectuellement stimulant, mais qui prend du temps. Enfin, ça avance peu à peu, et, finalement, cette lenteur a ses charmes, comme le savent depuis longtemps les érotomanes avertis.
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