100 CRS SELON LES MANIFESTANTS, 10 SELON LA POLICE
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Suite à la cacophonie à propos de la manifestation contre l’expulsion d’Abdallah Bourjaf (appel, démenti, appel de nouveau), nous étions initialement 13 à nous retrouver à 14h en face de la préfecture de Paris. Très rapidement (cinq minutes), nous fumes encerclés par une rangée de CRS puis une seconde. La situation était particulièrement surréelle. En effet il y avait 5 à 6 CRS pour un manifestant ! Après une petite ronde, nous fumes rejoints par d’autres camarades. Au final nous étions une cinquantaine. Après palabres, les CRS nous ont poussé vers la place du Châtelet.
Il y avait tellement de CRS que leur seule présence a bloqué la circulation autour de la place, le temps que nous y arrivions. Puis la police a eu comme consigne de nous empêcher de quitter la place ! Nouveau paradoxe, car des camarades voulaient dissoudre le rassemblement mais les CRS nous contraignaient, en quelque sorte, à continuer à manifester !
Cette surprésence policière est à nouveau une manifestation de l’hystérisation sécuritaire que met en place le ministre de l’Intérieur en plus des provocation qu’il organise : nul n’est dupe des raisons qui ont poussé à ce que le premier expulsé de l’été l’ai été du 20ème arrondissement de Paris. Il s’agit pour Nicolas Sarkozy d’envoyer le signe que peu importe la résistance civique aux expulsions, il continuera. C’est pourquoi il est impérieux que la mobilisation soit forte cet été et surtout la première quinzaine d’août.
Pour conclure, cet après midi fut ma première promenade sur un pont de paris avec une haie d’honneur de CRS rendant hommage au risque que nous faisions courir au gouvernement ! Nous sommes vraiment dans une ambiance de fin de régime !
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